Aristide Ndoumbe, l’un des 13 accusés, rejette les aveux qui, dit-il, lui avaient été extorqués de force.
L’affaire ministère public et Ecobank contre les 13 présumés assaillants de l’agence Ecobank de Bonaberi a été appelée au Tribunal militaire de Douala le 9 juillet 2013. Durant la cross-examination menée par le Commissaire du gouvernement, Ndoumbe Aristide, l’un des accusés, a nié les charges retenues contre lui et contenues dans le procès verbal de l’enquête préliminaire. « J’étais enchainé lors de l’interrogatoire devant les enquêteurs », a-t-il expliqué au juge, sur un ton farouche.
Il a relevé que ce listing a permis de démontrer que le présumé chef du gang, côté camerounais, a passé plusieurs coups de fils suspects avant et après le braquage du 18 au 19 mars 2011. De son côté, Aristide Ndoumbe a déclaré au juge qu’au moment de l’attaque, il se trouvait chez lui. Il reconnait cependant avoir passé des coups de fil, mais nie son implication dans le braquage de l’agence Ecobank de Bonabéri. Me Ashu, l’un des conseils de l’accusé, a demandé au juge de suspendre l’audience. « Sur 12 conseils de la défense, il n’y en a que cinq.
En plus, c’est la période du Ramadan et j’observe le jeûne. A 18h, je dois manger », a-t-il soutenu. Le tribunal a validé la demande de Me Emmanuel Agbor Ashu. L’audience a été suspendue et renvoyée au 22 juillet 2013 pour continuation des débats, notamment la poursuite de la Cross-examination par le ministère public. Les 13 accusés présents à l’audience, parmi lesquels une femme, sont poursuivis devant le tribunal militaire pour co-action d’assassinat, espionnage, violation de consigne, pillage en bande, port d’armes de guerre, de munitions, entre autres.