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Le verdict était pourtant attendu hier lundi 15 octobre, mais jusqu'au moment où nous allions sous presse vers 20h30, ni le ministère public ni les accusés, encore moins, la partie civile ne s'étaient pointés au tribunal de grande instance du Mfoundi à Yaoundé. L'affaire qui oppose l'Etat du Cameroun à Olanguena Awono et Cie pour détournements de deniers publics avait été renvoyée à cette date pour être vidée. Une mission visiblement impossible pour les juges qui ne peuvent pas selon les dispositions de la loi, rendre un verdit en l'absence des parties concernées.

Prévue à 15 heures, c'est finalement 18 heures 55 minutes que l'audience s'est ouverte avec l'entrée en salle du collège de juges. Mais à peine installé, le président de la collégialité a aussitôt suspendu l'audience pour, dit-il, attendre les accusés et les avocats de l'accusation. Curieuse scène quand on sait généralement que c'est les accusés, le ministère public et les avocats qui attendent les juges. Néanmoins, les avocats de la défense qui étaient présents, sont allés à la rencontre des juges pendant l'attente, pour savoir ce qui se passe. Sortis de leurs conciliabules avec les juges, ils se sont refusés à tout commentaire. Un silence qui naturellement a ouvert une brèche à la spéculation et aux interrogations. Les accusés ont-ils reçu du parquet l'ordre d'extraction de la prison de Kondengui ce jour-là? Si oui, pourquoi, ne se sont-ils présentés à la barre? Et le ministère public, où est-il passé? Difficile de comprendre ce scénario qui coïncide avec l'entrée en scène du Tribunal criminel spécial ce 15 octobre 2012. En attendant d'y voir clair, l'audience a été suspendue. Affaire à suivre...