Affaire Samiris SA: Un autre complot du G11 contre les Grandes réalisations
YAOUNDÉ - 04 Juin 2012
© Mamouda Labaran | La Météo
La société d'assurance SAMIRIS est dans les fourches caudines de la nébuleuse «pouvoiriste» pour avoir signé un accord avec l'Etat du Cameroun. L'accord porte sur le projet SANTEPHONE dont le but est la prise en charge des frais d'hospitalisation de chaque Camerounais en cas de maladie
Tous les applaudissements qui avaient salué l'officialisation, le 30 septembre 2010, d'un accord de partenariat entre le gouvernement du Cameroun via la signature du ministre du Travail et de la sécurité sociale d'alors Robert Nkili et la société d'assurance Samiris laquelle est appuyée par la banque Crédit Suisse n'étaient pas sincères. Tout comme le concert de louanges sur le projet SantePhone dont la matérialisation allait favoriser la prise en charge des frais «issus de l'hospitalisation des populations», selon les termes de l'accord de partenariat. Un projet qui tombe à pic. Selon une étude récente de l'Organisation mondiale de la santé (Oms), moins d'un quart de la population en Afrique subsaharienne (partie géographique du continent où le Cameroun est logé, Ndlr) a accès aux soins de qualité. La faute moins au nombre insuffisant d'hôpitaux qu'aux frais prohibitifs des soins. D'où la persistance du phénomène de l'automédication et le recours aux paramédécins. Solution de désespoir pas toujours heureuse pour la plupart des patients indigents qui s'y résignent. On l'imagine donc grand le soulagement du gouvernement de se savoir accompagné de fort belle manière dans son si vaste chantier de «l'hôpital pour tous», d'autant plus que la caution du Crédit Suisse pour le projet Sante Phone se traduit par une offre de prêt à l'Etat du Cameroun d'un montant de 65 milliards FCFA, sans garantie de souveraineté. Le Renouveau ne pouvait rêver meilleurs partenaires. Mais l'ennemi, dit-on très souvent sans même en mesurer les désagréments, ne dort jamais. C'est au moment où Sante Phone devait entrer dans sa phase concrète à travers l'implication active de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) qui en sera l'agent d'exécution que Samiris, le géniteur du projet, est déstabilisée par une ténébreuse machination. Le G11 venait d'entrer en scène. En ligne de lire: le projet SantéPhone dont l'impact aurait été pesé lourd dans le bilan social du président Paul Biya, chantre des grandes ambitions puis des grandes réalisations. La nébuleuse pouvoiriste travaille à précéder sa prise du pouvoir suprême, du chaos, de la misère, du chômage. Bref, à créer et entretenir tous les maux sociaux pouvant conduire les populations au renversement du régime en place.
Cabale.
Pour freiner des quatre fers Samiris dans son élan, une lettre prétendument attribuée au président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) et donc votre bi-hebdo s'est procuré une copie est adressée secrétaire général de la Cima, Jean Claude Ngbwa. Portant en objet appel à vigilance, ladite lettre datée du 25 mars 2012 est libellée dans son premier paragraphe ainsi qu'il suit: «Suite à une dénonciation de la société Corlay Cameroun SA, notre attention a été attirée sur la tentative d'une frauduleuse recapitalisation entreprise à votre détriment par les sociétés Samiris SA (Société d'assurance et de réassurance camerounaise) et Apc (African petroleum consultant Sart) d'une valeur d'un milliard de FCFA par une prétendue cession d'une créance d'Apc sur Corlay Cameroun SA». L'objectif visiblement est d'instrumentaliser la Cima (sorte de Fifa des sociétés d'assurances africaines) contre Samiris.
Une machination ne lésinant sur aucune contrevérité d'ailleurs. Ainsi peut-on lire dans la même lettre: «...suite à une autre dénonciation, nous vous [secrétaire général de Cima] informons que Samiris SA a procédé à la vente de son immeuble bâti situé à Yaoundé à la société Congelcam pour un montant de 700 millions de FCFA par devers son Surveillant Permanent».
Voilà: l'acte notarié de cession indique un autre acquéreur, en l'occurrence la Sci, Société résidence hôtelière Nzakou. Il n'y a qu'à descendre chez le notaire ayant authentifié cet acte pour s'en rendre compte. Autre point d'ombre: au secrétariat de la Conac, où un personnel soucieux de son anonymat a reçu le reporter de La Météo, il ressort que la lettre du 25 mars 2012 est une contrefaçon. Non seulement, son entête et son numéro de référence sont sujets à caution, mais aussi la signature du président de la Conac Dieudonné Massi Gams a été scannée à partir d'un précédent document sans doute authentique, et ensuite apposé subtilement sur la lettre censée informer le Secrétaire général de la Cima des agissements de Samiris. Un chef d'œuvre de mystification digne de l'enchanteur Merlin.
Un crime n'étant jamais parfait, la prétendue lettre du président de la Conac, quoique datée du 25 mars 2012, dénonce courageusement les résolutions d'une assemblée générale qui dans les faits s'est tenue le 06 avril 2012. Soit plusieurs semaines plus tard. Le plus frappant dans cette situation abracadabrantesque est l'empressement du secrétaire général de la Cima de valider dans son rapport à la Commission ayant décidé de la mise sous administration de Samiris, la prétendue lettre du président de la Conac, alors que la pléthore d'incongruités qu'elle contient aurait logiquement mis la puce à l'oreille du haut cadre qu'il est. Jean Claude Ngbwa a poursuivi sa croisade contre Samiris sur la base d'une lettre dont il ne s'est pas donné la peine d'exiger l'original. Ni même de se renseigner auprès de la Direction nationale des Assurances du Cameroun, qui aurait bien pu vérifier pour son compte l'authenticité du courrier de la Conac ainsi l'acte de vente du terrain chez Me Kack Kack. Mille fois bizarre...
Parfum de complicité.
L'attitude de Jean Claude Ngbwa, secrétaire général de la Cima, prête à suspicion. L'individu aurait refusé de prendre en considération les précisions écrites que lui ont pourtant tenues la banque Crédit Suisse et le ministre des Finances du Cameroun, selon des sources proches du Ministère des Finances du Cameroun. Ces précisions avaient en commun d'être favorables à Samiris Sa, dans la mesure où la compagnie d'assurance dont Roger Kamdem est le Président directeur général reste toujours en accord avec son cahier de charge. Etrangement, l'intérêt de Jean Claude Ngbwa, dont la partialité renseigne à suffire sur son appartenance à la nébuleuse G11, s'est plutôt monopolisé sur une lettre frauduleuse, de laquelle n'émerge d'ailleurs la moindre preuve d'accusation de faux ou de corruption dont Samiris ou ses dirigeants se seraient rendus coupable.
«Si Jean Claude Ngbwa n'avait pas gardé par devers lui les lettres envoyées par le ministre des Finances et le Crédit Suisse, les membres de la Cima auraient eu une opinion plus que favorablement sur le projet Sante Phone et sur le plan de financement de Samiris. Et Samiris n'aurait pas été sanctionnée. Camoufler un document essentiel pour l'avenir d'une entreprise qui emploie des centaines de personnes est illégal et criminel ce que ce monsieur a fait», s'indigne-t-on dans le milieu des assurances. Conséquence de ce complot: la compagnie d'assurance a été mise sous administration provisoire en avril dernier, en dépit de la forte suspicion de faux dont est entachée la «lettre» du président de la Conac. Une injustice rocambolesque qui porte l'empreinte de Jean Claude Ngbwa, qui aura été dans cette affaire le bras séculier du G11.
Laquelle organisation, à l'observation, n'a rien perdu de sa capacité de nuisance quand bien même ses chefs sont en détention préventive à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui pour détournement de l'argent public.
Une chose saute aux yeux: Le projet des grandes réalisations de Paul Biya court un grand péril si rien n'est fait pour stopper les méfaits du G11, et mettre par la même occasion hors d'état de nuire ses agents de terrain. Nous y reviendrons...
© Mamouda Labaran | La Météo
La société d'assurance SAMIRIS est dans les fourches caudines de la nébuleuse «pouvoiriste» pour avoir signé un accord avec l'Etat du Cameroun. L'accord porte sur le projet SANTEPHONE dont le but est la prise en charge des frais d'hospitalisation de chaque Camerounais en cas de maladie
Tous les applaudissements qui avaient salué l'officialisation, le 30 septembre 2010, d'un accord de partenariat entre le gouvernement du Cameroun via la signature du ministre du Travail et de la sécurité sociale d'alors Robert Nkili et la société d'assurance Samiris laquelle est appuyée par la banque Crédit Suisse n'étaient pas sincères. Tout comme le concert de louanges sur le projet SantePhone dont la matérialisation allait favoriser la prise en charge des frais «issus de l'hospitalisation des populations», selon les termes de l'accord de partenariat. Un projet qui tombe à pic. Selon une étude récente de l'Organisation mondiale de la santé (Oms), moins d'un quart de la population en Afrique subsaharienne (partie géographique du continent où le Cameroun est logé, Ndlr) a accès aux soins de qualité. La faute moins au nombre insuffisant d'hôpitaux qu'aux frais prohibitifs des soins. D'où la persistance du phénomène de l'automédication et le recours aux paramédécins. Solution de désespoir pas toujours heureuse pour la plupart des patients indigents qui s'y résignent. On l'imagine donc grand le soulagement du gouvernement de se savoir accompagné de fort belle manière dans son si vaste chantier de «l'hôpital pour tous», d'autant plus que la caution du Crédit Suisse pour le projet Sante Phone se traduit par une offre de prêt à l'Etat du Cameroun d'un montant de 65 milliards FCFA, sans garantie de souveraineté. Le Renouveau ne pouvait rêver meilleurs partenaires. Mais l'ennemi, dit-on très souvent sans même en mesurer les désagréments, ne dort jamais. C'est au moment où Sante Phone devait entrer dans sa phase concrète à travers l'implication active de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) qui en sera l'agent d'exécution que Samiris, le géniteur du projet, est déstabilisée par une ténébreuse machination. Le G11 venait d'entrer en scène. En ligne de lire: le projet SantéPhone dont l'impact aurait été pesé lourd dans le bilan social du président Paul Biya, chantre des grandes ambitions puis des grandes réalisations. La nébuleuse pouvoiriste travaille à précéder sa prise du pouvoir suprême, du chaos, de la misère, du chômage. Bref, à créer et entretenir tous les maux sociaux pouvant conduire les populations au renversement du régime en place.
Cabale.
Pour freiner des quatre fers Samiris dans son élan, une lettre prétendument attribuée au président de la Commission nationale anti-corruption (Conac) et donc votre bi-hebdo s'est procuré une copie est adressée secrétaire général de la Cima, Jean Claude Ngbwa. Portant en objet appel à vigilance, ladite lettre datée du 25 mars 2012 est libellée dans son premier paragraphe ainsi qu'il suit: «Suite à une dénonciation de la société Corlay Cameroun SA, notre attention a été attirée sur la tentative d'une frauduleuse recapitalisation entreprise à votre détriment par les sociétés Samiris SA (Société d'assurance et de réassurance camerounaise) et Apc (African petroleum consultant Sart) d'une valeur d'un milliard de FCFA par une prétendue cession d'une créance d'Apc sur Corlay Cameroun SA». L'objectif visiblement est d'instrumentaliser la Cima (sorte de Fifa des sociétés d'assurances africaines) contre Samiris.
Une machination ne lésinant sur aucune contrevérité d'ailleurs. Ainsi peut-on lire dans la même lettre: «...suite à une autre dénonciation, nous vous [secrétaire général de Cima] informons que Samiris SA a procédé à la vente de son immeuble bâti situé à Yaoundé à la société Congelcam pour un montant de 700 millions de FCFA par devers son Surveillant Permanent».
Voilà: l'acte notarié de cession indique un autre acquéreur, en l'occurrence la Sci, Société résidence hôtelière Nzakou. Il n'y a qu'à descendre chez le notaire ayant authentifié cet acte pour s'en rendre compte. Autre point d'ombre: au secrétariat de la Conac, où un personnel soucieux de son anonymat a reçu le reporter de La Météo, il ressort que la lettre du 25 mars 2012 est une contrefaçon. Non seulement, son entête et son numéro de référence sont sujets à caution, mais aussi la signature du président de la Conac Dieudonné Massi Gams a été scannée à partir d'un précédent document sans doute authentique, et ensuite apposé subtilement sur la lettre censée informer le Secrétaire général de la Cima des agissements de Samiris. Un chef d'œuvre de mystification digne de l'enchanteur Merlin.
Un crime n'étant jamais parfait, la prétendue lettre du président de la Conac, quoique datée du 25 mars 2012, dénonce courageusement les résolutions d'une assemblée générale qui dans les faits s'est tenue le 06 avril 2012. Soit plusieurs semaines plus tard. Le plus frappant dans cette situation abracadabrantesque est l'empressement du secrétaire général de la Cima de valider dans son rapport à la Commission ayant décidé de la mise sous administration de Samiris, la prétendue lettre du président de la Conac, alors que la pléthore d'incongruités qu'elle contient aurait logiquement mis la puce à l'oreille du haut cadre qu'il est. Jean Claude Ngbwa a poursuivi sa croisade contre Samiris sur la base d'une lettre dont il ne s'est pas donné la peine d'exiger l'original. Ni même de se renseigner auprès de la Direction nationale des Assurances du Cameroun, qui aurait bien pu vérifier pour son compte l'authenticité du courrier de la Conac ainsi l'acte de vente du terrain chez Me Kack Kack. Mille fois bizarre...
Parfum de complicité.
L'attitude de Jean Claude Ngbwa, secrétaire général de la Cima, prête à suspicion. L'individu aurait refusé de prendre en considération les précisions écrites que lui ont pourtant tenues la banque Crédit Suisse et le ministre des Finances du Cameroun, selon des sources proches du Ministère des Finances du Cameroun. Ces précisions avaient en commun d'être favorables à Samiris Sa, dans la mesure où la compagnie d'assurance dont Roger Kamdem est le Président directeur général reste toujours en accord avec son cahier de charge. Etrangement, l'intérêt de Jean Claude Ngbwa, dont la partialité renseigne à suffire sur son appartenance à la nébuleuse G11, s'est plutôt monopolisé sur une lettre frauduleuse, de laquelle n'émerge d'ailleurs la moindre preuve d'accusation de faux ou de corruption dont Samiris ou ses dirigeants se seraient rendus coupable.
«Si Jean Claude Ngbwa n'avait pas gardé par devers lui les lettres envoyées par le ministre des Finances et le Crédit Suisse, les membres de la Cima auraient eu une opinion plus que favorablement sur le projet Sante Phone et sur le plan de financement de Samiris. Et Samiris n'aurait pas été sanctionnée. Camoufler un document essentiel pour l'avenir d'une entreprise qui emploie des centaines de personnes est illégal et criminel ce que ce monsieur a fait», s'indigne-t-on dans le milieu des assurances. Conséquence de ce complot: la compagnie d'assurance a été mise sous administration provisoire en avril dernier, en dépit de la forte suspicion de faux dont est entachée la «lettre» du président de la Conac. Une injustice rocambolesque qui porte l'empreinte de Jean Claude Ngbwa, qui aura été dans cette affaire le bras séculier du G11.
Laquelle organisation, à l'observation, n'a rien perdu de sa capacité de nuisance quand bien même ses chefs sont en détention préventive à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui pour détournement de l'argent public.
Une chose saute aux yeux: Le projet des grandes réalisations de Paul Biya court un grand péril si rien n'est fait pour stopper les méfaits du G11, et mettre par la même occasion hors d'état de nuire ses agents de terrain. Nous y reviendrons...