Décidée, déterminée, courageuse et prête à tout pour retrouver son bébé, Vanessa a passé la nuit plutôt devant le portail de l’hôpital, sous le froid et les intempéries, sous les regards médusés et troublés des passants, des malades et des personnels médicaux.Tôt ce matin, profitant de l’entrée d’un véhicule qui avait à bord une malade en urgence absolue, Vanessa a forcé pour entrer, malgré l’opposition des gardiens qui n’ont pas pu résister devant la fougue ultime et légitime de cette jeune maman. Elle était accompagnée de sa mère et de sa belle tante.
Vanessa s’est précipitée aussitôt vers sa chambre qu’elle a quitté hier et a réoccupé son lit, le même lit où elle a séjourné depuis six mois, n°12 de la chambre n°2.
Quelques instants après, deux femmes policières se sont présentées pour tenter de la chasser. Vanessa leur a demandé d’imaginer, en tant que femme et mère, ce qu’elle subi et ce qu’elle ressent. Les femmes abattues et profondément troublées à leur tour par le récit de toute cette souffrance, ont préféré se retirer sans violence.
Vanessa est donc à nouveau à l’hôpital, et le feuilleton continue.
Fait à Yaoundé, le 25 janvier 2012
Le président de la commission