Ahmadou Ahidjo: Un cadavre très encombrant
YAOUNDE - 30 NOV. 2011
© Xavier Messè | Mutations
Un proche de Bouba Bello Maïgari, l’actuel ministre d’Etat en charge des Transports, parle de la tristesse de ce dernier lorsqu’il évoque le cas du retour des restes d’Ahmadou Ahidjo, afin qu’ils reposent définitivement dans sa terre natale. Celui qui fut secrétaire général adjoint de la présidence de la République sous Ahidjo, puis Premier ministre de Paul Biya, révèle de temps à autre à ses proches que le retour en terre natale des restes du premier président du Cameroun, décédé il y a exactement 22 ans ce jour et inhumé à Dakar, fait partie des sujets que Paul Biya n’aime pas partager.
Un proche de Bouba Bello Maïgari, l’actuel ministre d’Etat en charge des Transports, parle de la tristesse de ce dernier lorsqu’il évoque le cas du retour des restes d’Ahmadou Ahidjo, afin qu’ils reposent définitivement dans sa terre natale. Celui qui fut secrétaire général adjoint de la présidence de la République sous Ahidjo, puis Premier ministre de Paul Biya, révèle de temps à autre à ses proches que le retour en terre natale des restes du premier président du Cameroun, décédé il y a exactement 22 ans ce jour et inhumé à Dakar, fait partie des sujets que Paul Biya n’aime pas partager. «Dès cet instant, confie discrètement Bouba Bello Maïgari, il faut lui éviter des sujets qui fâchent». En d’autres termes, le ministre d’Etat préfère protéger sa «franche collaboration» avec Paul Biya que de «mettre souvent sur la table de discussions le nom d’un mort qui ne sert plus les intérêts de personne».
D’autres noms tels que Delphine Tsanga ancien inamovible ministre des Affaires sociales sous Ahadou Ahidjo, entrée récemment à Elecam, William Aurélien Etéki Mboumoua, l’actuel président de la Croix rouge camerounaise et ancien ministre des Affaires étrangères, pour ne citer que ces deux là parmi les anciens collaborateurs d’Ahidjo, évoquent eux aussi en sourdine leur gêne de savoir que Paul Biya, qui est le plus gros bénéficiaire de l’héritage du feu président, s’obstine à lui garder une dent aussi dure.
Depuis plusieurs années, il se joue un match de ping-pong entre Germaine Ahidjo, l’épouse du défunt président et l’actuel locataire du palais de l’Unité. La première insiste qu’il soit réservé à son mari des obsèques nationales qu’il mérite comme préalable à son retour au Cameroun. Le second rétorque que le retour des cendres d’Ahidjo sur sa terre natale est une affaire privée qui ne concerne que la famille du défunt. Face à cet antagonisme où chacun fait de sa position un point d’honneur intransigeant et irréversible, la seule force qui gagnerait serait l’humilité, cette grande vertu qu’on reconnait aux grandes personnes. Il s’agirait, dans le cas d’espèce, de reconnaitre ce qu’on a reçu de l’autre et de pouvoir dire merci. De pouvoir pardonner aux offenses en remettant le jugement au Très haut. De se dire que nul ne connait de quelle manière interviendra sa propre fin, et éviter de tenir rigueur aux autres. Si on a la capacité de mettre tout cela face à soi et prendre une décision courageuse, c’est qu’on est une force. Dans ces conditions, ce n’est pas Mme Ahidjo qui détient la solution: c’est Paul Biya.
© Xavier Messè | Mutations
Un proche de Bouba Bello Maïgari, l’actuel ministre d’Etat en charge des Transports, parle de la tristesse de ce dernier lorsqu’il évoque le cas du retour des restes d’Ahmadou Ahidjo, afin qu’ils reposent définitivement dans sa terre natale. Celui qui fut secrétaire général adjoint de la présidence de la République sous Ahidjo, puis Premier ministre de Paul Biya, révèle de temps à autre à ses proches que le retour en terre natale des restes du premier président du Cameroun, décédé il y a exactement 22 ans ce jour et inhumé à Dakar, fait partie des sujets que Paul Biya n’aime pas partager.
Un proche de Bouba Bello Maïgari, l’actuel ministre d’Etat en charge des Transports, parle de la tristesse de ce dernier lorsqu’il évoque le cas du retour des restes d’Ahmadou Ahidjo, afin qu’ils reposent définitivement dans sa terre natale. Celui qui fut secrétaire général adjoint de la présidence de la République sous Ahidjo, puis Premier ministre de Paul Biya, révèle de temps à autre à ses proches que le retour en terre natale des restes du premier président du Cameroun, décédé il y a exactement 22 ans ce jour et inhumé à Dakar, fait partie des sujets que Paul Biya n’aime pas partager. «Dès cet instant, confie discrètement Bouba Bello Maïgari, il faut lui éviter des sujets qui fâchent». En d’autres termes, le ministre d’Etat préfère protéger sa «franche collaboration» avec Paul Biya que de «mettre souvent sur la table de discussions le nom d’un mort qui ne sert plus les intérêts de personne».
D’autres noms tels que Delphine Tsanga ancien inamovible ministre des Affaires sociales sous Ahadou Ahidjo, entrée récemment à Elecam, William Aurélien Etéki Mboumoua, l’actuel président de la Croix rouge camerounaise et ancien ministre des Affaires étrangères, pour ne citer que ces deux là parmi les anciens collaborateurs d’Ahidjo, évoquent eux aussi en sourdine leur gêne de savoir que Paul Biya, qui est le plus gros bénéficiaire de l’héritage du feu président, s’obstine à lui garder une dent aussi dure.
Depuis plusieurs années, il se joue un match de ping-pong entre Germaine Ahidjo, l’épouse du défunt président et l’actuel locataire du palais de l’Unité. La première insiste qu’il soit réservé à son mari des obsèques nationales qu’il mérite comme préalable à son retour au Cameroun. Le second rétorque que le retour des cendres d’Ahidjo sur sa terre natale est une affaire privée qui ne concerne que la famille du défunt. Face à cet antagonisme où chacun fait de sa position un point d’honneur intransigeant et irréversible, la seule force qui gagnerait serait l’humilité, cette grande vertu qu’on reconnait aux grandes personnes. Il s’agirait, dans le cas d’espèce, de reconnaitre ce qu’on a reçu de l’autre et de pouvoir dire merci. De pouvoir pardonner aux offenses en remettant le jugement au Très haut. De se dire que nul ne connait de quelle manière interviendra sa propre fin, et éviter de tenir rigueur aux autres. Si on a la capacité de mettre tout cela face à soi et prendre une décision courageuse, c’est qu’on est une force. Dans ces conditions, ce n’est pas Mme Ahidjo qui détient la solution: c’est Paul Biya.