Affaire Pr Pondi / Amougou Belinga: Le procès suspendu au Tpi d'Ekounou
YAOUNDÉ - 17 Octobre 2012
© Elise ZIEMINE | Cameroon Tribune
La Cour d'appel du Centre doit d'abord se prononcer sur l’appel des avocats de l’accusé.
© Elise ZIEMINE | Cameroon Tribune
La Cour d'appel du Centre doit d'abord se prononcer sur l’appel des avocats de l’accusé.
L’audience d'hier au Tribunal de
première instance d'Ekounou (Tpi) à Yaoundé, était réservée à la suite
des débats dans l'affaire opposant le Pr. Jean Emmanuel Pondi,
secrétaire général de l'université de Yaoundé I, à Jean-Pierre Amougou
Belinga, directeur de publication du journal «L'Anecdote». Ce dernier
étant poursuivi pour injure, diffamation, outrage à corps constitués et
chantage. Mais à l'entame, Me Biock, l'un des avocats de l'accusé
annonce que la défense fait appel du rejet des exceptions soulevées lors
de la dernière audience. Notamment, celles relatives au défaut
d'identification complète du plaignant et de qualification des faits.
Et là-dessus, les avocats de l'accusation ne sont pas d'accord. «Nous demandons que les débats continuent et qu'on nous montre enfin ces vidéos annoncées depuis des mois. Ils veulent susciter un faux incident pour retarder la suite de l'affaire», réplique Me Luc Sack, l'un des conseils du Pr. Pondi. Et Me Blanche Renée Mbenoun d'ajouter: «C'est une démarche curieuse pour des gens qui ont dit avoir des preuves accablantes. Montrez-les donc. Et que l'on découvre toute la vérité. Pour que justice soit enfin rendue à un homme qui a été sali» Le procès a été suspendu au Tpi d'Ekounou. Selon Paul Ndoumou, avocat au barreau, «il ne peut plus se poursuivre. Il faut que la cour d'appel se prononce d'abord sur le mérite de l'appel. Elle pourra suivre la décision du Tpi en rejetant également les exceptions. Et dans ce cas, le dossier sera à nouveau renvoyé à Ekounou pour la suite. Dans l'autre cas, la cour d'appel peut accepter les exceptions en annulant la citation directe du plaignant. Mais si l'accusation n'est pas satisfaite, conclut-il, elle peut recommencer la procédure». C'est donc, une affaire à suivre. |
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