Affaire des otages français: Laurent Fabius à Yaoundé le 15 mars
DOUALA - 11 MARS 2013
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le ministre français des Affaires étrangères vient faire le point des recherches entamées depuis le 19 février 2013 suite à l’enlèvement de 7 Français dans l’Extrême-Nord Cameroun.
Le Cameroun est-il redevenu fréquentable par les officiels français ? Tant depuis la visite de François Zimray, ambassadeur des Droits de l’Homme de la République française en novembre de 2012, une règle non écrite classait le pays infréquentable par les officiels hexagonaux de premier plan. Et pour cause, à son retour de Yaoundé, Monsieur Droits l’Homme de l’administration Hollande multipliait les charges contre le pays de Paul Biya qu’il estimait « braqué contre les intérêts français » et avoir été presque brutalisé devant la cellule de Michel Thierry Atangana. L’on était ainsi parti pour de longs moments sans un voyage d’une personnalité française de premier plan à Yaoundé. Le plus illustratif des images de ce coup de froid était la réception glaciale réservée au président camerounais à l’Elysée le 30 janvier 2013. Alors que quelques mois avant à Kinshasa en octobre 2012, le tête-à-tête Biya-Hollande fut plus chaleureux.
Le sort aura donc décidé que la France modifie cette posture plus tôt ; en raison de l’enlèvement à Dabanga dans l’Extrême-Nord du Cameroun de la famille Moulin-Fournier le 19 février 2013. Cette semaine, c’est le numéro 2 du gouvernement Ayrault qui arrive à Yaoundé. Laurent Fabius, ex Premier ministre sous François Mitterrand vient officiellement faire le point avec les autorités camerounaises sur les recherches entamées depuis la disparition de ses compatriotes enlevés par des hommes de la secte islamiste Boko Haram venus du Nigeria. Son agenda indique une audience que lui accordera le chef de l’Etat camerounais et des échanges avec son homologue camerounais Pierre Moukoko Mbonjo.
Après le Cameroun, le chef de la diplomatie française ira tour à tour au Nigeria et au Tchad. Le pays de Goodluck Jonathan s’est investi aux côtés du Cameroun pour retrouver les 7 Français disparus. Et selon toute vraisemblance, c’est dans le Nord du Nigeria que seraient retenus les trois adultes et les quatre enfants de la famille Moulin-Fournier. Au Tchad, Laurent Fabius évoquera certainement la stratégie pensée par Paris pour lutter contre la poussée des islamistes dans le Sahel. On le sait, le Tchad s’est avéré un allié déterminant de la France depuis qu’elle s’est engagée dans la guerre du Nord du Mali. L’armée tchadienne revendique -comme fait d’arme dans cette bataille- avoir abattu deux leaders redoutables djihadistes. Mais la France hésite à confirmer cette victoire tchadienne suscitant la cacophonie autour de cette nouvelle qui réjouit les Africains.
© Rodrigue N. TONGUE | Le Messager
Le ministre français des Affaires étrangères vient faire le point des recherches entamées depuis le 19 février 2013 suite à l’enlèvement de 7 Français dans l’Extrême-Nord Cameroun.
Laurent Fabius
Photo: © Archives
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Le Cameroun est-il redevenu fréquentable par les officiels français ? Tant depuis la visite de François Zimray, ambassadeur des Droits de l’Homme de la République française en novembre de 2012, une règle non écrite classait le pays infréquentable par les officiels hexagonaux de premier plan. Et pour cause, à son retour de Yaoundé, Monsieur Droits l’Homme de l’administration Hollande multipliait les charges contre le pays de Paul Biya qu’il estimait « braqué contre les intérêts français » et avoir été presque brutalisé devant la cellule de Michel Thierry Atangana. L’on était ainsi parti pour de longs moments sans un voyage d’une personnalité française de premier plan à Yaoundé. Le plus illustratif des images de ce coup de froid était la réception glaciale réservée au président camerounais à l’Elysée le 30 janvier 2013. Alors que quelques mois avant à Kinshasa en octobre 2012, le tête-à-tête Biya-Hollande fut plus chaleureux.
Le sort aura donc décidé que la France modifie cette posture plus tôt ; en raison de l’enlèvement à Dabanga dans l’Extrême-Nord du Cameroun de la famille Moulin-Fournier le 19 février 2013. Cette semaine, c’est le numéro 2 du gouvernement Ayrault qui arrive à Yaoundé. Laurent Fabius, ex Premier ministre sous François Mitterrand vient officiellement faire le point avec les autorités camerounaises sur les recherches entamées depuis la disparition de ses compatriotes enlevés par des hommes de la secte islamiste Boko Haram venus du Nigeria. Son agenda indique une audience que lui accordera le chef de l’Etat camerounais et des échanges avec son homologue camerounais Pierre Moukoko Mbonjo.
Après le Cameroun, le chef de la diplomatie française ira tour à tour au Nigeria et au Tchad. Le pays de Goodluck Jonathan s’est investi aux côtés du Cameroun pour retrouver les 7 Français disparus. Et selon toute vraisemblance, c’est dans le Nord du Nigeria que seraient retenus les trois adultes et les quatre enfants de la famille Moulin-Fournier. Au Tchad, Laurent Fabius évoquera certainement la stratégie pensée par Paris pour lutter contre la poussée des islamistes dans le Sahel. On le sait, le Tchad s’est avéré un allié déterminant de la France depuis qu’elle s’est engagée dans la guerre du Nord du Mali. L’armée tchadienne revendique -comme fait d’arme dans cette bataille- avoir abattu deux leaders redoutables djihadistes. Mais la France hésite à confirmer cette victoire tchadienne suscitant la cacophonie autour de cette nouvelle qui réjouit les Africains.