Affaire du bébé volé: Les visages de la contestation

DOUALA - 17 Février 2012
© Serge-Lionel Nnanga | La Nouvelle Expression

Depuis la résurgence de cette affaire restée oubliée pendant de longs mois, de nombreuses figures occupent le front de la dénonciation. Avec des profils aussi connus que variés.Sosthène Fouda, Shanda Tomné, Valsero. L’un est un homme politique, l’autre un militant de la société civile, le troisième un artiste musicien bien connu.

Trois profils différents – presqu’opposés – que presque rien ne saurait unir. Les trois sont pourtant, depuis plusieurs semaines, les chefs de file de la contestation née de «l’affaire du bébé volé» à l’hôpital gyneco-obstétrique et pédiatrique de Yaoundé. A eux sont venus se greffer d’autres entités telles que l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) ou encore les formations politiques qui multiplient les déclarations et dénonciations à ce sujet. Rien pourtant ne laissait présager un tel intérêt, tant l’actualité est restée dominée par les suites de l’élection présidentielle du 09 octobre 2011 et les préludes des échéances électorales à venir.

Le 20 août 2011, dans la quasi indifférence générale, Vanessa Tchatchoua, une jeune mère de 17 ans met au monde un bébé prématuré pesant environ 1,7 kilogrammes. L’enfant, qui doit être admis en néonatologie, disparaît quelques instants après sa naissance sans que la famille, ni le personnel de l’hôpital ne puisse l’expliquer. Ni les plaintes de la famille, ni les différentes actions entreprises au niveau des services d’investigations ne parviennent à répondre à une question simple: où est passé le bébé?

Le 24 janvier 2012, après avoir mené sa propre enquête et alors qu’il s’apprête à en livrer les résultats au cours d’une conférence de presse qu’il souhaite tenir devant le portail de l’hôpital, Vincent Sosthène Fouda est arrêté et entendu par la police. Cette arrestation donne un nouvel intérêt à une affaire restée stagnante pendant près de six mois, au point de susciter une mise au point du porte-parole du gouvernement. En à peine un mois d’enquête de la police judiciaire, des présumés coupables sont arrêtés et une séance de reconstitution des faits est organisée.

Mais entre l’enchaînement des versions, aussi différentes les unes que les autres, la contradiction dans les noms des protagonistes et les irrégularités de procédure, l’évolution de l’affaire est des plus erratiques et suscite, au sein de l’opinion publique, une sourde colère qui fait émerger des «figures de la contestation». Qui sont-ils? Que font-ils? Quel est leur niveau d’implication dans l’affaire? La Nouvelle Expression passe en revue les actions, les succès et les déboires de ces «entrepreneurs sociaux» qui ont fait passer un banal fait divers à une affaire d’Etat.



17/02/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres