Le ministre de la communication Issa Tchiroma Bakary a tenu un point de presse au cours duquel, il a exposé le rôle joué par le gouvernement camerounais, tout au long de la crise qui a opposé la fédération Camerounaise de football (fécafoot) à la fédération internationale de football association, Fifa. C’est dans un double contexte marqué par une crise très profonde et une mal gouvernance généralisée qu’intervient le 04 juillet dernier, la suspension du Cameroun de toutes les compétitions organisées par la Fifa. L’instance faîtière du football mondial frappera du poing sur la table pour mettre fin à un climat morose fait de dissensions, de rivalités et de tensions diverses, nées lors du lancement des opérations électorales, allant des ligues décentralisées de football jusqu’au comité exécutif.
Ce sera donc pour préserver la paix et la sécurité sociales que le gouvernement camerounais a dû exercer ses prérogatives « de police administrative générale », qui lui sont souverainement dévolues. « Comment imaginer que des désordres, des troubles, ou des manifestations de tous ordres, susceptibles de mettre en péril la vie sociale, puissent se dérouler dans un Etat de droit digne de ce nom, sans que les autorités qui en ont la charge, prennent les mesures qui s’imposent pour, soit prévenir de telles situations, soit y remédier » ? S’est interrogé en substance Issa Tchiroma Bakary, ministre de la communication du gouvernement Yang Philémon II.
Sollicité pour favoriser la tenue de l’assemblée générale élective du 11 juin 2013, le Premier Ministre Camerounais proposera un consensus qui, malheureusement sera rejeté par les protagonistes.
Paul Biya, chef de l’Etat Camerounais, interviendra en envoyant une mission de « très haut niveau », composée du Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi du Ministre des Sports et de l’Education Physique Adoum Garoua, et de l’Ambassadeur du Cameroun à Berne en Suisse Léonard Henri Bindzi, auprès de Sepp Blatter, aux fins de « présenter à la Fifa, toutes les dispositions du gouvernement de la république du Cameroun, à coopérer avec elle, dans e sens d’une normalisation durable de la situation, en lui présentant la vérité des faits, et dire sa disponibilité pour la recherche des solutions idoines à la reconstruction du football Camerounais » a expliqué le Ministre de la communication aux hommes et femmes de médias présents.
Pour Issa Tchiroma Bakary, cette intervention du président Biya, qui, à son avis, a abouti à la mise sur pied du comité de normalisation pourtant annoncé dans la lettre de suspension de la Fifa comme condition indispensable pour la levée de cette mesure, constituerait un « pied- de nez » à tous ceux qui voyaient en cette suspension, une opprobre, une honte et un déshonneur, véritable contre performance pour le Cameroun.