Les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR), qui ont tabassé le substitut du procureur de Tignère, ont retrouvé la liberté le 14 janvier 2011, après avoir purgé leurs 08 jours à la cellule de gendarmerie de cette localité. Mais seulement, le flou commence à se faire ressentir dans cette histoire. Au lieu de 08 éléments du Bir comme au départ, seuls 07 ont purgé cette peine. Selon nos sources à la gendarmerie de cette ville, les autorités militaires de la localité camouflent l’un des bourreaux du substitut du procureur Maman Philippe. D’après certaines indiscrétions, c’est même ce dernier qui serait le « capitaine » de cette affaire.
Nos sources nous révèlent que, si l’on cherche à soustraire ce dernier de l’histoire, c’est parce qu’il était en situation irrégulière car, ce dernier serait en détachement à Mayo Baléo et aurait abandonné son poste afin d’aller fêter le 1er janvier à Tignère. En tout cas, tout ce que l’on sait c’est que, au lendemain de cette bastonnade infligée à Maman Philippe, avant l’arrivée des instructions venant de la garde présidentielle à Yaoundé, le commandant du BIR de Tignère avait déjà engagé une marche commando de 100 km à ces derniers soit un aller et retour entre Tignère et Mayo Baléo distant de 50km. Pendant cette marche, chaque bourreau du substitut du procureur avait sur lui une charge de 20kg. Mais, nos sources nous révèlent que, ces mbérés n’ont pu faire que 60km car, lorsqu’ils sont arrivés au lieu dit Doualayel (30km de Tignère), ils ont rencontré le commandant du BIR de la région de l’Adamaoua qui partait faire appliquer les instructions de la GP. C’est donc ce dernier qui leur a demandé de faire demi-tour.
Si l’on estime aujourd’hui que la première sanction militaire est terminée, rien ne garantit plus la sécurité du substitut du procureur Maman Philippe à Tignère ces jours ci car, les militaires ont retrouvé leur liberté et leurs armes. Des sources militaires au niveau de Ngaoundéré nous font état de ce que, le boss du BIR de la région de l’Adamaoua serait entrain de concocter actuellement une sanction militaire qui consisterait à reverser ces oiseaux de mauvais augure dans les autres corps de l’armée car, les déshabiller complètement risque d’augmenter le nombre de coupeurs de route dans cette région où, au départ, les actions de ce corps d’élite étaient appréciées par l’ensemble de la population. Mais, aujourd’hui, cette même population semble être plus en insécurité avec le BIR qu’avec les coupeurs de route.
De toutes les façons, l’affaire Maman Philippe – BIR devrait peut être permettre au ministre de la défense Edgard Alain Mebe Ngo’o de mieux recaser ses poulains et à l’homme lion de Mvomeka’a de mieux redéfinir les cahiers de charge de tous les corps d’élite de ce pays. Selon des sources dignes de foi au ministère de la défense, le boss de ce département ministériel avait annoncé son arrivée à Tignère le 04 janvier dernier mais, étant impliqué dans l’organisation du comice d’Ebolowa, il n’a pas pu faire le déplacement. Toutefois, nos sources nous révèlent que, le Mindef est très coléreux avec cet acte barbare de ses éléments.