Affaire Vanessa Tchatchou: La société civile prépare de nouvelles manifestations
DOUALA - 14 Mars 2012
© Arthur Wandji | La Nouvelle Expression
© Arthur Wandji | La Nouvelle Expression
Suite
à l’enlèvement de la mère du bébé volé lundi dernier de l’hôpital
Gynéco obstétrique de Yaoundé, le collectif «rendons-lui son bébé»
prévoit des manifestations dans tout le pays ce vendredi 16 mars
2012.Nom de code: «Opération colombe».
Suite à l’enlèvement de la mère du
bébé volé lundi dernier de l’hôpital Gynéco obstétrique de Yaoundé, le
collectif «rendons-lui son bébé» prévoit des manifestations dans tout le
pays ce vendredi 16 mars 2012.Nom de code: «Opération colombe». C’est
par cette expression que les membres de regroupement, constitué d’hommes
politiques, de journalistes et d’organisations de la société civile,
ont baptisé ces manifestations qu’ils entendent tenir dans les rues du
Cameroun. D’après ce collectif, au moins dix mille personnes au total
sont attendues au cours de ces marches. Pour cause, ces derniers
réclament que justice soit rendue à Vanessa Tchatchou, qui n’a toujours
pas retrouvé son bébé volé depuis bientôt 8 mois.D’après
Vincent-Sosthène Fouda, l’un des membres de ce collectif, en plus de
l’ex-directeur général de ce centre hospitalier et de certains membres
de son personnel qui ont été limogés la semaine dernière par décret
présidentiel, beaucoup de têtes doivent encore tomber. Celui-ci fait
notamment allusion aux ministres des affaires sociales, de la Santé
publique, de la Communication, de la Promotion de la femme et de la
famille.
Pour lui, les autorités susmentionnées sont coupables de camoufler la vérité et de rester dans une posture d’observateurs au lieu de celle d’acteurs. A cet effet, affirme t-il, «ce qui va se passer ce vendredi 16 mars, c’est que les camerounais vont se rendre dans la rue, pour dire non à l’imposture, aux enlèvements des nourrissons et également pour dire non à la vente de nos enfants. On ne peut pas continuer dans cette affaire si la ministre Catherine Bakang Mbock est toujours en poste, si André Mama Fouda ne donne pas une explication claire sur cette affaire, si la ministre Marie Thérèse Abéna Ondoa ne s’exprime pas sur son silence et si le Mincom ne revient pas sur ses déclarations. La politique des années 90 ne peut pas continuer aujourd'hui».Par ailleurs, «les camerounais se retrouvent partout dans les réseaux sociaux et ils savent ce qui se passe. Nous communiquons», ajoute t-il. Surtout, ces manifestations sont une menace à l’enlèvement, avec valeur d’expulsion, de Vanessa Tchatchou de l’hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé (Hgopy) par des forces de l’ordre.
Retour sur les faits
En effet, après l’installation du nouveau Directeur de l’hôpital le 12 mars dernier, une escouade de la police a fait irruption à la maternité de cette formation hospitalière aux environs de 20h30. Ils avaient pour mission d’enlever la jeune mère du bébé volé, par tous les moyens. Sur les lieux, ils lui auraient demandé de sortir de l’hôpital et qu’ils avaient des instructions de la Présidence de la République dans ce sens-là.
D’après des sources proches de Vanessa, ces hommes en tenue se seraient emparés d’elle en la traînant à même le sol. Elle aurait alors résisté, mais en vain. Elle se serait même évanouie au cours de son enlèvement. Ensuite, elle a été entraînée dans un véhicule où, d’après la famille, elle a subi des insultes de la part de ces policiers qui lui ont dit qu’elle n’est pas la seule à avoir ce problème dans ce pays et qu’il fallait qu’elle «se la boucle». Ils l’auraient amenée malgré elle à faire le tour de la ville pendant des heures. Et ce n’est que vers une heure du matin qu’elle a été déposée devant le domicile de ses parents. Aujourd’hui, Vanessa Tchatchou est placée sous le suivi d’un médecin et d’un psychologue dans une clinique dont la famille préfère encore taire le nom. «D’après le médecin, sa vie n’est pas en danger, mais sa santé physique et mentale est très faible», se contentent certains proches. Il lui faut du repos et des soins.
Il faut bien le signaler, le collectif «Rendons-lui son bébé» a été formé à la suite de la publication des résultats de l’enquête de Sosthène Fouda qui a révélé que le bébé disparu à l’Hgopy a été enlevé et remis à la magistrate Menjang Caroline. Le groupe est très actif sur Internet et particulièrement sur le réseau social Facebook où il compte 5327 membres.
Pour lui, les autorités susmentionnées sont coupables de camoufler la vérité et de rester dans une posture d’observateurs au lieu de celle d’acteurs. A cet effet, affirme t-il, «ce qui va se passer ce vendredi 16 mars, c’est que les camerounais vont se rendre dans la rue, pour dire non à l’imposture, aux enlèvements des nourrissons et également pour dire non à la vente de nos enfants. On ne peut pas continuer dans cette affaire si la ministre Catherine Bakang Mbock est toujours en poste, si André Mama Fouda ne donne pas une explication claire sur cette affaire, si la ministre Marie Thérèse Abéna Ondoa ne s’exprime pas sur son silence et si le Mincom ne revient pas sur ses déclarations. La politique des années 90 ne peut pas continuer aujourd'hui».Par ailleurs, «les camerounais se retrouvent partout dans les réseaux sociaux et ils savent ce qui se passe. Nous communiquons», ajoute t-il. Surtout, ces manifestations sont une menace à l’enlèvement, avec valeur d’expulsion, de Vanessa Tchatchou de l’hôpital gynéco obstétrique de Yaoundé (Hgopy) par des forces de l’ordre.
Retour sur les faits
En effet, après l’installation du nouveau Directeur de l’hôpital le 12 mars dernier, une escouade de la police a fait irruption à la maternité de cette formation hospitalière aux environs de 20h30. Ils avaient pour mission d’enlever la jeune mère du bébé volé, par tous les moyens. Sur les lieux, ils lui auraient demandé de sortir de l’hôpital et qu’ils avaient des instructions de la Présidence de la République dans ce sens-là.
D’après des sources proches de Vanessa, ces hommes en tenue se seraient emparés d’elle en la traînant à même le sol. Elle aurait alors résisté, mais en vain. Elle se serait même évanouie au cours de son enlèvement. Ensuite, elle a été entraînée dans un véhicule où, d’après la famille, elle a subi des insultes de la part de ces policiers qui lui ont dit qu’elle n’est pas la seule à avoir ce problème dans ce pays et qu’il fallait qu’elle «se la boucle». Ils l’auraient amenée malgré elle à faire le tour de la ville pendant des heures. Et ce n’est que vers une heure du matin qu’elle a été déposée devant le domicile de ses parents. Aujourd’hui, Vanessa Tchatchou est placée sous le suivi d’un médecin et d’un psychologue dans une clinique dont la famille préfère encore taire le nom. «D’après le médecin, sa vie n’est pas en danger, mais sa santé physique et mentale est très faible», se contentent certains proches. Il lui faut du repos et des soins.
Il faut bien le signaler, le collectif «Rendons-lui son bébé» a été formé à la suite de la publication des résultats de l’enquête de Sosthène Fouda qui a révélé que le bébé disparu à l’Hgopy a été enlevé et remis à la magistrate Menjang Caroline. Le groupe est très actif sur Internet et particulièrement sur le réseau social Facebook où il compte 5327 membres.