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Célestin Ketchanga avait-il tôt fait de chanter victoire, au lendemain du verdict rendu par le tribunal de grande instance de Bonandjo à Douala, le 03 juillet 2011, sur la rocambolesque affaire « Queen Fish » qui l'opposait à l'accusée Célestine Ketcha épouse Courtès? Ledit verdict avait reconnu l'actuel maire de la commune d'arrondissement de Bangangté dans le département du Ndé, coupable d'abus de biens sociaux et l'avait condamnée à une peine d'emprisonnement d'un an et à verser au plaignant l'ancien député du Wouri Ve, 600 millions de FCFA au titre de dommages et intérêts. L'accusée a fait appel dans les délais et l'affaire a été relancée à la cour d'appel du Littoral. Depuis lors, l'affaire a déjà connu le nombre record de 24 renvois dont 14 à la demande de la partie civile. Le dernier renvoi en date est survenu au cours de l'audience du 14 août 2014, où le collège de juges a constaté avec effarement l'absence du plaignant et son conseil. Seule partie dans la salle, l'accusée Célestine Courtès et son conseil conduit par Me Nomo et Me Noungoua. Le président du tribunal s'est vu dans l'obligation de procéder à un dixième renvois ferme pour le 09 octobre prochain à la surprise générale. Et pourtant au lendemain du verdict rendu en premier ressort le 04 juillet 2011, Ketchanga, député à l'époque des faits, n'a pas lésiné sur les moyens pour informer la communauté nationale et internationale qu'il a eu gain de cause dans cette affaire. Des sources proches de l'ex député laissaient entendre que de fortes sommes d'argent auraient été mobilisées pour financer toutes les publications de la presse écrite, cybernétique, radio et télévisions comprises. On parle d'environ soixante millions de francs mis à contribution pour aboutir à cette fin. Résultat des courses, on en a eu à tous les goûts, une agitation médiatique aux allures de lynchage politique. 

Révélations 

Dans les milieux Bamiléké de la capitale économique et spécifiquement dans l'arrondissement de Wouri Ve, Célestin Ketchanga selon des sources aurait fait savoir sans vergogne à qui voulait l'entendre qu'il avait mis sur la table 50 millions FCFA pour renverser la position du ministère public. Bien plus au moment des délibérations, le public a été frusqué de constater l'absence du procureur Kwédi partie civile qui a conduit toutes les descentes sur le terrain liées à cette affaire. Autre interrogation de la défense, la condamnation à payer 600 millions de dommages et intérêts reposait-elle sur le coffre-fort et la voiture de marque Toyota dont le coût est estimé à 3,5 millions FCFA ? Des questions et bien d'autres qui confirmaient bien la thèse que les juges auraient perçu des dessous-de-table pour prononcer le verdict en faveur du plaignant. Il s'est avéré que le procureur absent à cette délibération la nommée kwédi qui représentait le ministère public n'aurait pas été d'accord du verdict qui devait suivre d'où son, absence, elle qui ne voulait pas avoir une pression morale. Aujourd'hui, les faits semblent donner raison à ceux qui soutenait la thèse d'un complot judiciaire ayant permis au député d'avoir gain, de cause. Sinon comment comprendre qu'il ait dans un premier temps introduit la requête auprès de la Cour suprême afin que l'affaire soit confiée à une cour d'appel autre que celle du Littoral. Plus encore, pourquoi celui qui avait la certitude que les preuves et au très faits présentés lors des plaidoiries par son conseil sont l'ensemble de faits qui lui ont permis d'avoir gain de cause, décide subitement de jouer aux abonnés absents au lieu qu'il vienne simplement confirmer le premier verdict en sa faveur; 

La déchéance 

En fait, l'ancien député du Wouri Ve devait son fauteuil d'élu de la nation à Mme Foning. Car, il n'a en réalité jamais été élu comme député comme l'était une bonne franche des honorables au palais des verres de Ngoa-Ekellé. Après l'introduction de la loi interdisant le cumul du poste de maire et celui de député, Mme Foning qui avait été élue en même temps maire et député devait opérer un choix. Elle a choisi d'être maire et devait par conséquent céder son poste à quelqu'un de son choix. C'est ainsi que Célestin Ketchanga sans assise politique véritable aurait saisi la balle au bond à coup de millions pour acheter le poste de député à l'Assemblée nationale. On parlait ainsi des négociations qui auraient tourné autour de 70 voire 100 millions FCFA. La preuve que ce dernier n'avait pas d'assise politique est qu'il est originaire du département du Ndé, il a eu peur d'affronter certains gros calibres pour se positionner dans le Littoral. Résultat des courses, à la fin de son mandat qu'il a d'ailleurs achevé la queue entre les jambes, le Rdpc ne lui a pas renouvelé sa confiance. Son compagnon de route, l'ancien député du Ndé Ketcha, Pdg des établissements Ketch, qui a mis à sac l'argent débloqué pour les travaux de réfection de l'axe Yaoundé- Bafoussam et qui continue d'endeuiller les familles aujourd'hui se sont mis ensemble pour écarter de la mairie de Bangangté Célestine Courtès, très aimée des populations. Mais ce jumelage de deux politicards n'a rien produit de bon. La preuve tous deux ont été éjectés du fauteuil de député et assistent de manière impuissante au rayonnement dé Célestine Courtès qui vole de distinction en distinction, témoignage du travail titanesque abattu par cette clame de poigne au cœur d'or toujours prête à aider les populations qui ne jurent plus que par son nom. 

Rendez-vous le 09 octobre prochain pour la prochaine audience. 
Nous y reviendrons