Affaire du bébé volé: Plusieurs acteurs déjà dévisagés
YAOUNDÉ - 06 Février 2012
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
0n dirait une fusée qui ne se découvre qu'après son passage, en raison de l'épaisse fumée qu'elle laisse à son passage. Cette dernière n'a plus remis les pieds à l'école, ni revu son enfant autour duquel les histoires de toute nature se trament, avec des acteurs qui se dévisagent au fur et à mesure que les jours s'égrènent.
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
0n dirait une fusée qui ne se découvre qu'après son passage, en raison de l'épaisse fumée qu'elle laisse à son passage. Cette dernière n'a plus remis les pieds à l'école, ni revu son enfant autour duquel les histoires de toute nature se trament, avec des acteurs qui se dévisagent au fur et à mesure que les jours s'égrènent.
0n dirait une fusée qui ne se découvre
qu'après son passage, en raison de l'épaisse fumée qu'elle laisse à son
passage. Il a fallu cinq mois pour que le grand public apprenne la
tristesse dans laquelle vivait Vanessa Tchatchou, cette jeune fille, 17
ans depuis août dernier. Elle ne garde de l'enfantement qu'une seule
chose: la douleur des contractions. La joie qui s'en suit, lorsque la
nouvelle mère palpe et berce son nourrisson ayant été volé à la jeune
élève de seconde C. Cette dernière n'a plus remis les pieds à l'école,
ni revu son enfant autour duquel les histoires de toute nature se
trament, avec des acteurs qui se dévisagent au fur et à mesure que les
jours s'égrènent.
Au début et au centre de la «pièce» on trouve incontestablement Vanessa Tchatchou, orpheline de père qui n'a plus pour soutien parental que la nommée Silvie Jueyep, 42 ans. Pas étonnant donc que les deux se soient présentées ensemble à l'Hôpital gynéco-obstétrique (HGOP) de Ngousso, au plus fort des contractions pour la première. Vanessa est donc admise en néonatologie et y fait un enfant, une fille selon elle. La précision n'est pas gratuite. La relation entre la jeune primipare et l'équipe médicale ne souffre d'aucune suspicion jusqu'au moment où la nommée Béatrice Ndemba vient remplacer l'ordonnance déposée peu avant par le pédiatre. Rendue à la pharmacie pour acheter les remèdes prescrits, Sylvie Jueyep a entendu une doctoresse s'exclamer: «qui a porté l'enfant?». La mère de Vanessa précise que «je ne pouvais même pas imaginer que c'est de ma petite fille qu'elle parlait». Le bal de vautours commence. Sylvie Jueyep est la première personne à être indexée par le personnel de l'hôpital comme voleuse du nouveau-né. Pourtant, elle s'était rendue selon ses propres déclarations, à la pharmacie. Les accusateurs en robe blanche réorientent l' «enquête» vers Mirabelle, une autre dame qui n'est autre que la belle-sœur de Sylvie Jueyep. Ça sent déjà le roussi. Vanessa, malgré menaces et invectives élit domicile dans la salle numéro deux de la maternité. Sa famille saisit le procureur d'Ekounou par une plainte. Sans suite. Elle saisi la police par une autre plainte. En vain. Le chemin de Mfou Pendant que tous les moyens sont mis en jeu pour retrouver le bébé, une source anonyme oriente les projecteurs vers une femme qui travaille dans une zone périphérique de Yaoundé. Le chemin de Mfou conduit droit au substitut numéro un du procureur près le tribunal de céans. Sans enfant biologique, cette dernière dit avoir adopté son enfant une semaine (13 septembre) avant la naissance de celui de Vanessa. Même si Anderson Ndoh Sama, le directeur de l'HGOP se mura dans un silence hautement questionnable, les noms des médecins ne cessent de circuler. A Ndemba Béatrice, s'ajoute le docteur Serge Temkou. L'incursion de Tchiroma Le silence du gouvernement s'est subitement estompé le jeudi 2 février dernier par une conférence de presse du porte parole du gouvernement. L'incursion d'issa Tchiroma fait intervenir, officiellement tout au moins, une certaine Ngbwa Alabi et un homme présenté comme son concubin, Rousvier Cyrano Pamen. Ce couple est présenté par Issa Tchiroma comme les voleurs du bébé de Vanessa. Pour ne point donner un brin de sourire à la jeune Tchatchou, Issa Tchiroma a laissé entendre que le bébé a rendu l'âme entre les mains du couple kidnappeur qui l'a enterré à Nkoteng. Mais Vanessa ne croit pas à cette «diversion. Je veux mon bébé. Sans ma fille, je ne bouge pas» soutient-elle. Les éléments de la Direction générale à la Recherche extérieur, commis pour l'interroger et la convaincre y parviendront-ils? |
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