Affaire du bébé volé de Judith Djuala : Les infirmières de garde incarcérées
Posted by Louis MBANGA in Dernières Infos
27 Aout 2015
L’annonce a été faite par le patron de la police, Martin Mbarga Nguele, au cours d’une rencontre le 18 août dernier avec l’Ong Nouveaux-Droits de l’Homme-Cameroun. Le délégué à la sureté nationale a également rassuré que l’enquête pour retrouver le bébé volé avance à un rythme satisfaisant.
L’affaire du bébé volé de Judith Djuala n’a pas été rangée dans les tiroirs. Loin de là. Bien au contraire, les enquêtes ont déjà donné lieu à quelques arrestations. D’après une note d’information (voir ci-dessous) de l’Ong Nouveaux-Droits de l’Homme-Cameroun (Ndh-Cameroun parvenue à notre rédaction, les infirmières qui étaient de garde lorsque le bébé d’Judith Djuala a été volé se trouvent écrouées à la prison centrale de Yaoundé-Kondengui. C’est du moins ce que le Délégué général à la sureté nationale a confié aux responsables de NDH-Cameroun dont la directrice exécutive, Cyrille Rolande Bechon, au cours d’une réunion le 18 juin dernier avec ces derniers.
Le patron de la police a également indiqué que suivant le rapport de la police judiciaire, le juge d’instruction a instruit l’affaire et l’enquête reste ouverte. De son côté, NDH-Cameroun « a rappelé la responsabilité de l’Etat du Cameroun en matière de protection des enfants, du droit à la vie, à la vérité et à la justice ». L’Ong a par ailleurs félicité le patron de la police nationale pour son engagement à retrouvé le bébé volé et les auteurs du crime.
hurinews.com
L’INTEGRALITE DE LA NOTE D’INFORMATION DE NOUVEAUX DROITS DE L’HOMME-CAMEROUN
NOTE D’INFORMATION N°50/NDH/DE/2015
Affaire du bébé enlevé du Centre médical de la police le 29 mars 2015
Le DGSN rassure que les enquêtes continuent
Dans le cadre des opérations menées par Nouveaux Droits de l’Homme en vue de la recherche de la vérité sur le bébé de Judith Viviane Djouala enlevé au Centre médical de la Police à Yaoundé, le DGSN, M. Mbarga Nguélé saisit, a convié NDH-Cameroun à une séance de travail dans son Cabinet le 18 aout 2015. Cette séance de travail s’est tenue de 13h à 14h30 dans les bureaux du Délégué Général à la Sureté National (DGSN) qui était pour la circonstance accompagné des responsables de la Direction des Renseignements Généraux et de Direction de la Police Judiciaire. NDH-Cameroun était représentée par sa directrice Cyrille Rolande Bechon, la Chargée des Programmes et le responsable du Service de protection de l’organisation. Les échanges ont porté sur le bébé Kamgang enlevé du Centre médical de la police en mars 2015, sur la protection des personnes et des biens par la Police et sur la promotion et la protection des droits humains au niveau national et international.
Sur le bébé enlevé du Centre médical de la police : Le DGSN a résumé les circonstances dans lesquelles l’enfant a été enlevé et a présenté l’évolution de la situation. Il en ressort que du rapport de la police judiciaire, le bébé Kamgang et le coupable de l’enlèvement n’ont pas encore été retrouvés ; les deux infirmières (policières) de garde le jour de l’enlèvement sont actuellement incarcérées à la prison centrale de Nkondengui ; le juge d’instruction a instruit l’affaire et l’enquête de la police judicaire reste ouverte. Le DGSN a tout aussi insisté sur le fait que l’enlèvement du bébé de Djouala n’est pas un cas isolé et qu’elle doit bien restée dans la catégorie des crimes et autres infractions de droit commun. NDH-Cameroun sur ce point a rappelé la responsabilité de l’Etat du Cameroun en matière de protection des enfants, du droit à la vie, à la vérité et à la justice. L’intérêt, les motivations et la démarche de NDH ont donc été précisés. On peut y retenir qu’il s’agit pour NDH d’une part de dénoncer l’absence de clarté et de lisibilité dans l’évolution de l’affaire et des recherches et d’autre part d’interpeler les autorités compétentes sur les responsabilités suscitées.
Sur la protection des personnes et des biens par la Police : le DGSN a rassuré NDH sur les efforts constants qui sont faits pour la formation et le renforcement des capacités des Policiers sur les droits des populations à l’aide des instruments tels le Code pénal et le Code de Procédure Pénale. Il a tout aussi présenté le nouvel outil de facilitation de la protection des personnes et des biens par la Police. Il a ainsi lu plusieurs rapports d’exploitation par ces services du numéro vert 1500. Il a saisi l’occasion pour appeler NDH à sensibiliser les populations sur l’utilité et l’importance de cette ligne dans la lutte contre l’insécurité et la criminalité, car selon les rapports d’exploitation en question, environ 90% des appels reçus dans cette base sont fantaisistes. NDH-Cameroun a apprécié et félicité le DGSN pour son implication personnelle dans l’exploitation de la base 1500. NDH n’a pas manqué de relever son inquiétude quant à la montée de l’insécurité et de la criminalité dans les quartiers. NDH a enfin rassuré le DGSN sur sa stratégie permanente de sensibilisation des citoyens sur leurs droits et devoirs.
Sur la promotion et la protection des droits humains au niveau national et international : le DGSN a relevé son indignation face à l’attitude des grandes puissances et des ONG quand il s’agit du traitement des bavures des forces de sécurité, la lutte contre le terrorisme, la promotion de l’homosexualité. Il a aussi relevé des préoccupations concernant l’instrumentalisation des ONG et le financement de celles-ci. NDH-Cameroun a relevé que les violations des droits humains se lisent sous le prisme des engagements d’un Etat et qu’en ce qui concerne le Cameroun, il avait ratifié plusieurs instruments de protection et de promotion des droits humains sans réserve. Il est donc, au regard de tous ses engagements internationaux, soumis à plusieurs obligations. En conclusion, NDH-Cameroun a félicité le DGSN pour son implication et engagement à retrouver le bébé enlevé et les auteurs de l’enlèvement, NDH-Cameroun a enfin réitéré son soutien et sa disponibilité à accompagner la DGSN dans le domaine de la promotion et de la protection des droits humains au Cameroun, tout en gardant sa détermination à dénoncer toutes les violations des droits de l’Homme quelques soient leurs auteurs.