AFRIQUE:PRIX BIBI NGOTA DU JOURNALISME CONTRE L’IMPUNITÉ EN AFRIQUE, BIBI NGOTA AWARD FOR JOURNALISM AGAINST IMPUNITY IN AFRICA
Prix Bibi Ngota du Journalisme contre l'impunité en Afrique, deadline le 22 Mars! Les articles seront soumis a: bibingota@tribunalarticle53.com . Le dernier délai des soumissions est fixé au 22 mars 2013. Articles will be submitted at: bibingota@tribunalarticle53.com . Last day of submission is March 22, 2013.
REGLEMENT.
‘Un grand problème, très grave, mine l’Afrique : l’impunité politique’, écrit Philippe Orou Sica. ‘La vie politique en est à la fois asphyxiée et criminalisée. Dès lors que l’on accède au pouvoir, un Chef d’Etat se sent, du coup, au-dessus de toutes lois. Son groupe politique et ethnique s’en trouve ainsi, par la même occasion, protégé. D’un côté l’on étouffe les affaires, de l’autre l’on peut tuer, assassiner les opposants impunément, faire la guerre à tout ou partie de son peuple avec un cynisme et une tranquillité de conscience très étranges. Rien ne paraît dissuader ces "politiques" meurtriers.’ A sa définition politique, l’on devrait ajouter des dimensions sociales, économiques, liées au genre, aux questions militaires et à bien d’autres aspects.
Le nom du journaliste camerounais Ngota Ngota Germain Cyrille, plus connu comme Bibi Ngota, s’est lié à la question de l’impunité surtout à cause des conditions de sa mort. En effet, rédacteur en chef et fondateur de Cameroun Express, il fut arrêté en même temps que d’autres collègues, et accusé d’avoir divulgué des documents compromettant des figures importantes du pays. C’étaient des documents impliquant de corruption un haut responsable encore au pouvoir au Cameroun, Laurent Esso. Maintenu à la prison de Kondengui, Bibi Ngota vit son état de santé se détériorer dramatiquement. Admis à l’hôpital pénitentiaire, il y est décédé, son certificat de décès mentionnant ‘l’abandon’, le ‘manque de soins’, tout comme ‘la non assistance’ comme causes de sa mort. La mort du journaliste aura uni les journalistes, dans un élan de solidarité professionnelle sans précédent que ce prix entend perpétuer.
1. Ainsi, il a été crée prix Bibi Ngota du Journalisme Contre l’Impunité en Afrique, en la mémoire du journaliste camerounais mort en prison le 22 avril 2010, où il résidait pour un délit de presse.
2. Le prix couronne un travail journalistique d’investigation ou d’analyse publié sous tout support que ce soit, qui couvre des sujets relatifs à l’impunité dans ses aspects économiques, juridiques, politiques, sociaux, droits humains, etc. sur le continent africain. Les articles doivent avoir été publiés l’année précédent l’année d’attribution du prix (par exemple entre janvier 2012 et mars 2013 pour le Prix 2013).
3. Le prix couronnera des journalistes africains basés en Afrique ou dans la diaspora, mais aussi des journalistes non-Africains travaillant dans les médias occidentaux, ayant écrit sur l’Afrique.
4. Le prix est doté d’un montant de $1000.
5. Une mention spéciale est ajoutée au prix récompensant spécifiquement un journaliste camerounais dont le travail n’aura pas été couronné. Cette mention spéciale n’a pas de dotation financière, et est portée par le journal en ligne ‘dix grammes d’info, dix minutes de lecture’.
6. Plusieurs soumissions peuvent être faites en même temps.
7. Les soumissions en français et en anglais seront acceptées, et pourront être faites par les journalistes eux-mêmes, leurs collègues ou leur rédaction.
8.La proclamation des résultats aura lieu le jour de l’anniversaire de la mort de Bibi Ngota, le 22 avril de chaque année.
9.Les membres du jury du prix sont des journalistes professionnels, sont au nombre de 6 et sont désignés chaque année. La liste des membres du jury ne pourra être publiée qu’en cas de nécessité.
10.La désignation du lauréat a lieu au vote de la majorité des membres du jury. Au cas où la majorité ne serait pas acquise par vote, le président du jury déciderait par un double vote, de quel candidat serait le lauréat.
11.Les articles seront soumis a : bibingota@tribunalarticle53.com . Le dernier délai des soumissions est fixé au 22 mars 2013.
GUIDELINES
‘A deep, very grave problem is undermining Africa : political impunity’, writes Philippe Orou Sica. ‘Because of it, political life is sometimes asphyxiated and criminalized. As soon as he accedes to power a Head of State feels that he is above all law. His political and ethic group therefore feel that they are also protected. On the one side, issues are repressed, and on the other, one can kill, assassinate political opponents in total impunity, wage war against the whole or a part of the population with a cynicism and a quietness of conscience that is the most peculiar. Nothing seems to dissuade those murderous forms of ‘politics’.’ To this definition that targets mostly the political aspect of impunity, one would have to add its social, economical, dimension, its relation to gender, to the military and numerous other aspects.
The name of Cameroonian journalist Ngota Ngota Germain Cyrille, also known as Bibi Ngota, is connected to the issue of impunity mainly because of the conditions of his death. The founding editor of Cameroon Express, he was arrested together with other journalists, and accused of having published documents compromising a High ranking political official who is still in the Cameroonian government today, Laurent Esso. Jailed in the Kondengui prison, Bibi Ngota saw his health deteriorate rapidly. He was admitted to the prison dispensary where he died. His death certificate mentions ‘abandonment’, ‘improper care’ as well as ‘failure to render assistance’, as the causes of his death. His death unified journalists around his plight in an unprecedented gesture of professional solidarity that this award intends to perpetuate.
1. A Bibi Ngota Award for Journalism Against Impunity in Africa is therefore created in the memory of the Cameroonian journalist who died in prison on April 22, 2010, and was jailed because of his journalistic work.
2. The award celebrates a work of investigative
journalism or of analysis published in any format that covers topics
related to impunity in its economic, judicial, political, social
aspects, and on human rights on the African continent. The articles
submitted should have been published the year before the attribution of
the prize (for instance between January 2012 and March 2013 for the 2013
award).
3. The award celebrates journalists based in Africa or in the
Diaspora, but also non-African journalists working for Western media and
who write on Africa.
4. The award’s amount is $1000.
5. A special mention of the jury highlights the work done by a Cameroonian journalist whose work has not been recognized. That special mention is not financial and is carried by the online journal ‘dix grammes d’info, dix minutes de lecture’.
6. Many submissions can be made by the same person.
7. Submissions in English and French will be accepted, and can be made by the journalists themselves, their colleagues or the board of their media.
8. For the moment, only submissions in English and French will be accepted.
9. The winner will be announced each year on April 22, on the day Bibi Ngota died.
11.The designation of the awardee will be done by a majority of votes of the members of the jury. In case there is no majority, the president of the jury will cast a double vote to choose the winner.
12.Articles will be submitted at : bibingota@tribunalarticle53.com . Last day of submission is March 22, 2013.