Affaire Vanessa Tchatchou : Des diplomates préoccupés par le cas du bébé volé
Yaoundé, le 20 Janvier 2012
© © Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
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Plusieurs
chancelleries occidentales ont saisi les autorités camerounaises, pour
exiger une accélération des enquêtes relatives au vol du bébé de
Vanessa Tchatchou à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de
Ngousso.
Dans quelques jours, le 23 février
2012 pour être plus exact, la petite Vanessa Tchatchou aura 18 ans. La
célébration de cet anniversaire va malheureusement se faire dans la
consternation. Car jusqu’ici, cette ancienne élève de la classe de
3ème au Lycée de Ngousso n’est pas encore rentrée en possession de
l’enfant sorti de ses entrailles le 20 août 2011. Puisque ce dernier a
été «volé» quelques heures seulement après sa naissance dans la
maternité de l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Ngousso à
Yaoundé.
L’enquête ouverte le 22 août 2011, deux jours seulement après ce forfait n’a pas toujours débouché sur l’interpellation de ses auteurs. A ce jour, les représentations diplomatiques s’y seraient mêlées, en souhaitant notamment que les recherches soient menées avec diligence. C’est le cas de l’ambassade des Etats-Unis qui a, selon une source digne de foi, saisi le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et son collègue de la Santé publique, afin qu’ils accordent une attention particulière à ce dossier. Cette représentation diplomatique emboîte ainsi le pas au président de la Commission nationale anticorruption (Conac). Dans une correspondance similaire, Dieudonné Massi Gams indiquait en effet, avoir saisi outre les deux ministres cités plus haut, le délégué général à la sûreté nationale (Dgsn) pour action. Mais le chef de mission diplomatique du pays de Barack Obama ne serait pas le seul à se montrer remonté par cette rocambolesque affaire. L’ambassade de France serait très attentive à ce vol d’enfant dans lequel on cite nommément une magistrate qui n’a encore été inquiétée par aucune structure juridictionnelle. La source indique d’ailleurs que la semaine dernière, l’ambassade du Canada au Cameroun a tenu une réunion pour inventorier les actions qu’elle peut mener pour la manifestation de la vérité. A en croire cette source très introduite, plusieurs autres représentations diplomatiques planchent sur la situation de la jeune Vanessa Tchatchou qui va bientôt entamer son septième mois dans la maternité de cet hôpital de référence. Focal: Rebelote... Vexant! L’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Yaoundé objet de tous les espoirs dès son ouverture pour la prise en charge mère et enfants s’illustre malheureusement au fil du temps par des vols d’enfants à répétition tels que signalés par la presse nationale, des «emprisonnements» de femmes démunies et autres plaintes de trafics de corps formulées par les usagers. Ceci, très souvent avec la complicité du personnel de cette institution hospitalière. L’on cite par exemple dans le vol du bébé de Vanessa Tchatchou le nom d’un médecin qui aurait facilité les opérations à l’auteure du vol, en lui délivrant une attestation de grossesse et tous les autres faux documents lui permettant de se prévaloir d’être la mère de la progéniture de Vanessa. Le Messager a appris que ce médecin formellement identifié est permanent à l’hôpital gynéco obstétrique et pédiatrique de Ngousso, de même qu’il offrirait ses services à la polyclinique de Tsinga. Il serait, selon notre source, prêt à témoigner dans le cadre de cette affaire, à condition qu’il soit épargné des poursuites judiciaires pour complicité de trafic d’enfant. |
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