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C’est en tant que secrétaire à la communication du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) que Jacques Fame Ndongo écrit au directeur de publication de l’hebdomadaire La Météo paraissant à Yaoundé. Dans ce droit de réponse signé le 19 avril 2010, le MINESUP explique que sa sortie fait suite à trois articles publiés en page 5 de l’édition du même jour qui fait état de son « implication dans la genèse et la conception du « poisson d’avril » relatif à la prétendue candidature de M. le ministre René Sadi, secrétaire général du comité central du RDPC à la future élection présidentielle ». Jacques Fame Ndongo y apporte un « démenti formel et catégorique » à cet acte qui ne correspond « ni à [son] éthique, ni à [son] engagement politique», avant d’interpeller le journal de Dieudonné Mveng sur ce qu’il assimile au refus d’observer les principes universels de la déontologie et la tentative « de semer l’acrimonie et la confusion au sein de l’équipe du secrétariat du comité central du RDPC ».

En effet, dans sa livraison de cette semaine, « l’hebdomadaire de Dakar » annonce avec un affichage saillant à la Une, en surtitre « affaire du poisson d’avril contre Sadi », et en titre « les auteurs du coup démasqués… ». Cette titraille est accompagnée de photos en médaillon de René Sadi, Jacques Fame Ndongo et Grégoire Owona. Cela laisse subodorer que les personnalités épinglées sont les deux dernières citées. L’analyse que propose le journal à l’intérieur viendra le confirmer. On peut y lire qu’entre autres personnalités indexées, La Météo laisse croire que Jacques Fame Ndongo serait l’un des principaux auteurs invisibles du poisson d’avril de Mutations. Les articles querellés poussent le lecteur à croire que le sujet proposé par le quotidien privé n’était qu’une simple « commande » du MINESUP et donc, des personnes étrangères à la rédaction dans le but de détruire la carrière politique de René Sadi.

Pourtant, le quotidien Mutations a reprécisé sa position. Le directeur de publication, Alain Blaise Batongué, à travers un éditorial, a proposé à ses lecteurs l’historique du poisson d’avril qui pourrait expliquer qu’un canular soit proposé en « Une » par sa rédaction. A ces explications, il faut ajouter celles du rédacteur-en-chef Xavier Messe qui a décrit, comme il a pu, le contexte précis de la sélection des sujets qui a débouché sur le canular qui n’a pas encore cessé de faire couler encre et salive.