Affaire du plagiat - Eric Samuel Koua: «je ne fais pas la guerre avec Eyebe Ayissi»
DOUALA - 12 AOUT 2014
© Ludovic Amara | Le Messager
Au centre de la polémique qui coure sur le livre qu’il a officiellement présenté vendredi dernier, le jeune auteur avoue être dépassé par les évènements. Il livre au Messager sa version du problème de présomption de plagiat qui l’oppose, depuis plus d’une semaine déjà, à Henri Eyebe Ayissi, ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe).
Vous avez officiellement présenté votre ouvrage une semaine après celui du Consupe, est-ce le début du bras de fer que vous avez engagé contre le ministre Eyebe Ayissi ?
Je ne fais pas la guerre avec le ministre. Si cela ne dépendait que de moi cette affaire ne serait pas arrivée à ce niveau. Je ne peux pas faire la guerre avec lui, c’est mon papa. Si je fais la guerre avec mon papa je suis partant pour la perdre. J’ai juste sorti le livre c’est tout.
Vous dites que cela ne dépend pas de vous, de qui cela dépend alors ?
C’est mon éditeur qui s’occupe de tout. Si cela ne dépendait que de moi cette affaire n’aurait pas pris cette tournure. Elle ne serait même pas arrivée dans les médias.
Alors s’il ne tenait qu’a vous qu’auriez vous donc fait ?
Moi j’aurais tout confié à Dieu. Ce n’est pas le seul projet sur lequel je travaille. J’ai un deuxième livre qui va sortir en décembre.
Votre éditeur, a répondu à la mise au point de l’éditeur du Consupe, mais dans ce communiqué, vous ne dites pas explicitement qu’il y a eu plagiat, que reprochez-vous donc au livre du Consupe ?
Moi personnellement je ne reproche rien au Consupe. C’est l’éditeur. Et je crois qu’en fait mon éditeur a des choses a reprocher à l’autre éditeur. Pour l’instant c’est une bataille d’éditeurs.
Cette histoire de plagiat porte donc finalement sur quoi ?
D’après le droit, le plagiat peut tenir sur un seul mot. Pour l’instant, il n’y a qu’une présomption de plagiat en fait. Aujourd’hui, l’autorité qui est compétente pour décider s’il y a eu plagiat ou non c’est le juge. Avant un jugement définitif, on ne peut parler que de présomption de plagiat. Puisque l’éditeur est un juriste, il sait comment utiliser à bon escient ces mots.
C’est donc l’éditeur qui accuse la ministre Henri Eyebe Ayissi de plagiat
Oui, c’est l’éditeur. Ce n’est pas moi. Je n’ai jamais accusé mon père de plagiat. S’il ne tenait qu’à moi nous n’en serions pas arrivé là. Je peux juste dire que mon père peut croire que l’affaire est arrivée là à cause de moi parce qu’un certain nombre de correspondances qu’on a eu se sont retrouvées dans la presse. Mais en fait ces échanges se sont faits entre l’éditeur et moi pour lui prouver que j’avais consulté le Consupe pour la préface de mon livre. L’éditeur a balancé ces correspondances à la presse. Ce que je lui ai reproché. Je n’avais pas été content. La tournure des événements ne m’enchantent. Je ne dors pas bien parce que je me sens en insécurité.
Certains pensent également que le Consupe et vous avez été inspirés par les travaux du séminaire sur la fortune publique qui s’était déroulé en 2012.
Si vous me connaissiez, vous sauriez qu’avant ce séminaire, je parlais déjà de cet ouvrage à beaucoup d’amis. Lisez le communiqué de l’éditeur et vous constaterez qu’en 2012, j’avais déjà le titre de mon ouvrage. Je n’ai même pas lu le rapport de ce séminaire.
Il se dit également que vous êtes manipulé par les adversaires politiques du Consupe.
Non je ne suis manipulé par personne ! On ne peut pas dire que je suis manipulé. Car je n’ai jamais agi. Ce n’est pas moi qui ai porté l’affaire sur la place publique. Et je regrette cette tournure. Vous voyez que depuis, je suis en retrait, c’est d’ailleurs par politesse que je m’adresse à vous. Je n’accepte même pas tous les journalistes qui m’invitent sur leurs plateaux.
Avez-vous entamé des négociations avec le Consupe ?
Non, non ! De toutes les façons, c’est l’éditeur qui a enclenché l’affaire. Je ne gère pas cette affaire. C’est l’éditeur qui diligente les procédures. Il vous a fait savoir dans son communiqué qu’il a commis un médiateur. Chez moi personnellement, il n y’a pas de médiation. Je ne gère pas l’affaire, je la subis. Je ne suis pas actif dans cette affaire.
Vous sentez-vous menacé ?
(Longue hésitation). Je ne me sens pas en sécurité de toutes les façons. Je n’ai pas reçu de menace mais sait-on jamais d’où peut venir le danger ? C’est mon papa, on ne peut pas avoir des problèmes avec son père.
Entretien avec Ludovic Amara (Stagiaire)
© Ludovic Amara | Le Messager
Au centre de la polémique qui coure sur le livre qu’il a officiellement présenté vendredi dernier, le jeune auteur avoue être dépassé par les évènements. Il livre au Messager sa version du problème de présomption de plagiat qui l’oppose, depuis plus d’une semaine déjà, à Henri Eyebe Ayissi, ministre délégué à la présidence chargé du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe).
Vous avez officiellement présenté votre ouvrage une semaine après celui du Consupe, est-ce le début du bras de fer que vous avez engagé contre le ministre Eyebe Ayissi ?
Je ne fais pas la guerre avec le ministre. Si cela ne dépendait que de moi cette affaire ne serait pas arrivée à ce niveau. Je ne peux pas faire la guerre avec lui, c’est mon papa. Si je fais la guerre avec mon papa je suis partant pour la perdre. J’ai juste sorti le livre c’est tout.
Vous dites que cela ne dépend pas de vous, de qui cela dépend alors ?
C’est mon éditeur qui s’occupe de tout. Si cela ne dépendait que de moi cette affaire n’aurait pas pris cette tournure. Elle ne serait même pas arrivée dans les médias.
Alors s’il ne tenait qu’a vous qu’auriez vous donc fait ?
Moi j’aurais tout confié à Dieu. Ce n’est pas le seul projet sur lequel je travaille. J’ai un deuxième livre qui va sortir en décembre.
Votre éditeur, a répondu à la mise au point de l’éditeur du Consupe, mais dans ce communiqué, vous ne dites pas explicitement qu’il y a eu plagiat, que reprochez-vous donc au livre du Consupe ?
Moi personnellement je ne reproche rien au Consupe. C’est l’éditeur. Et je crois qu’en fait mon éditeur a des choses a reprocher à l’autre éditeur. Pour l’instant c’est une bataille d’éditeurs.
Cette histoire de plagiat porte donc finalement sur quoi ?
D’après le droit, le plagiat peut tenir sur un seul mot. Pour l’instant, il n’y a qu’une présomption de plagiat en fait. Aujourd’hui, l’autorité qui est compétente pour décider s’il y a eu plagiat ou non c’est le juge. Avant un jugement définitif, on ne peut parler que de présomption de plagiat. Puisque l’éditeur est un juriste, il sait comment utiliser à bon escient ces mots.
C’est donc l’éditeur qui accuse la ministre Henri Eyebe Ayissi de plagiat
Oui, c’est l’éditeur. Ce n’est pas moi. Je n’ai jamais accusé mon père de plagiat. S’il ne tenait qu’à moi nous n’en serions pas arrivé là. Je peux juste dire que mon père peut croire que l’affaire est arrivée là à cause de moi parce qu’un certain nombre de correspondances qu’on a eu se sont retrouvées dans la presse. Mais en fait ces échanges se sont faits entre l’éditeur et moi pour lui prouver que j’avais consulté le Consupe pour la préface de mon livre. L’éditeur a balancé ces correspondances à la presse. Ce que je lui ai reproché. Je n’avais pas été content. La tournure des événements ne m’enchantent. Je ne dors pas bien parce que je me sens en insécurité.
Certains pensent également que le Consupe et vous avez été inspirés par les travaux du séminaire sur la fortune publique qui s’était déroulé en 2012.
Si vous me connaissiez, vous sauriez qu’avant ce séminaire, je parlais déjà de cet ouvrage à beaucoup d’amis. Lisez le communiqué de l’éditeur et vous constaterez qu’en 2012, j’avais déjà le titre de mon ouvrage. Je n’ai même pas lu le rapport de ce séminaire.
Il se dit également que vous êtes manipulé par les adversaires politiques du Consupe.
Non je ne suis manipulé par personne ! On ne peut pas dire que je suis manipulé. Car je n’ai jamais agi. Ce n’est pas moi qui ai porté l’affaire sur la place publique. Et je regrette cette tournure. Vous voyez que depuis, je suis en retrait, c’est d’ailleurs par politesse que je m’adresse à vous. Je n’accepte même pas tous les journalistes qui m’invitent sur leurs plateaux.
Avez-vous entamé des négociations avec le Consupe ?
Non, non ! De toutes les façons, c’est l’éditeur qui a enclenché l’affaire. Je ne gère pas cette affaire. C’est l’éditeur qui diligente les procédures. Il vous a fait savoir dans son communiqué qu’il a commis un médiateur. Chez moi personnellement, il n y’a pas de médiation. Je ne gère pas l’affaire, je la subis. Je ne suis pas actif dans cette affaire.
Vous sentez-vous menacé ?
(Longue hésitation). Je ne me sens pas en sécurité de toutes les façons. Je n’ai pas reçu de menace mais sait-on jamais d’où peut venir le danger ? C’est mon papa, on ne peut pas avoir des problèmes avec son père.
Entretien avec Ludovic Amara (Stagiaire)