AFFAIRE MICHEL THIERRY ATANGANA: Amnesty International instruit une enquête
YAOUNDE - 12 NOV. 2012
© Henriette Assen | La Météo
L'association humanitaire s'apprête à envoyer une mission à Yaoundé.
© Henriette Assen | La Météo
L'association humanitaire s'apprête à envoyer une mission à Yaoundé.
L’information circule en France depuis
quelques jours. L'Organisation non gouvernementale (Ong) Amnesty
International s'intéresse désormais aux conditions de détention de
Michel Thierry Atangana (Mta). L'association humanitaire trouve la
situation du Franco-Camerounais inquiétante et le qualifie de «personne
en danger». D'ailleurs, indique l'hebdomadaire français l'Express, l'Ong
enverra dans les prochains jours, une mission d'enquête au Cameroun
pour comprendre de quoi retourne cette affaire.
Dans la même foulée, Me Philipe Missamou, avocat de Michel Thierry Atangana à Paris, a servi en fin de semaine dernière, une importante correspondance à Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères au parlement français. A travers ce message, le juriste entend mobiliser la représentation nationale sur le cas de son client, dont la situation devient inextricable. Français d'origine camerounaise, il a été condamné à 20 ans de prison le 04 octobre dernier à Yaoundé, après avoir entièrement purgé une première peine de 15 ans, pour des faits similaires. Il croupit dans une cellule de moins de deux mètres de large, au sous-sol du secrétariat d'Etat à la défense, à quelques pas d'une soute à essence. Dans l'indifférence totale des autorités camerounaises, ce malgré la forte implication de l'Ambassadeur de France dans ce dossier.
Justice aux ordres.
Dans l'entourage du Franco-Camerounais, l'on trouve l'initiative de Me Philipe Missamou tout à fait louable. «Suite à la condamnation du 4 octobre, les avocats se sont pourvus en cassation devant la Cour suprême. Mais la justice Camerounaise a déjà montré ses limites à plusieurs reprises dans cette affaire, elle semble même aux ordres», s'insurge un membre du comité de soutien à Michel Thierry Atangana (Csmta). Il poursuit: Il n'y a rien à espérer, les magistrats du Tgi ont été incapables de dire le droit, ceux de la Cour suprême ne vont certainement pas ramer à contre courant, par solidarité de corps». L'Ambassadeur de France s'impatiente également pour la suite du procès. Dans une interview accordée au quotidien Mutations, Bruno Gain s'interroge : «... Nous entrons dans une phase procédurale où s'appliquent de nouvelles règles découlant de la mise en place du Tribunal spécial. Qu'en est-il de l'application du principe de non bis idem. Peut-on envisager une confusion des peines ? S'agit-il d'un appel ou d'une simple cassation?» Le Diplomate reste pour le moins confiant «Sans s'immiscer dans le processus judiciaire, nous resterons vigilant... Nous gardons toujours l'espoir que notre compatriote puisse retrouver dès que possible la liberté à l'issue de sa très longue détention».
Diplomatie.
Dans l'entourage de Michel Thierry Atangana, l'on espère que l'intervention de l'Assemblée nationale française pourrait enfin inciter les autorités camerounaises à faire appliquer le droit dans cette affaire dont l'accusation n'a jamais donné la preuve formelle d'un quelconque détournement de fonds. Car, pour Me Philipe Missamou, dans ce dossier «La solution ne peut être que politique». En compagnie d'Emile Kwegueng et Cyprien Nkoa, respectivement vice président et secrétaire général adjoint du Csmta, il a donné une conférence de presse le 08 novembre dernier à Paris sur le thème: «Les conséquences politiques et diplomatiques attachées au sort tragique infligé par les autorités Camerounaises au Français prisonnier qui croupit dans le sous sol du secrétariat d'état à la défense du Cameroun depuis 16 années...». A Yaoundé, c'est toujours le silence radio de la part des autorités. Indifférence ou insouciance?
Dans la même foulée, Me Philipe Missamou, avocat de Michel Thierry Atangana à Paris, a servi en fin de semaine dernière, une importante correspondance à Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères au parlement français. A travers ce message, le juriste entend mobiliser la représentation nationale sur le cas de son client, dont la situation devient inextricable. Français d'origine camerounaise, il a été condamné à 20 ans de prison le 04 octobre dernier à Yaoundé, après avoir entièrement purgé une première peine de 15 ans, pour des faits similaires. Il croupit dans une cellule de moins de deux mètres de large, au sous-sol du secrétariat d'Etat à la défense, à quelques pas d'une soute à essence. Dans l'indifférence totale des autorités camerounaises, ce malgré la forte implication de l'Ambassadeur de France dans ce dossier.
Justice aux ordres.
Dans l'entourage du Franco-Camerounais, l'on trouve l'initiative de Me Philipe Missamou tout à fait louable. «Suite à la condamnation du 4 octobre, les avocats se sont pourvus en cassation devant la Cour suprême. Mais la justice Camerounaise a déjà montré ses limites à plusieurs reprises dans cette affaire, elle semble même aux ordres», s'insurge un membre du comité de soutien à Michel Thierry Atangana (Csmta). Il poursuit: Il n'y a rien à espérer, les magistrats du Tgi ont été incapables de dire le droit, ceux de la Cour suprême ne vont certainement pas ramer à contre courant, par solidarité de corps». L'Ambassadeur de France s'impatiente également pour la suite du procès. Dans une interview accordée au quotidien Mutations, Bruno Gain s'interroge : «... Nous entrons dans une phase procédurale où s'appliquent de nouvelles règles découlant de la mise en place du Tribunal spécial. Qu'en est-il de l'application du principe de non bis idem. Peut-on envisager une confusion des peines ? S'agit-il d'un appel ou d'une simple cassation?» Le Diplomate reste pour le moins confiant «Sans s'immiscer dans le processus judiciaire, nous resterons vigilant... Nous gardons toujours l'espoir que notre compatriote puisse retrouver dès que possible la liberté à l'issue de sa très longue détention».
Diplomatie.
Dans l'entourage de Michel Thierry Atangana, l'on espère que l'intervention de l'Assemblée nationale française pourrait enfin inciter les autorités camerounaises à faire appliquer le droit dans cette affaire dont l'accusation n'a jamais donné la preuve formelle d'un quelconque détournement de fonds. Car, pour Me Philipe Missamou, dans ce dossier «La solution ne peut être que politique». En compagnie d'Emile Kwegueng et Cyprien Nkoa, respectivement vice président et secrétaire général adjoint du Csmta, il a donné une conférence de presse le 08 novembre dernier à Paris sur le thème: «Les conséquences politiques et diplomatiques attachées au sort tragique infligé par les autorités Camerounaises au Français prisonnier qui croupit dans le sous sol du secrétariat d'état à la défense du Cameroun depuis 16 années...». A Yaoundé, c'est toujours le silence radio de la part des autorités. Indifférence ou insouciance?