Alerte: Armes et munitions de guerre retrouvées dans un bateau au port de Douala
Yaoundé, 06 Mars 2013
© Dominique Mbassi et Aloys Onana | Repères
La cargaison, placée sous bonne garde, est bloquée au Port Autonome de Douala. Tout comme le bateau, dénommé Antares, lui aussi bien tenu à l'œil par un cordon de gendarmes et de policiers dans une zone bien sécurisée, située non loin du scanner utilisé par la Douane camerounaise.
Informé de cette découverte, le Ministre de la Défense (MINDEF) s'est rendu à Douala pour prendre la pleine mesure de la situation. «Officiellement, dans la semaine du 18 février, le MINDEF est venu dans la capitale économique dans le cadre d'un exercice militaire organisé par AFRICOM. Mais en réalité, il était surtout aussi question pour Edgar Alain Mebe Ngo'o de venir s'assurer de la fiabilité des informations transmises à la haute hiérarchie», a soufflé à Repères une source sécuritaire.
En ce moment, les enquêtes prescrites par la Présidence de la République sont conduites par le Général de Division Edgar Sali, Commandant de la 2è Région Militaire Interarmées et le Général de Brigade Daniel Elokobi Ndjock, Directeur Central de la Coordination à la Gendarmerie Nationale, qui sont secondés par le Directeur Général de la Recherche Extérieure (DGRE), le Commissaire de Police Divisionnaire, Léopold Maxime Eko Eko.
D'après les informations de Repères, les enquêteurs ont déjà auditionné le Commissaire de Police Divisionnaire, Raymond Essogo, Délégué Régional de la Sûreté Nationale du Littoral ; le Commissaire du port, le Commissaire de l'Aéroport International de Douala, l'Adjudant Ebanga de la Brigade du PA et l'Officier de Police Essengué, Chef d'équipe des ESIR cette nuit-là au PAD, qui semble en savoir long sur les tenants et aboutissants de cette affaire et fait donc l'objet d'une garde à vue.
D'après les premières indiscrétions, l'on sait que la découverte s'est faite 15 février 2013 aux environs de vingt et une heures. Cette nuit, comme très souvent, un vent violent souffle sur le port. En dépit de cette atmosphère pas très favorable, la Gendarmerie du Port Autonome de Douala ne rechigne pas à effectuer le contrôle dans certains bateaux qui ont accosté quelque temps auparavant.
«Arrivé au quai numéro 10, en face de la capitainerie, est garé le bateau Antares. La Gendarmerie surprend alors 6 éléments des ESIR, (Equipes Spéciales d'Intervention Rapide) sur le point de récupérer des armes dans ce bateau. Les gendarmes alertent leur hiérarchie. Aussitôt, l’Adjudant Ebanga, Commandant de la Brigade du port, est arrivé pour s'enquérir de la situation», raconte une source.
«Là sur le coup, 3 fusils ont été pris par les responsables en charge de la sécurité au port pour analyse. L'on sait donc qu'il s'agit des fusils de marque MMKE, modèle T41, N° de série 0014, 0015, 0016. Cette marque de fusil, les spécialistes vous confirmeront qu'il s'agit des armes de guerre. Il y a aussi de nombreuses munitions contenues dans les cartons. Mais, ces cartons n'ont pas encore été ouverts à ma connaissance. Mais je crois que pour les besoins d'enquête, ils le seront», souffle une autre source.
Une idée de la cargaison contenue dans le bateau. «Une quarantaine d'armes. Nous savons également que les approvisionnements allaient se faire de façon progressive. Rappelons que le capitaine du bateau Antares, qui vient souvent faire des livraisons ici au port, n’a pas déclaré qu’il avait de la marchandise dangereuse à bord. Je crois que si les enquêtes se poursuivent rigoureusement, nous découvrirons que ces approvisionnements se font depuis un certain temps», souligne-t-on sous cape.
Bien que les enquêtes soient encore en cours, déjà les enquêteurs privilégient une piste. «Au sommet de la hiérarchie, certains responsables pensent qu'au regard du pays d'origine de ces armes, il est question de préparer la libération de certains prisonniers qui auraient, selon certaines de nos informations, des connexions avec l'Hexagone. Et au regard des informations dont nous disposons, des entrées comme celles débusquées il y a deux semaines se font depuis deux ans», croit savoir une source proche du dossier.
© Dominique Mbassi et Aloys Onana | Repères
La
cargaison, contenue dans un bateau battant pavillon français, était
discrètement déchargée par une patrouille des Equipes Spéciales
d'Intervention Rapide (ESIR).
La cargaison, placée sous bonne garde, est bloquée au Port Autonome de Douala. Tout comme le bateau, dénommé Antares, lui aussi bien tenu à l'œil par un cordon de gendarmes et de policiers dans une zone bien sécurisée, située non loin du scanner utilisé par la Douane camerounaise.
Informé de cette découverte, le Ministre de la Défense (MINDEF) s'est rendu à Douala pour prendre la pleine mesure de la situation. «Officiellement, dans la semaine du 18 février, le MINDEF est venu dans la capitale économique dans le cadre d'un exercice militaire organisé par AFRICOM. Mais en réalité, il était surtout aussi question pour Edgar Alain Mebe Ngo'o de venir s'assurer de la fiabilité des informations transmises à la haute hiérarchie», a soufflé à Repères une source sécuritaire.
En ce moment, les enquêtes prescrites par la Présidence de la République sont conduites par le Général de Division Edgar Sali, Commandant de la 2è Région Militaire Interarmées et le Général de Brigade Daniel Elokobi Ndjock, Directeur Central de la Coordination à la Gendarmerie Nationale, qui sont secondés par le Directeur Général de la Recherche Extérieure (DGRE), le Commissaire de Police Divisionnaire, Léopold Maxime Eko Eko.
D'après les informations de Repères, les enquêteurs ont déjà auditionné le Commissaire de Police Divisionnaire, Raymond Essogo, Délégué Régional de la Sûreté Nationale du Littoral ; le Commissaire du port, le Commissaire de l'Aéroport International de Douala, l'Adjudant Ebanga de la Brigade du PA et l'Officier de Police Essengué, Chef d'équipe des ESIR cette nuit-là au PAD, qui semble en savoir long sur les tenants et aboutissants de cette affaire et fait donc l'objet d'une garde à vue.
D'après les premières indiscrétions, l'on sait que la découverte s'est faite 15 février 2013 aux environs de vingt et une heures. Cette nuit, comme très souvent, un vent violent souffle sur le port. En dépit de cette atmosphère pas très favorable, la Gendarmerie du Port Autonome de Douala ne rechigne pas à effectuer le contrôle dans certains bateaux qui ont accosté quelque temps auparavant.
«Arrivé au quai numéro 10, en face de la capitainerie, est garé le bateau Antares. La Gendarmerie surprend alors 6 éléments des ESIR, (Equipes Spéciales d'Intervention Rapide) sur le point de récupérer des armes dans ce bateau. Les gendarmes alertent leur hiérarchie. Aussitôt, l’Adjudant Ebanga, Commandant de la Brigade du port, est arrivé pour s'enquérir de la situation», raconte une source.
«Là sur le coup, 3 fusils ont été pris par les responsables en charge de la sécurité au port pour analyse. L'on sait donc qu'il s'agit des fusils de marque MMKE, modèle T41, N° de série 0014, 0015, 0016. Cette marque de fusil, les spécialistes vous confirmeront qu'il s'agit des armes de guerre. Il y a aussi de nombreuses munitions contenues dans les cartons. Mais, ces cartons n'ont pas encore été ouverts à ma connaissance. Mais je crois que pour les besoins d'enquête, ils le seront», souffle une autre source.
Une idée de la cargaison contenue dans le bateau. «Une quarantaine d'armes. Nous savons également que les approvisionnements allaient se faire de façon progressive. Rappelons que le capitaine du bateau Antares, qui vient souvent faire des livraisons ici au port, n’a pas déclaré qu’il avait de la marchandise dangereuse à bord. Je crois que si les enquêtes se poursuivent rigoureusement, nous découvrirons que ces approvisionnements se font depuis un certain temps», souligne-t-on sous cape.
Bien que les enquêtes soient encore en cours, déjà les enquêteurs privilégient une piste. «Au sommet de la hiérarchie, certains responsables pensent qu'au regard du pays d'origine de ces armes, il est question de préparer la libération de certains prisonniers qui auraient, selon certaines de nos informations, des connexions avec l'Hexagone. Et au regard des informations dont nous disposons, des entrées comme celles débusquées il y a deux semaines se font depuis deux ans», croit savoir une source proche du dossier.