Le Mouvement national de vigilance patriotique (Mnvp) s'insurge contre les lettres de Marafa Hamidou Yaya, et dénonce le silence complice du gouvernement.
Les lettres de Marafa Hamidou Yaya, ancien ministre de l'Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd) en détention préventive à la prison secondaire du Sed, continuent à faire couler beaucoup d'encre et à susciter de nombreux débats. L'on a encore en mémoire, la communication de Jacques Fame Ndongo, ministre de l'Enseignement supérieure, parue dans le journal l'Action.
C'est dire l'attention que les uns et les autres accordent à la stratégie communicationnelle de Marafa. Et dans cette «bataille épistolaire», des jeunes du Mouvement national de vigilance patriotique (Mnvp) font entendre leur voix.
Dans une déclaration du 27 mai dernier, ils s'adressent tour à tour à l'ex Minatd, au gouvernement, à l'opposition, à la presse, aux barons du régime, et au Président de la République. Ils «lancent un appel à la vigilance patriotique de tous ceux qui partagent une vision d'avenir pour notre pays».
Même si leur courroux à propos de ces lettres tient sur sept paragraphes, ledit mouvement n'a pas fait de Marafa leur seule cible. La presse est aussi épinglée, elle qui doit s'abstenir de «céder à la pression vénale, devrait résister à la tentation d'un traitement partial susceptible de tromper l'opinion publique».
Le Mnvp se demande «où sont les rédacteurs des
motions de soutiens? Qu'attendent-ils pour multiplier des motions de
soutiens à l'opération épervier?». L'opposition et le gouvernement ne
sont pas en reste. «Qu'attendent-ils pour opposer au vacarme des
lettres, le bruit assourdissant des grands chantiers et l'éclat
aveuglant des réalisations et l'accomplissement des feuilles de route?»
demandent-ils au gouvernement. Ceux qui veulent «un Cameroun d'avenir»
ne manquent pas d'appeler «tous ceux qui sont soucieux de la
construction de l'avenir du Cameroun de se joindre à ce mouvement».