Affaire Franck Biya: Fame Ndongo, Pauvre et Exubérante désuétude !
08 DEC. 2012
© Salomon Ikomba, Ecrivain | Correspondance
© Salomon Ikomba, Ecrivain | Correspondance
Un professeur d’université es lettres, créature d’un chef d’Etat africain a signé une tribune hagiographique sur le fils de son créateur dans le Cameroon Tribune du mardi 27 novembre 2012.
Dans cette tribune, notre créature ne fait pas l’économie des termes
savants et des citations hermétiques comme pour prouver à son lecteur
qu’il est effectivement professeur agrégé es lettres et capable de
prouesses sémantiques et rhétoriques. Sans revenir sur la désuétude du
style dans un monde qui va vers une fonctionnalisation du langage,
imaginons un seul instant une tribune d’un professeur agrégé d’économie
qui serait truffée d’autant de formules mathématiques et de concepts
uniquement connus des doctorants en économie : elle serait risible et
incompréhensible.
Ainsi donc lorsqu’ils sont sûrs de leur savoir, les professeurs d’économie évitent soigneusement d’être hermétiques ou exubérants lorsqu’ils s’adressent au grand public. Pourtant, ils font l’effort d’utiliser une langue dépourvue d’erreurs grossières. Comment donc comprendre que notre professeur créature, secrétaire à la communication d’un grand parti national, dise en public des contrevérités si grossières lorsqu’il s’éloigne un tant soit peu de son domaine d’exubérance ? Imaginons un jeune étudiant camerounais visionnant l’émission Actualités Hebdo du 18 novembre 2012 sur la CRTV et écoutant son ministre de l’enseignement supérieur dire à haute voix que le déficit des Etats-Unis est de 16 000 milliards de dollards USD !!!! Mon Dieu quelle contrevérité !!! Que ce soit le déficit budgétaire, commercial ou du compte courant des USA, aucun ne s’approche de la déclaration de notre illustre agrégé. Notre ami voulait certainement parler de la dette publique américaine ou du Produit interieur Brut américain qui s’approchent à peu près de ce montant. Faut-il donc tant essayer d'impressionner dans son domaine lorsqu’on n’est pas capable de correction et de précision sur des questions élémentaires dans d’autres domaines de la connaissance largement vulgarisés ?
Monsieur le Ministre, certainement votre entourage n’a–t-il pas le courage de vous dire en vrai que votre style pompeux est profondément désuet et ridicule. Moi je vous fais la générosité de vous le dire.
Concernant le fonds de votre tribune, quelques questions me viennent à l’esprit : pourquoi la Camtel n’a-t-elle pas fait appel public à la concurrence pour céder ses titres ? Pourquoi le ministre des finances n’a-t-il pas fait connaître à l’ensemble des détenteurs d’OZC la possibilité de rembourser par anticipation leurs titres puisque cela représentait semble-t-il un gain incommensurable pour l’Etat ? Le cas échéant, la concurrence n’aurait-elle pas amené à une décote plus importante au bénéfice de l’Etat ? Vous voyez bien que les signes du trafic d’influence sont évidents et qu’au lieu de vous concentrer à commettre cette tribune vous auriez pu gagner à lire un petit memento d’économie. Heureusement, le ridicule ne tue pas.
Salomon Ikomba, Ecrivain
Ainsi donc lorsqu’ils sont sûrs de leur savoir, les professeurs d’économie évitent soigneusement d’être hermétiques ou exubérants lorsqu’ils s’adressent au grand public. Pourtant, ils font l’effort d’utiliser une langue dépourvue d’erreurs grossières. Comment donc comprendre que notre professeur créature, secrétaire à la communication d’un grand parti national, dise en public des contrevérités si grossières lorsqu’il s’éloigne un tant soit peu de son domaine d’exubérance ? Imaginons un jeune étudiant camerounais visionnant l’émission Actualités Hebdo du 18 novembre 2012 sur la CRTV et écoutant son ministre de l’enseignement supérieur dire à haute voix que le déficit des Etats-Unis est de 16 000 milliards de dollards USD !!!! Mon Dieu quelle contrevérité !!! Que ce soit le déficit budgétaire, commercial ou du compte courant des USA, aucun ne s’approche de la déclaration de notre illustre agrégé. Notre ami voulait certainement parler de la dette publique américaine ou du Produit interieur Brut américain qui s’approchent à peu près de ce montant. Faut-il donc tant essayer d'impressionner dans son domaine lorsqu’on n’est pas capable de correction et de précision sur des questions élémentaires dans d’autres domaines de la connaissance largement vulgarisés ?
Monsieur le Ministre, certainement votre entourage n’a–t-il pas le courage de vous dire en vrai que votre style pompeux est profondément désuet et ridicule. Moi je vous fais la générosité de vous le dire.
Concernant le fonds de votre tribune, quelques questions me viennent à l’esprit : pourquoi la Camtel n’a-t-elle pas fait appel public à la concurrence pour céder ses titres ? Pourquoi le ministre des finances n’a-t-il pas fait connaître à l’ensemble des détenteurs d’OZC la possibilité de rembourser par anticipation leurs titres puisque cela représentait semble-t-il un gain incommensurable pour l’Etat ? Le cas échéant, la concurrence n’aurait-elle pas amené à une décote plus importante au bénéfice de l’Etat ? Vous voyez bien que les signes du trafic d’influence sont évidents et qu’au lieu de vous concentrer à commettre cette tribune vous auriez pu gagner à lire un petit memento d’économie. Heureusement, le ridicule ne tue pas.
Salomon Ikomba, Ecrivain