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Le passage d’Emmanuel Edou - environ un an - à la Délégation
générale à la sureté nationale a été émaillé de quelques dossiers
délicats.Sont–ils dans le vrai? Depuis le limogeage, le 31 août,
d’Emmanuel Edou à la tête de la Délégation générale à la sureté nationale, ils sont nombreux qui attribuent la chute du fils de la Vallée du Ntem
à sa gestion tatillonne du vrai-faux coup d’Etat annoncé pour le mois
dernier.On se souvient des indiscrétions sur cette bande sonore
interceptée par les services de renseignement qui attribuaient à Enoh
Meyomesse, auteur d’ouvrages à forte teneur politique, le renversement
du régime Biya le 17 juillet dernier. La faute de l’ex Dgsn ? Avoir
reconnu, au cours d’une réunion de crise qui réunissait les différents
corps en charge de la sécurité du territoire, être au courant de la
menace de putsch depuis un mois déjà. « Pourquoi ne l’avoir pas fait
savoir ? », interroge un haut responsable de la sécurité présidentielle ?
Le Dgsn aurait minimisé la situation, laisse-t-on croire. Juste du
bluff. Mais pour ses pourfendeurs, le comportement d’Emmanuel Edou est à
réprimander. Le président de la République
est donc informé du « laxisme » de l’ex Dgsn. Et n’aurait pas tardé à
réagir... Surtout que, selon de fiables indiscrétions, l’homme ne serait
pas à son premier coup de négligence.
Vengeance
Marafa Hamidou Yaya, le ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale et de la Décentralisation,
en aurait fait les frais. Dans le déroulement de « l’opération
épervier, » un juge d’instruction à la renommée établie sur ce dossier
dresse une liste de personnalités de la République,
dont des ministres en fonction, interdites de sortie du territoire.
Qu’il fait parvenir au Dgsn de l’époque. Qui transmet à ses
collaborateurs de la direction de la police des frontières. Sans en
référer à la très haute hiérarchie. Marafa Hamidou Yaya, l’une des
personnalités épinglées par le juge, est informée de la mesure par
quelques taupes. Il aurait saisi le chef de l’Etat qui aurait réparé le
tort. Non sans avoir tancé Emmanuel Edou qui, selon des indiscrétions,
se serait laissé guider par un désir de vengeance.
Alors
ministre délégué au Minadt, Emmanuel Edou, selon des sources fiables,
aurait été mis à l’étroit par Marafa Hamidou Yaya le ministre d’Etat qui
aurait choisi d’évoluer en solo. Les deux hommes se sont donc, à
plusieurs reprises, fâchés sur des sujets jugés sensibles. Et le départ
d’Emmanuel Edou pourla Dgsn, en septembre 2009, selon nos sources, aurait été d’un grand soulagement pour l’un comme pour l’autre.
Albatros
L’affaire Bibi Ngota est également comptée parmi les méfaits du passage d’Emmanuel Edou à la Dgsn. Un
directeur de publication-Cameroun Express- mort en prison et faisant du
Cameroun un régime répressif envers les hommes de médias. L’affaire
aurait porté un coup de gomme sur le capital de sympathie que le
président de la République
portait à Emmanuel Edou. Les mauvaises langues (?) laissent croire que
l’ex-Dgsn, dans cette affaire, s’est mué en militant d’une cause tribale
«le clan du Sud» pour en découdre avec Laurent Esso, le secrétaire
général de la présidence de la République, originaire du Littoral.
On n’oublie pas le
dernier concours d’entrée à la police. Des candidats qui avaient
régulièrement présenté le concours et avaient été déclarés admis à
suivre la formation ont été par la suite exclus dans une formule deux
poids deux mesures, alors qu’ils étaient déjà au centre d’instruction de
Mutengene. De 300 au départ pour, c’est 250 définitivement recalés pour
faux diplômes et fausses cartes d’identité.
On ne saurait ignorer
que certains détracteurs d’Emmanuel Edou lui reprochent d’avoir demandé
au chef de l’Etat de faire rétrocéder à Yves Michel Fotso, le
vice-président du groupe Fotso, son passeport alors retenu à la police
depuis avril 2008. C’est d’ailleurs le Dgsn qui remet le document à Yves
Michel Fotso, le 16 septembre 2009, quelques jours après sa nomination.
Pour ses pourfendeurs, cet acte est injustifié pour un homme d’affaires
à qui on reproche une implication - même lointaine - dans une affaire
qui concerne la sécurité du chef de l’Etat.
Certes, c’est la gestion (entre 2000 et 2003) de la Camair
par M. Fotso qui avait déclenché une polémique publique. Mais la raison
pour laquelle son passeport lui avait été retiré semblait attachée à un
dossier connexe : l’achat de l’avion présidentiel, l’Albatros. Un
appareil jugé défectueux, qui a failli «crasher» avec Paul Biya !
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