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Vanessa Tchatchou
Photo: © Archives

Nouveau rebondissement dans l'affaire Vanessa Tchatchou. La mère du bébé volé le 20 août 2011 à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé, qui était logée dans un monastère de la ville depuis son expulsion manu militari le 12 mars dernier de l'hôpital, vient de retrouver finalement le domicile familial. C'est depuis environ deux semaines. Selon des indiscrétions, les capucins eux-mêmes auraient signifié à la jeune dame de quitter les lieux. Ces bénédictins lui reprocheraient de profaner l'enceinte sacrée en y passant des nuits avec son petit ami.

Joint au téléphone pour avoir les raisons réelles de cette expulsion, l'avocat de la famille, Me Meli, dit n'avoir pas été mis au courant de cette évolution. Vanessa Tchatchou pour sa part, rejette la thèse de la profanation. Elle reconnaît que son amoureux ne se rendait à cet endroit que pour lui rendre visite. Son amant ne s'était donc jamais retrouvé avec elle dans un quelconque lit. Elle avoue cependant avoir escaladé les murs du couvent, ce qui a eu pour conséquence de provoquer la colère des religieux, qui lui ont demandé de quitter le monastère. Elle révèle également qu'en réalité, elle voulait déjà partir de là parce qu'elle n'arrivait plus à s'acquitter des frais de sa chambre. C'est de cette révélation qu'on apprendra que chaque journée passée dans ce couvent lui coûtait 2000 F. Alors qu'on la croyait s'y être réfugiée pour des raisons de sécurité.

Une deuxième affaire qui vient remettre au goût du jour la rumeur qui avait été alimentée à une certaine époque, selon laquelle elle était de nouveau tombée enceinte au plus fort de son bras de fer avec les autorités hospitalières, alors qu'elle réclamait la restitution de son bébé. Elle intervient à un moment où l'on parle de moins en moins de cette affaire.

En rappel, Vanessa Tchatchou a perdu son bébé le 20 août 2011, juste quelques minutes après sa naissance, à l'Hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé. Après une grève de la faim de huit mois et le limogeage de l'ancien directeur général de cet hôpital de référence de la capitale politique du Cameroun, Dooh Anderson Sama, elle avait été brutalement expulsée le 12 mars 2012 par des éléments de la police. Elle s'était alors réfugiée au monastère des Bénédictins du Mont Fébé.

Caroline Ndikum Athe épouse Bikoué, magistrate de 2e grade en service aux tribunaux de première et grande instance de Mfou, est la principalement suspecte dans ce dossier. Elle est accusée d'avoir planifié, en complicité avec des responsables de l'hôpital gynéco-obstétrique de Ngousso, le vol du bébé. Elle a été promue récemment au ministère de la Justice comme chargée d'études assistante.