Affaire Titus Edzoa: Le contre-interrogatoire de la partie civile ce jour, 22 février 2012
YAOUNDÉ - 22 Février 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Les avocats de l'Etat vont interroger l'ex-secrétaire général de la présidence de la République sur le détournement des voitures.
Titus Edzoa et son coaccusé Michel Thierry Atangana Abéga sont entendus devant le Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi cet après midi. L'audience de ce 22 février sera consacrée au contre interrogatoire de l'ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr) sur le volet de la procédure concernant la rétention indue des véhicules de l'Etat.
Des voitures, il s'agit précisément d'une Nissan, de deux camions de ramassage d'ordures, d'une ambulance et de deux Sanyo. Maîtres Bell Hagbe, Nicole Ngo Binyogo, Mandeng, conseils de l'Etat du Cameroun (constitué partie civile) vont interroger l'accusé sur la destination prise par ces voitures après le 32ème Sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) organisé à Yaoundé en juin 1996. Déjà, lors de l'audience du 15 février dernier, répondant aux questions du procureur de la République, M. Edzoa a essayé de s'expliquer sur la question.
Il a par exemple indiqué que la Nissan n'était autre chose qu'une épave. Car «c'était une voiture qui avait fait sept ou huit ans. C'est le cabinet civil qui avait mis cette voiture à ma disposition, au moment où j'étais conseiller spécial à la présidence de la République». Pour les cinq autres véhicules, Titus Edzoa avait tenté des explications. Faisant par exemple savoir au tribunal que les deux camions de ramassage d'ordures avaient été remis à la commune d'arrondissement de Yaoundé IIIème. Sans hésiter, le représentant du ministère public a rappelé les propos du maire de cette commune qui a déclaré avoir reçu un seul camion.
En ce qui concerne l'ambulance, Titus Edzoa dit l'avoir remise à l'hôpital général de Yaoundé. Non sans préciser que la mission d'une ambulance n'est pas de «transporter les macabos. C'est pourquoi elle a été confiée à l'hôpital général où j'étais par ailleurs chef de service de chirurgie générale», affirme l'ancien ministre de la Santé publique. Reste les deux voitures Sanyo. L'accusé est peu disert à ce sujet. Mais, d'après les enquêtes policières, l'une de ces deux Sanyo a été confiée le 1er juillet 1997 à un certain Bayiya Gérôme pour des besoins de campagne électorale. Sorti volontairement du gouvernement, Titus Edzoa était engagé dans la présidentielle de cette année là comme challenger de Paul Biya.
Il est à noter que les voitures querellées avaient été mises à la disposition du Comité national d'organisation du 32ème Sommet des chefs d'Etats de l'Union africaine. En effet, le comité national d'organisation dudit sommet ayant été crée sans budget, Edzoa son président a initié les voies de financement en écrivant aux directeurs généraux des sociétés et à certaines ambassades pour demander de l'aide. Seulement, les aides matérielles et financières obtenues par ce canal ont été gérées au mépris des textes nationaux en la matière. Ce que conteste l'ancien Sg/Pr. Il le réitère cet après midi.
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Les avocats de l'Etat vont interroger l'ex-secrétaire général de la présidence de la République sur le détournement des voitures.
Titus Edzoa et son coaccusé Michel Thierry Atangana Abéga sont entendus devant le Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi cet après midi. L'audience de ce 22 février sera consacrée au contre interrogatoire de l'ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr) sur le volet de la procédure concernant la rétention indue des véhicules de l'Etat.
Des voitures, il s'agit précisément d'une Nissan, de deux camions de ramassage d'ordures, d'une ambulance et de deux Sanyo. Maîtres Bell Hagbe, Nicole Ngo Binyogo, Mandeng, conseils de l'Etat du Cameroun (constitué partie civile) vont interroger l'accusé sur la destination prise par ces voitures après le 32ème Sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) organisé à Yaoundé en juin 1996. Déjà, lors de l'audience du 15 février dernier, répondant aux questions du procureur de la République, M. Edzoa a essayé de s'expliquer sur la question.
Il a par exemple indiqué que la Nissan n'était autre chose qu'une épave. Car «c'était une voiture qui avait fait sept ou huit ans. C'est le cabinet civil qui avait mis cette voiture à ma disposition, au moment où j'étais conseiller spécial à la présidence de la République». Pour les cinq autres véhicules, Titus Edzoa avait tenté des explications. Faisant par exemple savoir au tribunal que les deux camions de ramassage d'ordures avaient été remis à la commune d'arrondissement de Yaoundé IIIème. Sans hésiter, le représentant du ministère public a rappelé les propos du maire de cette commune qui a déclaré avoir reçu un seul camion.
En ce qui concerne l'ambulance, Titus Edzoa dit l'avoir remise à l'hôpital général de Yaoundé. Non sans préciser que la mission d'une ambulance n'est pas de «transporter les macabos. C'est pourquoi elle a été confiée à l'hôpital général où j'étais par ailleurs chef de service de chirurgie générale», affirme l'ancien ministre de la Santé publique. Reste les deux voitures Sanyo. L'accusé est peu disert à ce sujet. Mais, d'après les enquêtes policières, l'une de ces deux Sanyo a été confiée le 1er juillet 1997 à un certain Bayiya Gérôme pour des besoins de campagne électorale. Sorti volontairement du gouvernement, Titus Edzoa était engagé dans la présidentielle de cette année là comme challenger de Paul Biya.
Il est à noter que les voitures querellées avaient été mises à la disposition du Comité national d'organisation du 32ème Sommet des chefs d'Etats de l'Union africaine. En effet, le comité national d'organisation dudit sommet ayant été crée sans budget, Edzoa son président a initié les voies de financement en écrivant aux directeurs généraux des sociétés et à certaines ambassades pour demander de l'aide. Seulement, les aides matérielles et financières obtenues par ce canal ont été gérées au mépris des textes nationaux en la matière. Ce que conteste l'ancien Sg/Pr. Il le réitère cet après midi.