Affaire Michel Thierry Atangana: Ce qu'on ne comprend pas

Yaoundé, 29 avril 2013
© La Nouvelle

Michel Thierry Atangana est-il une victime du système ou simplement un imposteur patenté, démasqué par l'histoire? Le parcours atypique du fils de Nsimeyong, à Yaoundé, rappelle fortement le profil caractéristique du type de personnage que le langage courant de chez nous nomme le «Feyman». Personnage inattendument parachuté par le haut, comme s'il était sorti de la cuisse de Jupiter et qui, jouant de bluff et de chantage, parvient à se hisser au sommet de la hiérarchie sociale- de l'Etat -, que dis-je? Par leurs cris de guerriers, les membres du Comité de Soutien de Michel Thierry Atangana, présidé par un certain Soppo, ont laissé entendre que ce personnage singulier a exercé de hautes fonctions à la Présidence de la République. Tout jeune d'ailleurs. Ça alors! D'où venait-il pour atterrir là: du ciel ou de l'enfer? René Emmanuel Sadi, Jean Claude Zingui, les professeurs Charles Etienne Lekene Donfack, Luc Sindjoun, Séraphin Magloire Fouda, Narcisse Mouelle Kombi, Ebénézer Njoh Mouelle ... nous les connaissons. Qui diplomate, qui professeurs d'universités, qui directeurs d'instituts. Nul n'irait leur demander de décliner leurs faits d'armes pour justifier leur accession au sein des saints. Quel est alors le geste dont se targue le fils de Nsimeyong et qui lui aurait valu d'être convié à apporter du sien au sommet de l'Etat, hormis ses accointances obscures avec le Pr. Titus Edzoa, alors Secrétaire Général de la Présidence de la République? Ah, tiens! J'oubliais: son titre de «Mbengueter», peut-être. Un arriviste, bourré du complexe du colonisé by Text-Enhance">suivant lequel le dernier des Blancs en sait plus long que le premier des Nègres. Il suffirait, en conséquence, d'avoir côtoyé à distance la civilisation occidentale, de l'avoir lorgné tel un spectateur ébaubi, éloigné de l'aire de jeu du reste, pour se prévaloir de savoir-faire approprié pour administrer une communauté de Nègres. Des savoirs savants acquis comme par contagion affective! «Quiconque a beaucoup vu peut avoir beaucoup retenu», dit l'adage. Peut-être est-ce le lieu de supposer sa pertinence. Mais, tout de même! La gestion des organisations requiert un autre type d'expertise. Voila pourquoi les Kombi et autres que nous évoquions plus haut sont diplomates ou universitaires. Non des intrigants rusés. Le Comité de Soutien de M.T.A. lui prête charitablement le titre d'expert financier. Cela fait partie de ce que précisément l'on range dans les parcours atypiques. Car, un tel titre doit s'adosser sur une qualification universitaire. Or, de quel parchemin se prévaut ce «bruiseur»? Ingénieur financier ou bien! Nous connaissons Babissakana: pas lui. Sinon, quelle académie lui a-t-elle délivré ledit parchemin? Où a-t-il étudié la finance, organisationnelle ou publique? Quand? De quels maîtres se réclame-t-il? Avant même d'en arriver à ce niveau supérieur embarrassant pour lui, demandez-lui, vous membres de son Comité de Soutien, quel Collège Vogt a-t-il fréquenté dans son enfance, quel Lycée polyvalent de Bonabéri? De quelle année à quelle année? Qui se rappelle l'y avoir aperçu? Qui se souvient de lui comme d'un camarade de banc, de classe, de promotion ou de collège? C'est à lui de nous le dire. Voila un imposteur utilisant sa prétendue nationalité française comme un passe-droit; un borgne-myope espérant être fait roi au pays des aveugles. C'est fou ce que les sans-culottes de l'esprit veulent considérer leurs voisins comme des pygmées intellectuels. Et il faut aujourd'hui que la République entière se mette à genoux parce qu'un «Français» obscur est enjoint de répondre de sa forfanterie... Dites-moi: n'y a-t-il jamais eu de Camerounais embastillés dans l'Hexagone? Quel tintamarre en a retenti? Je ne m'en souviens pas. De grâce donc, un peu de circonspection!




01/05/2013
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