Affaire Michel Thierry Atangana: S'achemine-t-on vers un autre procès?

Douala, 13 avril 2012
© JEAN-PIERRE BITONGO | Dikalo

Cette question taraude les esprits depuis que les débats ont été clos il y a près d'un mois.

En fait, le tribunal de grande instance du Mfoundi a terminé l'interrogatoire des accusés dans l'affaire Titus Edzoa, Michel Thierry Atangana, Dieudonné Mapouna et Isaac Njiémoun. Jusqu'alors, l'opinion exprime toujours l'envie de connaître la vérité dans cette affaire qui oppose depuis 1997 l'Etat du Cameroun et le ministère public à ces hommes, notamment le citoyen français d'origine camerounaise Michel Thierry Atangana. Affaire qui est partie d'un qualificatif de «grand banditisme» pour devenir une affaire de «détournement de deniers publics, tentative de détournement et trafic d'influence». Ce d'autant plus qu'au moment où les débats sont clos, l'accusation n'a pas pu dérouler les arguments crucifiant Michel Thierry Atangana. Alors que le portrait qui avait été fait, présentait ce dernier comme une personne dangereuse, ce n'est au jour d'aujourd'hui que les Camerounais ont une idée de sa tronche. Au point de solliciter l'intervention urgente de la France dans cette affaire dont l'arbitraire avéré incite à l'ingérence.


Injustices

Même s'il est reconnu que le Cameroun est un pays indépendant et souverain, il est plutôt question de la sauvegarde de la dignité humaine et de la réhabilitation de Michel Thierry Atangana. L'opinion est aujourd’hui unanime que l'équité a manqué dans ce procès. Surtout que dans le cas, il est soutenu qu'on n'a fait que violer la loi dans l'impunité totale. Et cela fera 15 ans le 12 mai 2012 que Michel Thierry Atangana est détenu suivant mandat le 3 juillet 1997. Pendant les 15 ans, il n'aura bénéficié d'aucune faveur. Comme disent les puristes, il s'agit là d'un cas d'arrestation arbitraire. Raison pour laquelle il est attendu une autre invention du ministère public. Tout de même, certaines langues n'hésitent pas à critiquer le diktat du procureur. Lui qui aurait pu retirer les charges quand Dieudonné Mapouna, celui-là même sur qui on avait bâti l'accusation, s'est débiné plusieurs fois au tribunal. Au tribunal le 18 avril prochain pour suivre les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des conseils de l'Etat du Cameroun.



15/04/2012
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