Le plus redoutable des braqueurs, Anda, n’a jamais été interpellé. L’un des conseils de la défense demande son identification.
L’affaire ministère public et Ecobank contre les 13 présumés assaillants de l’agence d’Ecobank de Bonabéri a été appelée une fois de plus devant le Tribunal militaire de Douala- Bonanjo, le 13 août dernier. Au cours de cette audience, Aristide Ndoumbe, le présumé chef de gang côté camerounais, a nié tous les faits. Il accuse le commandant Noah de l’avoir torturé lors de l’enquête préliminaire.
Aristide Ndoumbe a également affirmé qu’il a écrit tous ces documents sous la contrainte. Pendant les débats, ses co-accusés lui ont demandé pourquoi il les a cités comme complices du braquage de l’agence d’Ecobank de Bonabéri. « C’est le commandant Noah qui m’a contraint d’accepter. J’étais torturé même pendant la confrontation. Il m’a passé sous la balançoire et a promis de me tuer. J’avais l’obligation d’accepter pour sauver ma tête », at-il répondu.
D’après lui, le tribunal doit plutôt vérifier la véracité des faits reprochés aux 13 présumés assaillants. Me Kengne a, quant à lui, précisé qu’Anda n’est pas partie au procès. « Qu’on évolue. En l’état actuel, le nom d’Anda n’est pas cité. Il n’a jamais été identifié », plaide-t-il. Le commissaire du gouvernement a expliqué que le numéro a déjà été identifié au niveau local par les sociétés de téléphonie mobile comme étant un numéro étranger et que la photo d’Anda a été identifiée par des témoins.
A la fin de l’audition du premier mis en cause, Aristide Ndoumbe, la défense a sollicité un renvoi pour organiser ses plaidoiries. Le tribunal a renvoyé l’affaire au 27 août 2013. Les 13 mis en cause sont poursuivis pour coaction d’assassinat, pillage en bande, port d’armes de guerre, espionnage et violation de consigne.