AIR CEMAC: Le Gabon et la Guinée équatoriale bloquent l'intégration
Yaoundé, 10 Décembre 2012
© Elie Pagal | La Météo
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Le
premier aéronef de la sous région décolle en 2013. Mais le brassage des
populations de la sous-région demeure encore un serpent de mer. Minée
par les guerres de leadership et des égoïsmes étatiques.
Un feu de paille une fois de plus.
Voila comment l'on peut qualifier la récente signature du document
relatif à la décision des chefs d'Etat de la sous-région d'Afrique
centrale de créer une compagnie de transport aérien. Dénommée Air Cemac.
Il y a quelques jours, les ministres de transports des pays de cette
partie de l'Afrique. (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée Equatoriale,
Centrafrique et Congo) se sont retrouvés à Libreville au Gabon pour
parapher l'acte de la mise sur pied de cette structure aérienne. Selon
les sources bien introduites, Air Cemac décolle dés 2013.
Pilotée par Air France qui détient 34% du capital. Les mauvaises langues affirment d'ailleurs que le désistement des autres compagnies postulantes (Air Maroc, Brussels Airways ou South African Airways) est un coup tordu de la France, afin de mieux contrôler ses intérêts dans la nouvelle compagnie en gestation. Les pays d'Afrique centrale auront chacun un apport de 5% le reste des actions étant détenues par la Banque africaine de développement (Bad) et quelques partenaires privés. Mais au demeurant et pour le commun des mortels, c'est du bluff, «A quoi sert une compagnie aérienne de la Cemac quand les centaines de Camerounais sont chassés chaque jour chez nos voisins» ironise un agent de poste. «Tant que les luttes de leadership de la sous-région et des querelles de positionnement nationaliste persisteront, l'intégration sous régionale restera une vue d'esprit», rage Benoit Angouan, tenancier d'un restaurant de Yaoundé. Pourtant, les indicateurs socio-économiques montrent que le Cameroun peut bien jouer le rôle de locomotive dans la sous-région. Les uns et les autres feignent d'oublier que la libre circulation des personnes et des biens constituera un coup d'accélérateur pour doper les échanges et booster l’économie de l'Afrique Centrale.
Pilotée par Air France qui détient 34% du capital. Les mauvaises langues affirment d'ailleurs que le désistement des autres compagnies postulantes (Air Maroc, Brussels Airways ou South African Airways) est un coup tordu de la France, afin de mieux contrôler ses intérêts dans la nouvelle compagnie en gestation. Les pays d'Afrique centrale auront chacun un apport de 5% le reste des actions étant détenues par la Banque africaine de développement (Bad) et quelques partenaires privés. Mais au demeurant et pour le commun des mortels, c'est du bluff, «A quoi sert une compagnie aérienne de la Cemac quand les centaines de Camerounais sont chassés chaque jour chez nos voisins» ironise un agent de poste. «Tant que les luttes de leadership de la sous-région et des querelles de positionnement nationaliste persisteront, l'intégration sous régionale restera une vue d'esprit», rage Benoit Angouan, tenancier d'un restaurant de Yaoundé. Pourtant, les indicateurs socio-économiques montrent que le Cameroun peut bien jouer le rôle de locomotive dans la sous-région. Les uns et les autres feignent d'oublier que la libre circulation des personnes et des biens constituera un coup d'accélérateur pour doper les échanges et booster l’économie de l'Afrique Centrale.