Affaire Koumatekel : Philemon Yang désavoue ses ministres

 

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En limogeant le directeur de  l’hôpital Laquintinie de Douala, le Premier ministre se désolidarise  du rapport rendu par le ministre de la santé et de la sortie d’Issa Tchiroma, qui laissaient entendre que seule la famille était responsable de ce drame.

On n’en a pas encore finit avec l’affaire Monique Koumatekel. Après le drame survenu le 12 mars 2016, les sorties successives des différents responsables montraient clairement qu’aucune faute n’avait  été commise par le corps médical. Alors que le Cameroun tout entier était secoué par ce scandale, un communiqué du ministre de la santé est venu attiser les colères des uns et rassurer les autres.

 

Dans cette sortie du dimanche 13 mars, un jour après la scène horrible, Mama Fouda avait  indiqué que ce drame est en grande partie la faute de la famille de la regrettée Koumatekel. D’ailleurs, le ministre  de la santé, quelques heures seulement après les faits, avait  poussé le bouchon plus loin en soutenant que cette dernière était arrivée dans cette institution sanitaire dans la malle arrière d’une voiture, ceci 5 heures de temps après son décès. Il restera seul à faire cette révélation qui a scandalisé l'opinion publique. Et pour soutenir cet argument, il avait  souligné que, « le ministère de la santé publique a mis en place un dispositif d’information en temps réel sur l’ensemble du territoire national. Tout fait est rapporté et analysé ».  

 

 
De même, pour désengager la responsabilité du personnel médical trouvé  en place ce jour par les membres de la famille de Koumatekel, le ministre avait vite fait de s’attarder sur la condition précaire qui l’aurait amené dans plusieurs centres hospitaliers. Toutefois sans interroger l’accueil qui avait été réservé à cette famille en détresse. Dans la même démarche, le ministre de la santé a été suivi par son collègue de la communication. Issa Tchiroma, le grand communicateur de la république en séjour à Douala, avait donné une conférence de presse. A côté des questions qui brûlaient les lèvres autour de ce drame, le ministre au cours de cette rencontre avait également écarté la responsabilité du corps médical, pour épiloguer cependant sur les pistes politiques.
 

Alors que les hommes politiques, comme les millions de Camerounais étaient descendus dans la rue pour dire non à cette horreur, le ministre avait vu dans ce geste qu’aurait fait n’importe quel être humain, de l’instrumentalisation. « Vous me donnez l’occasion simplement l’opportunité de revenir sur deux points : Le Premier point, c’est l’instrumentalisation de la souffrance, de la misère d’une famille par des politiciens  de la petite semaine qui veulent instrumentaliser la souffrance et la douleur pour des raisons et des besoins politiciens », avait déclaré Issa Tchiroma. Des deux ministres sus évoqués, aucun n’avait évoqué la question de la prise en charge.

 

Tous les éléments contenus dans les différentes interventions montraient clairement qu’aucune négligence médicale n’avait était commise et il n’était cependant pas question d’étiqueter le corps médical, ou encore moins sanctionner qui que ce soit. Mais ce décret du premier ministre vient  remettre au bout du jour la question de la crédibilité du rapport produit par ces différents responsables.  Une décision qui est déjà saluée par de nombreux usagers sur les réseaux sociaux.  Les usagers qui se s’arrêtent pas  et veulent également la tête du ministre de la santé, qu’ils pointent comme responsable de l’échec de tout un système de santé.

 



13/04/2016
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