Affaire du bébé volé: Controversé Doh Anderson Sama
YAOUNDÉ - 07 Février 2012
© Cathy Yogo | Le Jour
Le directeur général de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso ne jouit pas d’une bonne image auprès de l’opinion. Le lendemain de la disparition du bébé de Vanessa Tchatchou, en compagnie de celle-ci, le Pr Doh Anderson Sama a prié afin que lumière soit faite sur l’affaire. Sympathique.
© Cathy Yogo | Le Jour
Le directeur général de l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso ne jouit pas d’une bonne image auprès de l’opinion. Le lendemain de la disparition du bébé de Vanessa Tchatchou, en compagnie de celle-ci, le Pr Doh Anderson Sama a prié afin que lumière soit faite sur l’affaire. Sympathique.
Difficile d’avoir une conversation
avec le Pr Doh Anderson Sama sans qu’il n’évoque le nom de Dieu. Une
Bible est toujours ouverte sur son bureau, à l’hôpital
gynéco-obstétrique et pédiatrique de Ngousso à Yaoundé. Une croix trône
au-dessus de son siège. Le lendemain de la disparition du bébé de
Vanessa Tchatchou, en compagnie de celle-ci, le Pr Doh Anderson Sama a
prié afin que lumière soit faite sur l’affaire. Sympathique.
On observe pourtant un décalage entre l'image de l'homme pieux que donne le Pr Doh Anderson Sama et l’idée que les gens se font de lui. Certains de ses collègues disent qu’il est hypocrite et parfois insensible. «A aucun moment, il n’a compati à la peine de la maman éplorée. Il défend aveuglément l’image de la structure dont il est le directeur général depuis l’ouverture en 2003», relève une de ses collaboratrices. «Il essaye de voiler sa gestion chaotique de l’hôpital gynéco et les multiples scandales auxquels il est mêlé», ajoute un cadre du ministère de la Santé publique.
Affaire Ténofovir
En effet, entre juillet 2004 et janvier 2005, à Douala, le Pr Doh Anderson Sama a supervisé les essais cliniques sur le Ténofovir. Le projet financé par la Fondation Bill et Melinda Gates évaluait l’efficacité de cet anti rétroviral préventif dans la réduction de la transmission du Vih. Il lui a été reproché les mauvaises conditions éthiques, notamment les risques de prolifération du virus du Sida. Après un audit, le ministre de la Santé publique de l’époque, Urbain Olanguena Awono, a suspendu le projet. Le Pr Doh Anderson Sama a également défrayé la chronique en 2009. Faute d’incinérateur, les déchets de sa formation hospitalière se sont retrouvés dans une plantation à Nkometou.
Tout le monde reste cependant unanime sur le professionnalisme du Pr Doh Anderson Sama, que l’on présente comme l’un des plus anciens gynécologues du Cameroun. Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer, il a participé à la recherche du vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Avant son départ à la retraite de la Fonction publique, l’année dernière, il a également coordonné le cycle de spécialisation de gynécologie-obstétrique à la Faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I. Pendant 13 ans, de 1978 à 1991, ce professeur de rang magistral a dirigé plusieurs hôpitaux provinciaux du Cameroun, notamment ceux de Bertoua, de Bafoussam et d'Ebolowa. Le gynécologue est aussi titulaire d'un Dea en sociologie et d’un diplôme d'administrateur des hôpitaux publics obtenu en 1976 à l'université de Haute Bretagne en France. Le Cv du Pr Doh Anderson indique qu’il a de bonnes connaissances en matière d'organisation et de fonctionnement de la pharmacie hospitalière, en hôtellerie hospitalière, en technologie et sécurité en milieu hospitalier. Un Cv qui ne lui a malheureusement pas servi à éviter le vol du bébé de Vanessa Tchatchou, le 20 août 2011.
On observe pourtant un décalage entre l'image de l'homme pieux que donne le Pr Doh Anderson Sama et l’idée que les gens se font de lui. Certains de ses collègues disent qu’il est hypocrite et parfois insensible. «A aucun moment, il n’a compati à la peine de la maman éplorée. Il défend aveuglément l’image de la structure dont il est le directeur général depuis l’ouverture en 2003», relève une de ses collaboratrices. «Il essaye de voiler sa gestion chaotique de l’hôpital gynéco et les multiples scandales auxquels il est mêlé», ajoute un cadre du ministère de la Santé publique.
Affaire Ténofovir
En effet, entre juillet 2004 et janvier 2005, à Douala, le Pr Doh Anderson Sama a supervisé les essais cliniques sur le Ténofovir. Le projet financé par la Fondation Bill et Melinda Gates évaluait l’efficacité de cet anti rétroviral préventif dans la réduction de la transmission du Vih. Il lui a été reproché les mauvaises conditions éthiques, notamment les risques de prolifération du virus du Sida. Après un audit, le ministre de la Santé publique de l’époque, Urbain Olanguena Awono, a suspendu le projet. Le Pr Doh Anderson Sama a également défrayé la chronique en 2009. Faute d’incinérateur, les déchets de sa formation hospitalière se sont retrouvés dans une plantation à Nkometou.
Tout le monde reste cependant unanime sur le professionnalisme du Pr Doh Anderson Sama, que l’on présente comme l’un des plus anciens gynécologues du Cameroun. Secrétaire permanent du Comité national de lutte contre le cancer, il a participé à la recherche du vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Avant son départ à la retraite de la Fonction publique, l’année dernière, il a également coordonné le cycle de spécialisation de gynécologie-obstétrique à la Faculté de médecine et de sciences biomédicales de l’université de Yaoundé I. Pendant 13 ans, de 1978 à 1991, ce professeur de rang magistral a dirigé plusieurs hôpitaux provinciaux du Cameroun, notamment ceux de Bertoua, de Bafoussam et d'Ebolowa. Le gynécologue est aussi titulaire d'un Dea en sociologie et d’un diplôme d'administrateur des hôpitaux publics obtenu en 1976 à l'université de Haute Bretagne en France. Le Cv du Pr Doh Anderson indique qu’il a de bonnes connaissances en matière d'organisation et de fonctionnement de la pharmacie hospitalière, en hôtellerie hospitalière, en technologie et sécurité en milieu hospitalier. Un Cv qui ne lui a malheureusement pas servi à éviter le vol du bébé de Vanessa Tchatchou, le 20 août 2011.