affaire du bateau de la SNH : les aveux du principal artisan du complot
Le journaliste par qui les malheurs de Bibi Ngota sont arrivés, vient de reconnaître son erreur. Il a exprimé ses regrets dans une correspondance parvenue à Laurent Esso. Selon des sources bien introduites, les acteurs soupçonnés d’avoir fabriqué une correspondance dans laquelle le Sgpr demandait à l’Adg de la Snh de payer des commissions de plus d’un milliard de franc CFA à trois personnalités pour l’achat du Rio Del Rey, passent des nuits blanches depuis quelques temps. Et pour cause, la lettre de confession du directeur de publication du journal Le Devoir, parvenue à la présidence de la République le 23 avril dernier remet sur la sellette, l’épineuse question d’une cabale montée contre le secrétaire général de la présidence de la République.
Coups tordus
A la lecture de ladite correspondance, Harrys Mintsa, l’homme qui avait en son temps cité ses confrères Bibi Ngota , Hervé Nko’o, Sabouang comme complices dans cette affaire, reconnaît , tout en le déplorant, que c’est par sa faute que les malheurs de ceux-ci sont arrivés. Il précise par ailleurs, et contrairement à ce qui avait été dit par le passé, dans les médias, que Laurent Esso n’a déposé aucune plainte contre lui et ses confrères. Que c’est le fait pour lui d’avoir dénoncé ces derniers que l’audition de ceux-ci a été rendue possible. Comme entre autre élément l’accablant, le document qu’il détenait était un faux car ayant été fabriqué de toute pièce par Hervé Nko’o avec la complicité d’un certain infographe prénommé Gerald, actuellement en fuite, dans le but de nuire à Laurent Esso.
Le groupe aurait eu le soutien de certaines personnalités parmi lesquelles le Dg de la Maetur et un autre directeur général d’une société parapublique, originaire de la région du Sud ; et qui avait pris sur lui de brader certains biens immobiliers d’une valeur de 300 millions à 50 millions Fcfa de la société qu’il dirige dans le but de nuire à L.E et au ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Amadou Ali. Nos sources nous apprennent que dans le cadre de cette affaire de braderie des biens publics, le chef de l’Etat qui, informé de la situation, a intimé l’ordre au directeur en question d’annuler ces actes de vente irréguliers.
Toujours dans la même correspondance, Harrys Mintsa Meka reconnaît avoir été manipulé en se faisant passer pour un agent de renseignement au service de Paul Biya depuis dix ans. Selon lui, de toutes les questions posées dans son protocole d’interview, aucune n’avait un rapport direct avec l’affaire Rio Del Rey. Et l’on comprend ainsi aisément pourquoi, le protocole d’interview était parsemé de propos diffamatoires et irrévérencieux. D’où le énième regret exprimé par ce dernier pour ses propos mensongers à l’endroit du Sgpr.
A présent que le déballage est fait, Mintsa Meka sera-t-il libéré ? Peut-on se demander. Mais une chose est sûre, l’affaire est pendante devant la justice. C’est pourquoi, à ce niveau, L .E qui a été pointé du doigt par certaines élites du Sud comme étant celui qui avait porté plainte contre les journalistes, semble au regard des dispositions judiciaires, ne pas être le fauteur comme l’a laissé entendre certains. Et pourtant, l’opinion prise à témoin, se souvient bien que c’est sous les ordres du procureur de la République, à la suite de plusieurs rapports de la Police judiciaire, de la Dgre et la Dgsn, qui ont à l’unanimité, confirmé le caractère frauduleux des actes posés par les journalistes provoquant ainsi leur déferrement à Kondengui.
Maintenant que les enquêtes menées par les services de renseignement montrent que l’affaire Rio Del Rey a été une cabale montée de toute pièce pour déstabiliser L.E et le peuple Sawa, par certaines élites du Sud, que feront-elles après que le déballage de Mintsa qui laisse tomber les masques ?
Arthur G. Bakande