Affaire Marafa: Michel Meva'a M'Eboutou en "exil"
DOUALA - 06 SEPT. 2012
© DOBELL | Le Messager
L'ancien ministre des Finances et du budget, lors des transactions en vue de l'acquisition du Bbj-2, aurait quitté le Cameroun en catimini.
© DOBELL | Le Messager
L'ancien ministre des Finances et du budget, lors des transactions en vue de l'acquisition du Bbj-2, aurait quitté le Cameroun en catimini.
La rumeur bourgeonnait depuis le
week-end dernier et ne cesse de s’élever: Michel Meva'a M'Eboutou,
l'ancien ministre des finances et du budget, l'un des principaux témoins
dans l'affaire Marafa Hamidou Yaya, Yves-Michel Fotso et Consorts a
quitté le pays. Il se trouverait actuellement à Paris en France,
officiellement pour des raisons de santé. Reste à savoir si on le
reverra de sitôt à Yaoundé ou quelque part au Cameroun.
Comme nous le signalons plus haut, du temps où il était ministre des finances et du budget, Michel Meva'a m'Eboutou était l'un des acteurs-clefs de l'achat d'un avion pour les déplacements du chef de l'Etat. C'est lui qui a écrit, après une réunion à la Présidence de la République le 17 août 2001 au directeur général de la Cbc d'accorder une avance à la Camair pour l'achat de cet aéronef.
Pour le même motif, il écrit le 21 août de la même année à l'administrateur directeur général de la Snh, demandant d'avancer la somme de 31 millions de dollars américains au Trésor public en vue de la commande d'un Boeing 737 Bbj2. C'est aussi lui qui signera pour l'Etat du Cameroun le contrat d'achat qui le liait à la firme Boeing portant sur l'avion. Depuis le début des enquêtes judiciaires en 2008, tout porte à croire que ce haut commis de l'Etat a exécuté fidèlement «les hautes instructions...» qu'il recevait. Raison pour laquelle jusqu'à ces dernières semaines, l'homme a comparu libre par rapport aux autres protagonistes de ce brûlant dossier.
Mais sa confrontation devant la barre avec l'ancien secrétaire général de la Présidence, Marafa Hamidou Yaya, a souvent décontenancé Michel Meva'a m'Eboutou qui refusait catégoriquement de répondre à certaines questions que lui posait M. Marafa Hamidou Yaya. A un moment donné, comme un boxeur dans les cordes, l'ancien ministre des Finances et du budget a dû demander la protection du Tribunal.
On peut se demander pourquoi avoir attendu que l'affaire atteigne le point culminant pour que M. Meva'a m'Eboutou prenne le large. On ne saurait douter des raisons de santé évoquées par des proches de l'ancien ministre. L'âge et les traumatismes résultant d'une affaire aussi sulfureuse ont dû provoquer en lui des troubles psychiques et métaboliques. Ce qui fait dire à certains que sa sortie du pays a des allures d'un départ en exil. Même s'il n'a rien à se reprocher comme on a pu le constater tout au long des enquêtes judiciaires et du début du procès Marafa/Fotso, il vaut mieux se mettre en sécurité hors du pays.
Toujours est-il que c'est ce jeudi que les parties de ce dossier se retrouvent devant le Tribunal de grande instance de Mfoundi, avec les plaidoiries de la défense. Le 27 août, le ministère public a présenté ses réquisitions en justifiant à sa manière la culpabilité de Marafa Hamidou Yaya, Yves-Michel Fotso, Assene Nkou, Dames Julienne Nkounda et Sandjon Paho Geneviève, le Dg de la Cbc Jean-Louis Chapuis, etc.
Affaire à suivre...
Comme nous le signalons plus haut, du temps où il était ministre des finances et du budget, Michel Meva'a m'Eboutou était l'un des acteurs-clefs de l'achat d'un avion pour les déplacements du chef de l'Etat. C'est lui qui a écrit, après une réunion à la Présidence de la République le 17 août 2001 au directeur général de la Cbc d'accorder une avance à la Camair pour l'achat de cet aéronef.
Pour le même motif, il écrit le 21 août de la même année à l'administrateur directeur général de la Snh, demandant d'avancer la somme de 31 millions de dollars américains au Trésor public en vue de la commande d'un Boeing 737 Bbj2. C'est aussi lui qui signera pour l'Etat du Cameroun le contrat d'achat qui le liait à la firme Boeing portant sur l'avion. Depuis le début des enquêtes judiciaires en 2008, tout porte à croire que ce haut commis de l'Etat a exécuté fidèlement «les hautes instructions...» qu'il recevait. Raison pour laquelle jusqu'à ces dernières semaines, l'homme a comparu libre par rapport aux autres protagonistes de ce brûlant dossier.
Mais sa confrontation devant la barre avec l'ancien secrétaire général de la Présidence, Marafa Hamidou Yaya, a souvent décontenancé Michel Meva'a m'Eboutou qui refusait catégoriquement de répondre à certaines questions que lui posait M. Marafa Hamidou Yaya. A un moment donné, comme un boxeur dans les cordes, l'ancien ministre des Finances et du budget a dû demander la protection du Tribunal.
On peut se demander pourquoi avoir attendu que l'affaire atteigne le point culminant pour que M. Meva'a m'Eboutou prenne le large. On ne saurait douter des raisons de santé évoquées par des proches de l'ancien ministre. L'âge et les traumatismes résultant d'une affaire aussi sulfureuse ont dû provoquer en lui des troubles psychiques et métaboliques. Ce qui fait dire à certains que sa sortie du pays a des allures d'un départ en exil. Même s'il n'a rien à se reprocher comme on a pu le constater tout au long des enquêtes judiciaires et du début du procès Marafa/Fotso, il vaut mieux se mettre en sécurité hors du pays.
Toujours est-il que c'est ce jeudi que les parties de ce dossier se retrouvent devant le Tribunal de grande instance de Mfoundi, avec les plaidoiries de la défense. Le 27 août, le ministère public a présenté ses réquisitions en justifiant à sa manière la culpabilité de Marafa Hamidou Yaya, Yves-Michel Fotso, Assene Nkou, Dames Julienne Nkounda et Sandjon Paho Geneviève, le Dg de la Cbc Jean-Louis Chapuis, etc.
Affaire à suivre...