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Afrique, ELECTION A LA PRESIDENCE DE LA CAF: Intimidations et chantages tous azimuts

Libreville, la capitale gabonaise accueille ce vendredi 10 février, en marge de la 28e édition de la CAN, la 34e assemblée générale de la Confédération africaine de football (CAF). Une rencontre au cours de laquelle, les membres statutaires vont approuver le procès-verbal de l’assemblée générale tenue le 23 février 2011 à Khartoum, adopter le rapport d’activités concernant la période écoulée de même que celui de développement des Unions zonales et il sera également question de la présentation du bilan des comptes révisés pour la période du 1er juillet 2010 au 30 juin 2011 de même que l’approbation des comptes annuels pour la même période et bien d’autres aspects dont l’approbation du budget. Elle va également préparer l’assemblée générale élective à la présidence de la CAF prévue en 2013.

Et déjà, ce qu’on pourrait appeler la pré-campagne, même si elle ne dit pas son nom, semble avoir débuté dans les coulisses de cette 28e CAN. Si pour l’instant aucune candidature n’est officiellement déclarée, puisque la date de l’élection et celle des déclarations de candidatures ne sont pas encore connues, ce qu’on appelle le travail de fond bat déjà son plein. Ainsi, on aperçoit régulièrement des retrouvailles, des conciliabules entre présidents d’associations nationales et ce, depuis le début de la CAN pour ceux qui étaient présents. Des actions qui se sont poursuivies d’une façon ou d’une autre même si tous n’étaient pas au Gabon et en Guinée Equatoriale.

A quelques jours de cette assemblée générale, les apartés s’accentuent de plus en plus et on a l’impression que la nuit des longs couteaux a déjà commencé alors que rien n’est encore fixé sur cette élection à venir. Mais, ce qu’il faut retenir, c’est que des groupes se constituent pour réfléchir sur un ou des candidats. Le plus actif des groupes présentement est celui qui tient à proposer une candidature de l’actuel président de la CAF, Issa Hayatou à sa propre succession. Celui qui est à la tête du football africain depuis 24 ans avait déclaré en toute sincérité dans les médias en mars 2011 qu’il pense arrêter parce que c’est contraignant par rapport à un nouveau mandat, ajoutant à cette époque que, « j’ai 65 ans, je crois qu’il est temps que je pense à raccrocher et partir. » Des proches de Issa Hayatou et membres de la CAF viennent ainsi de trouver le moyen de le faire revenir sur ses déclarations pour qu’il brigue un nouveau mandat.

La tactique utilisée par ces personnes pour y parvenir est d’amener les associations nationales membres de la CAF à signer une motion pour une nouvelle candidature de Issa Hayatou et ce, à travers divers chantages, intimidations et même menaces. Selon des sources proches de certaines associations nationales, les chefs de file de cette manigance ont pour noms, le Guinéen Kabélé Camara, l’un des vice-présidents du comité exécutif de la CAF, des membres de commissions de la CAF tels que Constant Omari du Congo démocratique, le Sénégalais Badara Sène, le président de la Fédération béninoise de football, Anjorin Moucharaffou. Leur objectif est de devancer les personnes qui ont des ambitions, qui comptent dans le milieu du football africain voire international et qui troublent le sommeil de ces derniers dont le président Issa Hayatou. Parmi elles, des présidents de fédérations et même des instances de la CAF citent de plus en plus le nom de l’ancien président de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Jacques Anouma. Mais, l’homme, qui a fait ses preuves pour le développement du football qui enregistre de bons résultats aujourd’hui dans la sous-région et sur le continent, ne dit mot sur cette échéance qui se prépare, même si pour certaines associations nationales, il est l’homme capable de succéder à Issa Hayatou.