Le président de la collégialité a promis commencer, à cette date, l’audition des prévenus dans ce scandale de 50 millions de Fcfa. Un dossier aux relents diplomatiques.Il n’a fallu que moins de vingt minutes au magistrat Njoh Aurélien pour prendre sa décision. Ce mercredi 05 décembre 2012, la première audience de l’affaire « Ministère public et Bayemi Paul contre Goueth Jacques Roland et autres » s'est surtout limitée aux formalités.
Me Hyacinthe Awono du cabinet d’avocats Lamango et
associés s’est constitué conseil au soutien des intérêts de Bayemi
Paul. Il devrait assurer le rôle de partie civile et donc assister le
procureur de la République, Mme Bilong, comme plaignant dans cette
affaire. En face, les avocats des accusés ne se sont pas présentés. Le
tribunal a produit les citations à comparaître, à eux adressées depuis
le 28 novembre 2012, et qui lui sont retournées après que ceux-ci
n’aient pas souhaité les retirer. Toutes choses qui ont provoqué le
renvoi de cette affaire dans les délais susmentionnés afin que débutent,
dès la prochaine audience, la comparution des prévenus et les débats.
Pour rappel, les prévenus dans cette affaire d’escroquerie se nomment
Goueth Jacques Roland et David René Mbilla. Les deux, employés à
l’ambassade des Etats-Unis sont entrés en affaire avec le plaignant, ont
crée une société commune, mais ont possédé à des décaissements de e
fonds de cette société sans l’accord de leur associé, pourtant gérant
statutaire. Une partie de cet argent ayant transité par le compte de la
Mutuelle du personnel de l’ambassade des États-Unis (plus connu sous
l’acronyme anglais Ameccu, ndlr) à laquelle ils appartiennent, cette
dernière est elle aussi poursuivie pour « recel d’abus de blanc seing,
recel de faux et usage de faux et recel de tromperie envers associés ».
Mercredi 05 décembre 2012, après lecture de l’article paru en page 3 de La Nouvelle Expression relatif à cette affaire, les services de communication de l’ambassade des Etats-Unis, restés jusqu’ici sourds aux demandes d’informations à eux adressées depuis le 27 juillet 2012, ont tenu a apporter une mise au point. « L’ambassade ne peut apporter des clarifications à une affaire qui ne la concerne pas directement.
L’Ameccu est distincte de l’ambassade et nous ne
pouvons être comptables des gestes qui y sont posés. Vous devriez vous
rapprocher d’eux pour avoir plus d’informations », a laissé entendre M.
Bouba, un employé de l'ambassade des USA, au téléphone. L’Ameccu, qui
est logée dans les locaux de l’ambassade des Etats-Unis à Yaoundé, a
elle aussi été approchée. Mais n’a pas encore donné de suite.