Affaire du bébé volé: FEMMES CAMEROUNAISES, LA HONTE !

06 FEV. 2012
© Atangi Serge | Correspondance

Voici bientôt 7 mois que l’enfant de Vanessa (un bébé camerounais) a été volé à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique de Yaoundé à sa naissancem et qu’elle se bat toute seule dans cette formation hospitalière, où elle est humiliée, ridiculisée, torturée et traumatisée par le staff et les autorités gouvernementales qui se sont illustrées et continuent à le faire par des déclarations aussi stupides, inhumaines et contradictoires les unes comme les autres.

FEMMES CAMEROUNAISES, LA HONTE !

Voici bientôt 7 mois que l’enfant de Vanessa (un bébé camerounais) a été volé à l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et pédiatrique de Yaoundé à sa naissancem et qu’elle se bat toute seule dans cette formation hospitalière, où elle est humiliée, ridiculisée, torturée et traumatisée par le staff et les autorités gouvernementales qui se sont illustrées et continuent à le faire par des déclarations aussi stupides, inhumaines et contradictoires les unes comme les autres.

Paul Biya n’a pu intervenir dans cette dramatique situation que 6 mois après et à deux jousr de son récent départ pour son pays la Suisse pour un autre séjour privé quand il s’est rendu compte qu’elle prenait sur le plan national et international des proportions qui allaient perturber sa tranquilité avec Chantal.

C’est dans ce sens que la Direction Genérale de la Recherche Extérieure (DGRE) chargée du renseignement ( et non la Police Nationale chargée des enquêtes criminelles de ce genre) a intervene. Ses agents l’ont si bien signifié à la pauvre Vanessa. Ils lui ont indiqué clairement que l’objectif de ceux qui les envoient est de « préserver la paix sociale » et faire « régner le calme » et ont demandé a cette jeune maman éplorée d’être discrète, « pour que l’enquête évolue » et surtout, « d’éviter les contacts avec les journalistes et les autres personnes qui veulent récupérer cette affaire ».Car «ce n’est que comme cela que nous pourrons vous aider». Ils estiment que retrouver cet enfant c’est plus pour aider sa maman que pour faire le travail pour lequel ils sont payés par le peuple.

Pour le sommeil de ce vieillard qui s’accroche obstinément avec toutes ses dernières énergie au pouvoir qui lui fille déjà entre les doigts et sa Chantal, tous les chantages sont permis sur cette fille qui veut à tout prix retrouver son enfant et dont la seule ‘’aide’’ que peut lui apporter l’administration de Biya est conditionnée par son silence pour que l’évèment ne soit pas ‘’récupéré’’ par ceux qui en profiteraient pour dénouncer la misère dans laquelle Biya et sa mafia ont plongé les camerounais.

Il est ainsi clair que cette intervention de la DGRE de par ses missions, n’a pour seul objectif que d’évaluer, du point de vue renseignement et de prevoir l’impact néfaste sur le séjour de Dieu et sa Déesse en Europe où ils peuvent avoir des moments désagréables avec des organisations internationales soucieuses de connaître le sort réservé à cette douleureuse affaire et ces diablotins du CODE décidés à les traquer dans tous les hôtels du monde où ils dilapident allégrement et impunément l’argent du pauvre contribuable camerounais avec son épouse.

Cela, une fois de plus est révélateur du mépris avec lequel Biya traite ses concitoyens et ce qu’ils vivent au quotidien. Il n’a pour seul souci que ce qui peut pertuber sa tranquilité ou mettre son pouvoir en danger. Pour le reste, le choléra,le sida,la misère et autres pandémies peuvent exterminer tous les camerounais, ce n’est pas son problème. La pénurie et le manque d’eau peuvent durer aussi longtemps qu’ils peuvent dans le pays, pourvu qu’il y en ait suffisament pour arroser les jardins des palais d’Etoudi et de Mvomeka et faire marcher ces jets d’eau multicolores qui font son délice. Les villes entières peuvent rester des mois sans électricité pourvu que ses palais soient abondemment éclairés. Tous les jeunes camerounais n’ont qu’à mourir dans les déserts d’ Afrique ou mourir noyés dans les mers sur leur route vers les pays occidentaux à la recherché du bien-être, fuyant la misère dans laquelle il a plongé son pays. Les hôpitaux peuvent manquer de remèdes et d’équipements pourvu que sa famille,ses Généraux et ses ministres soient à l’abri et soignent jusqu’à leurs moindre s rhumes à l’étranger, rien ne l’émeut, rien ne le perturbe, sa temperature reste à 37.

Si pour Biya et Chantal que toutes les femmes du Cameroun appelent “notre maman’’ le problème de la disparition d’un bébé ne peut les préoccuper que dans la mesure où il peut à la longue perturber leur sommeil, la position des femmes du Cameroun relève d’une vraie honte.

Aucune femme Camerounaise, aucune des nombreuses organisations des femmes camerounaises aussi nombreuses qu’elles sont n’ont levé le moindre doigt pour dénouncer le vol d’un bébé qui aurait pu être le leur ou celui d’une de leurs filles ou petites filles et ont abandonné cette pauvre enfant dans sa douleur et son combat. Aucune mobilization de leur part pour dénoncer la gestion méprisante, inhumaine et méprisante de cette douloureuse affaire par les autorités de la République. Aucun acte ni message de soutien pour cette enfant qui se bat toute seule depuis des mois pour retrouver son enfant et le serrer dans ses bras.

Comment des femmes, des mères peuvent-elles fermer leurs oreilles face aux cris de détresse de cette gamine et rester si indifférentes et sans la moindre réaction devant ce drame humain qui aurait pu être le leur. Elles qui connaissent plus que tout le monde les souffrances et les douleurs de l’enfantement et aussi le bonheur d’une femme serrant dans ses bras son tout premier bébé comme elle le ferait plutard avec la même affection pour les autres. Cela leur ressemble. En Février 2008, alors que la milice de Biya avaiT massacré près de 450 gamins descendus dans la rue pour dire qu’ils avaient faim et demander du travail et une justice sociale dans le partage des nombreuses richesses de leur pays confisquées par Biya et sa famille, elles sont restées indiférentes devant ce drame, abandonnant les familles endeuillées dans leur douleur.

On les a retrouvées, fortemment mobilisées dans la rue le 8 Mars qui suivait lors de la Fête des Femmes, défilant allégrement dans toutes les villes du pays, portant des pancartes à la gloire de Biya et sa Chantal, comme si rien ne s’était passé et déambulant ivres comes des abeillesdans les quartiers des villes, les bistrots, bars, circuits et autres lieux qu’il ne convient pas de citer pour ne pas faire revivre de mauvais souvenirs que certains maris cherchent depuis à effacer de leurs mémoires. Devenues tellement incontrôlables dans leurs comportements et excès de toutes natures, de plus en plus des voix s’élèvent pour dénouncer les valeurs d’exemples qu’elles inculquent aux plus jeunes tant elles ont fait de cette noble journée celle de la célébration de la débauche, de l’immoralité et des orgies.

Pendant ce temps les autres femmes portaient encore le deuil de leurs enfants assassinés quelques semaines plus tôt sur les ordres de Biya et les corps des uns gisaient encore dans des morgues alors que les parents cherchaient désespérement de l’argent pour les ensevelir.

Le 8 mars 2012 arrive et elles vont de nouveau descendre dans la rue pour la même Fête et célébrer plutard celle des mères alors qu’elles ont failli à la protection d’un enfant. Elles aussi ont peur que cette histoire perturbe la tranquilité de Biya et Chantal au préjudice de leurs progénitures? Quel sacrifice pour le bonheur du Roi et de sa Reine.

La seule femme, Mme Bakang Mbock née Ngo Ndebi Cathrine Louise Marinette, Ministre des Affaires Sociales qui a réagit, l’a fait juste pour enfoncer un couteau dans la plaie de cette gamine inconsolable en racontant, sans la moindre compassion que son enfant n’a jamais disparu malgré l’annonce du directeur de l’hôpital et les déclarations de son tonitruant bouffon Issa Tchiroma Bakary, qui est au Ministère de la communication selon lesquelles les voleurs ont été appréhendés, que l’enfant était mort et enterré à NKoteng. Elle ne voulait pas que ce petit fait divers et sans intéret pour le régime pertube le sommeil du dieu d’Etoudi et sa déesse. Son maintien au poste est fait, comme pour tous les autres ministers et hauts cadres de la République des ces acrobaties de tous les jours pour proterger et défendre le prince. C’est leur seule et unique feuille de route.

Quel sinisme pour une femme, mère et personne même dont la mission essentielle est de protéger la mère et l’enfant et de défendre leur cause dans ce monde un peu trop macho! Cette déclaration est sadique, minable, méchante, immorale,scandaleuse et indigne d’une mère elle aussi qui chaque soir prend ses enfants dans ses bras et y trouve le plus grand bonheur que puisse connaître une femme. Faut-il plus de défaillances pour démissionner pour une personne qui connaît l’honneur? Les femmes peuvent-elles avoir encore confiance à une telle personne qui est devenue un traître pour leur cause?

Face au silence des femmes, il convient de relever cet élan du Coeur de tous ceux qui, comme à Paris, et de par le monde se sont mobilisés pour soutenir Vanessa dans son combat et le courage de ces jeunes du Rassemblement de la Jeunesse Camerounaise qui bravant la malice de Biya, leur gaz lacrymogène et leurs armes, se sont rassemblés devant l’hôpital pour dénoncer le traitement qui lui est réservé depuis le vol de son enfant, lui exprimer leur compassion et demander que justice lui soit faite. Dans ce pays où Biya et sa mafia ont installé le règne de la terreur, où toute revendication aussi légitime qu’elle soit est considérée comme une action de destabilisation du régime, où les manifestations sont interdites sauf celles que les militants du RDPC, parti au pouvoir organisent tout le temps pour chanter les louanges de Biya et de Chantal, la mère de la Nation et où des manifestants aussi pacifistes qu’ils soient sont pourchassés par la police et l’armée, arrêtés, torturés et jetés en prison, certains ont payés le prix fort de leur audace.

Courage vanessa. Tu es une femme courage. Ton combat est le nôtre.Ta victoire sera celle de tout le peuple camerounais. Ton combat est révélateur du drame dans lequel vivent les camerounais sous le régime de Biya. Ton combat va sauver beaucoup d’autres camerounaises dont le vol des enfants dans des formations hospitalières n’a jusqu’ici été qu’un fait divers qui n’a ni perturbé la sérénité de ces établissements ni suscité la moindre explication de leurs responsables, ni des sanctions à l’encontre des personnels dont la négligence et l’inconscience permettent la perpétuation de ces faits sur ceux même qu’ils sont payés pour protéger.

Vanessa, femme courage, La FEMME DE L’ANNEE 2011 au cameroun c’est toi. Elle ne peut être que toi.





07/02/2012
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