Affaire Michel Thierry Atangana: Après la France, les Etats-Unis s’interrogent...
DOUALA - 31 Janvier 2012
© Jean-Pierre BITONGO | Dikalo
Une délégation de Démocrates arméricains était à Yaoundé. Bruno Gain reçu par Paul Biya pour préparer l’arrivée d'un haut responsable du Quai D'Orsay.
© Jean-Pierre BITONGO | Dikalo
Une délégation de Démocrates arméricains était à Yaoundé. Bruno Gain reçu par Paul Biya pour préparer l’arrivée d'un haut responsable du Quai D'Orsay.
I y avait audience
hier au salon oriental du palais de l'unité. Paul Biya recevait M. Bruno
Gain, Ambassadeur de France au Cameroun. Selon le site internet de la
présidence de la République, leur entretien a porté sur une analyse de
la situation régionale, marquée par des opérations sanglantes menées par
la secte islamiste Boko Hamm, ainsi qu'un tour d'horizon de la
coopération entre Yaoundé et Paris. Le diplomate français a révélé à la
presse avoir évoqué des questions électorales en France, mais aussi au
Cameroun.
Bruno Gain n'était pas seulement au palais de l'unite pour parler cooperation. Selon nos sources, l'affaire Michel Thierry Atangana et l’arrivée imminente au Cameroun du Secrétaire d'Etat charge des Français de l'étranger auraient également été évoquée lors de cet entretien. Depuis quelques mois, l'on sait que le gouvernement français, au nom du devoir d' ingérence tout à fait justifiable étant donné qu'il s'agit d'une vie humaine qui est en danger, s'est impliqué dans cette affaire dans l'optique d'obtenir la libération de son ressortissant détenu depuis quinze années dans des conditions déplorables. Une implication qui se matérialise par la présence de ses diplomates accredités au Cameroun lors des audiences. Et partant justement de celles-ci, il faut dire que I’on s’achemine progressivement vers un dénouement. Les débats sont clos pour le volet Oua. Reste maintenant attendues les plaidoiries du Procureur de la Republique et celles des avocats des deux parties. Indignation La presse francaise s’intéresse également à cet épineux dossier. Après Le Noude la coopération entre Yaoundé et Paris. Le diplomate français a révélé à la presse avoir évoqué des questions électorales en France, mais aussi au Cameroun. Bruno Gain n'était pas seulement au palais de l'unite pour parler cooperation. Selon nos sources, l'affaire Michel Thierry Atangana et l’arrivée imminente au Cameroun du Secrétaire d'Etat charge des Français de l'étranger auraient également été évoquée lors de cet entretien. Depuis quelques mois, l'on sait que le gouvernement français, au nom du devoir d' ingérence tout à fait justifiable étant donné qu'il s'agit d'une vie humaine qui est en danger, s'est impliqué dans cette affaire dans l'optique d'obtenir la libération de son ressortissant détenu depuis quinze années dans des conditions déplorables. Une implication qui se matérialise par la présence de ses diplomates accredités au Cameroun lors des audiences. Et partant justement de celles-ci, il faut dire que I’on s’achemine progressivement vers un dénouement. Les débats sont clos pour le volet Oua. Reste maintenant attendues les plaidoiries du Procureur de la Republique et celles des avocats des deux parties. Indignation La presse francaise s’intéresse également à cet épineux dossier. Après Le Nouvel Observateur en decembre 2011, c'est autour du Parisien de lancer un SOS pour libérer un Francais détenu au Cameroun depuis 15 ans et que seule sa foi aide à tenir. Dans sa parution du mercredi 25 janvier 2012, le quotidien français renseigne que l'avocat de Michel Thierry Atangana, Me Remi Barousse, évoque “une séquestration arbitraire”. Pour l'auteur de l'article, ce ressortissant français d'origine camerounaise qui n'a pas vu grandir ses enfants, est en réalité «un prisonnier politique. Pascale Egré explique:” il paie une supposée proximité avec un candidat à la présidence camerounaise de 1997 nommé Titus Edzoa, ancien proche de l'actuel chef de l'Etat Paul Biya devenu son rival”. Dans son article, le journaliste fait mention de cet appel à l'aide lancé par Michel Thierry Atangana aux autorités françaises et au président Nicolas Sarkozy: «toute possibilité de sortie m'est interdite depuis quinze ans. Au regard du droit, je n'ai rien à faire là. Mon seul espoir réside dans une intervention politique. Ceci dit, le confrère relève qu'Atangana est visé par de nouvelles poursuites «alors que sa libération devait intervenir en mai au terme de sa peine». Pascale Egré renseigne qu'en France, Me Barousse attend toujours la réponse du parquet de Paris à une plainte contre X pour« séquestration arbitraire». L’avocat français ne cesse d'affirmer que son client est victime “des querelles de pouvoir dans l’entourage du président Biya”. Aussi, le journaliste fait savoir que depuis 2010, le Quai d'Orsay semble considerer avec davantage d'attention “le sort de ce détenu singulier”. Broderie assassine Et parlant de détenu singulier, Michel Thierry Atangana en est effectivement un. Car, les faits qui lui sont reprochés jusqu'alors, lui avait valu le 3 octobre 1997 une condamnation à 15 années de prison. Verdict rendu à l'issue d'un procès lapidaire à 4h du matin. D'ailleurs, au cours de ce proces, il ne lui avait pas été permis de présenter les moyens de sa défense. Ainsi étaient bafouées les différentes Conventions relatives au respect des droits de l'homme pourtant souscrites par le Cameroun. Le 23 octobre 2008, une ordonnance de non-lieu partiel est rendue par le juge d'instruction Pascal Magnaguemabe. Ordonnant «main levée du mandat de dépot décerné le 3 juillet 1997 contre Michel Thierry Atangana Abega, s'il n’est pas détenu pour autre cause”. Idem pour ses comptes bancaires. Le 3 fevrier 2009, le parquet fait appel de cette ordonnance devant la Chambre de contrôle de l'instruction de la Cour d'appel du Centre à Yaoundé. Actuellement un autre proces pour les mêmes faits, est pendant devant le tribunal de grande instance du Mfoundi. S'il est vrai que depuis 2010, la France s'investit dans cette affaire ce qui permet le rétablissement de l'assistance et des visites consulaires à Michel Thierry Atangana, il est aujourd'hui constant que l'ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain, a le plein devoir d'insister car, il s'agit tout simplement dune affaire plus politique que judiciaire, et qui, selon beauconp d'avis, n'a pas de sens. Un proces Kafkaïen dans lequel des personnalités bien connus, ont brodé des mensonges pour induire le chef de l'Etat en erreur. Elles ont fait croire à Paul Biya que l'Etat du Cameroun recevra une indemnité de plus de 10 milliards de Fcfa à l'issue de ce procès. Aujourd'hui, le dossier a pris une autre tournure. Et il est fort probable que le gouvernement verse de fortes sommes d'argent à une pléiade d'entreprises françaises. Paul Biya avait d'ailleurs demandé au ministre des Finances, Par le biais de ses plus proches collaborateurs, de lui faire parvenir un inventaire detaillé de ces créances. Face à cette situation qui s'apparente au plus gros scandale du siècle, ces personnalités devraient assumer leurs mensonges. Les Etats-Unis ne sont pas en reste Ils veulent savoir pourquoi cela été possible aujourd'hui dans un monde en pleine mutation. A cet effet, nos sources revèlent qu'une délégation des membres du Parti des démocrates américains vient de séjourner au Cameroun ou ils ont discuté avec certaines autorités du pays. Signalons que depuis novembre 2011, le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale est mobilisé pour la libération inconditionnelle de Michel Thierry Atangana. Une audience est prevue pour ce mercredi ler février 2012. Thierry Atangana répondra aux questions de |
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