Affaire du bébé volé: Procédure judiciaire en vue contre la magistrate de Mfou
DOUALA - 16 Février 2012
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Le conseil de Vanessa Tchatchou a demandé et obtenu du bâtonnier de l'ordre des avocats, l'autorisation de poursuivre directement la magistrate Caroline Mejang Ndikum Ateh pour «enlèvement d'enfant».
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager
Le conseil de Vanessa Tchatchou a demandé et obtenu du bâtonnier de l'ordre des avocats, l'autorisation de poursuivre directement la magistrate Caroline Mejang Ndikum Ateh pour «enlèvement d'enfant».
Dans les prochains jours, l'affaire du
bébé volé à l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso
connaîtra de nouveaux rebondissements. Me Hyppolite Meli, le conseil de
Vanessa Tchatchou, envisage d'engager directement une procédure
judiciaire contre la magistrate sur qui pèsent les soupçons au sujet de
ce bébé volé le 20 août 2011, quelques heures seulement après sa
naissance. Mais cette action ne devrait pas occulter les enquêtes
conjointement menées par les éléments de la direction de la police
judiciaire (Dpj) et de la direction générale de la recherche extérieure
(Dgre). Elle s'inscrit plutôt en droite ligne avec les inquiétudes de la
mère éplorée, qui pense que tout est mis en jeu par le gouvernement,
pour dissimuler la vérité et remettre injustement l'enfant sorti de ses
entrailles à la magistrate.
«Face à la volonté ouverte de noyer l’affaire, de brûler le temps et de consacrer à terme une grossière et inacceptable injustice, le Conseil de Vanessa Tchatchou, Me Hyppolite Meli, président de l'Assemblée Générale de l'Ordre des Avocats du Cameroun, a sollicité et obtenu conformément à la loi, l'autorisation du Bâtonnier de l'Ordre des Avocats, Me Eta Bessong Junior, pour engager toute procédure appropriée directement contre madame Caroline Mejang Ndikum Ateh, Substitut du Procureur à Mfou et autres», peut-on lire dans une note d'information datée du 15 février, et signée du président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi). Le Pr. Shanda Tonme estime que la démarche se situe dans une logique de légitime défense à laquelle la jeune maman spoliée se trouve désormais contrainte. Il n'exclu d'ailleurs pas des éventuels recours devant les institutions internationales en cas d'insatisfaction après l'épuisement de toutes les voies de recours internes. Entre temps, Vanessa Tchatchou continue de passer ses nuits à la belle étoile dans les couloirs devant la maternité de l'hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso. Les 6 éléments des forces de l'ordre commis pour sa sécurité aussi. Elle en a décidé ainsi, par peur d'être torturée et tuée sur son lit 12 de la salle 2 sans témoin. «Ici au moins les gardes malades peuvent voir et en témoigner même après ma mort car je ne suis plus en sécurité avec ces hommes en armes autours de moi», dénonce la pauvre mère qui continue de croire à la justice divine. Au quartier Odza à Yaoundé, l'étau se resserre progressivement sur la magistrate et «son bébé». Nos sources révèlent quelle serait désormais incapable de s'offrir les services d'un pédiatre pour s'occuper de ce bébé que tous les camerounais souhaiteraient connaitre. Tous lui demanderaient, sans ambages, d'aller restituer l'enfant à sa génitrice. Ne dit-on pas souvent que la justice de Dieu est lente mais foudroyante? En attendant, il est annoncé par les Camerounais de la diaspora une grande manifestation en Belgique, pour soutenir Vanessa Tchatchou dans ses souffrances, tout en exigeant que la vérité soit dite au sujet de son bébé volé. Ce sera le 24 février devant l'ambassade du Cameroun dans ce pays d'Europe. |
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