Les
évêques de l'Afrique centrale, récemment réunis en conseil
extraordinaire à Yaoundé reconnaissent avoir instruit à Mgr Tonye Bakot
de s'intéresser sur la prédominante des ressortissants de la région de
l'Ouest dans la faculté des sciences sociales et de gestion de
l'Université catholique d'Afrique centrale, en vu d'une résolution. Une
version qui tranche radicalement avec ce qu'avaient raconté à l'opinion
les adeptes de la polémique nocive
«Informé d’une situation à la Faculté de sciences sociales et de
gestion, le conseil supérieur avait demandé au Grand chancelier de s'y
intéresser particulièrement en vue d'une résolution. C'est ce qui a
justifié sa démarche auprès du doyen de ladite Faculté. Cependant,
l'indiscrétion et les diverses interprétations qui ont entouré cette
mission ont été plus dommageables que constructives.»
Cet extrait du communiqué de presse de l'Association des conférences épiscopales de la région de l'Afrique centrale (Acera) et du conseil supérieur de l'Université catholique d'Afrique centrale (Ucac), au terme de leur conseil extraordinaire du 02 au 03 octobre 2012, tenu au campus de Nkolbisson (Yaoundé) n'a pas seulement eu le mérite de laver Mgr Tonye Bakot, grand chancelier de l'Ucac, de toutes sortes d'accusations diaboliques dont l'homme de Dieu et non moins Archevêque métropolitain de Yaoundé a été l'objet dans l'affaire du tribalisme dont seraient victimes les Bamiléké (originaires de la région de l'Ouest) dans l'institution de formation supérieure de l'église catholique.
Il dévoile aussi les visages des vrais adeptes du tribalisme au Cameroun. Que n'a-t-on pas lu et entendu, il y a quelques mois sur cette affaire de tribalisme à l'Ucac? Le quotidien Le Messager, non pas dans une livraison mais dans plusieurs, sous la plume acerbe de Jean Baptiste Sippa, originaire de la région de l'Ouest et non moins directeur de publication de ce journal et ses collaborateurs en a consacré plusieurs «Unes».
On a vu les intellectuels originaires de la région de l'Ouest monter au créneau à travers les tribunes dans la presse pour dénoncer la Cabale menée contre les «Bami» par les Beti et les autres. Hilaire Kamga, le porte étendard de l'Offre Orange trouvait alors une occasion pour sortir toutes sortes d'inepties. Avec beaucoup de recul aujourd'hui, plusieurs questions restées sans réponse permettent de comprendre que ceux qui prétendaient dénoncer que le tribalisme dont seraient victimes les ressortissant de l'Ouest à l’Ucac sont les véritables adeptes des pratiques de tribalisme. Et que derrière leur manipulation, se cache une réelle volonté de diviser les peuples du Cameroun.
Sinon, comment comprendre que le père Lado, originaire de la région de l'Ouest et responsable en chef dans cette faculté au moment de la dénonciation ait fait parvenir à une certaine presse la correspondance du Grand chancelier pourtant hautement confidentielle? Le vivre ensemble étant une nécessité pour tous les Camerounais, que ceux qui croient qu'en mettant le feu, ils seront épargnés, sachent qu'ils se trompent. Les pertes seront de tous les côtés mais prioritairement dans leur camp. A bon entendeur...