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Vendredi dernier, au Tribunal criminel spécial, l'ambiance a semblé soudain s'alourdir lorsque les accusés dans l'affaire qui oppose le Minfopra Josué Fomekong ont été déclarés coupables. C'est d'abord au représentant de la partie civile que la parole a été donnée. Il a réclamé en plus de 545 millions de F, montant des marchés mal exécutés ou partiellement exécutés, des dommages et intérêts s'élevant à 650 millions de F, soit un montant total de 1,1 milliard de F. L'Avocat général, quant à lui, a requis «la peine maximale» contre les accusés. Les Avocats de la défense ont, tour à tour, pris la parole pour soulever les circonstances atténuantes: la bonne tenue devant la barre, la confiance en la Justice, etc. S'agissant des dommages réclamés, les conseils des accusés ont trouvé le montant exorbitant. Pour cela, ils ont souhaité que le Tribunal n'impute pas plus que ce à quoi l'Etat a droit.

Lorsque le collège des juges se retire pour délibérer, c'est juste un moment de répit pour ces accusés avant le verdict final: condamnation à vie pour l'accusé Yves Njamen qui ne s'est jamais présenté à l'audience. 15 ans d'emprisonnement ferme avec mandat de dépôt à l'audience pour Josué Fomekong, Léon Bertrand Ngouo et Benjamin Hamboa et une amende de 545 millions de F à payer. Effondrement et larmes ont suivi ce verdict. Pendant ce temps, les Avocats s'occupaient à pourvoir le jugement en cassation.