Affaire des étudiants arrêtés à Soa: Le verdict renvoyé au 31 juillet 2012
DOUALA - 19 JUILLET 2012
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager
Les prévenus contraints d'attendre encore une quinzaine de jours avant d'être fixés sur leur sort
En se rendant ce mardi 17 juillet 2012 au tribunat de première instance de Mfou, Denis Atangana, Nzouabet Hervé, Tchaleu Ndemanga Barthélemy, Njouonkou Soulemanou espéraient être fixés sur leur sort. Il n'en fut rien. Puisque le délibéré a été prorogé. Pour cause d'absence du juge, Aboutou Josiane épouse Owoutou, laquelle a présidé l'audience du mardi 03 juillet 2012, date à laquelle le procès des étudiants poursuivis pour «l'organisation illégale» de manifestation a été ouvert. Cette annonce a été faite par la magistrate Annette Ebongue qui préside l'audience du jour. C'est cette dernière qui en l'absence de sa collègue, malade a prorogé le délibéré au 31 juillet 2012.
En suspendant l'audience du 3 juillet, la juge avait, à travers la mise en délibéré, ordonné verbalement la clôture des débats et renvoyé l'affaire à une date ultérieure en vue du prononcé du verdict. La date choisie était celle d'hier, mardi 17 juillet 2012. Les prévenus sont ainsi repartis de cette audience sans rien savoir du sort qui leur sera réservé au terme de ce procès. Un coup dur pour la défense dont l'un des conseils s'interrogeait sur l'opportunité de la présence de ces enfants devant te juge -surtout que ceux qui les accusent sont absents-, observait Me Hyppolite Meli pour qui le président du tribunal est appelé à juger les intentions.
Le 3 juillet 2012, Jean Tabi Manga, à l'origine de l'interpellation des étudiants ne s'était ni présenté, ni fait représenter a l'audience. Me Yves Nzode, joint par le reporter enfin de journée d'hier, estime qu'en tant qu'avocat, «c'est une affaire de trop dans mon emploi de temps». Si cette affaire avait été vidée comme initialement prévue «on serait passé à autre chose. Soit interjeter appel si on a été condamné, soit classer le dossier si on a été acquitté». Le désagrément s'impose aussi à ses clients. «Ces enfants» dénonce l'avocat, «n'arrivent pas à passer à autre chose. N'oubliez pas qu'ils ont déjà pour certains raté deux jours d'examen».
En rappel, les quatre étudiants qui comparaissent libres ont été interpellés le 29 juin 2012. Denis Atangana, président du collectif «sauvons notre université» entendait conduire une manifestation pour réclamer la démission de Jean Tabi Manga, l'ex-recteur de l'Université de Yaoundé II, condamné pour des fautes de gestion budgétaire par le Contrôle supérieur de l'Etat. Nzouabet Hervé, Tchaleu Ndemanga Barthélemy, Njouonkou Soulemanou, tous des responsables de l'Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), ont été pris alors qu'ils venaient s'enquérir du sort de leur camarade porté disparu. Le ministère public a exigé la condamnation des prévenus. Et selon la réglementation en vigueur, ils s'exposent a une peine allant de 15 jours à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 5000 à 100 000Fcfa.
© Nadège Christelle BOWA | Le Messager
Les prévenus contraints d'attendre encore une quinzaine de jours avant d'être fixés sur leur sort
En se rendant ce mardi 17 juillet 2012 au tribunat de première instance de Mfou, Denis Atangana, Nzouabet Hervé, Tchaleu Ndemanga Barthélemy, Njouonkou Soulemanou espéraient être fixés sur leur sort. Il n'en fut rien. Puisque le délibéré a été prorogé. Pour cause d'absence du juge, Aboutou Josiane épouse Owoutou, laquelle a présidé l'audience du mardi 03 juillet 2012, date à laquelle le procès des étudiants poursuivis pour «l'organisation illégale» de manifestation a été ouvert. Cette annonce a été faite par la magistrate Annette Ebongue qui préside l'audience du jour. C'est cette dernière qui en l'absence de sa collègue, malade a prorogé le délibéré au 31 juillet 2012.
En suspendant l'audience du 3 juillet, la juge avait, à travers la mise en délibéré, ordonné verbalement la clôture des débats et renvoyé l'affaire à une date ultérieure en vue du prononcé du verdict. La date choisie était celle d'hier, mardi 17 juillet 2012. Les prévenus sont ainsi repartis de cette audience sans rien savoir du sort qui leur sera réservé au terme de ce procès. Un coup dur pour la défense dont l'un des conseils s'interrogeait sur l'opportunité de la présence de ces enfants devant te juge -surtout que ceux qui les accusent sont absents-, observait Me Hyppolite Meli pour qui le président du tribunal est appelé à juger les intentions.
Le 3 juillet 2012, Jean Tabi Manga, à l'origine de l'interpellation des étudiants ne s'était ni présenté, ni fait représenter a l'audience. Me Yves Nzode, joint par le reporter enfin de journée d'hier, estime qu'en tant qu'avocat, «c'est une affaire de trop dans mon emploi de temps». Si cette affaire avait été vidée comme initialement prévue «on serait passé à autre chose. Soit interjeter appel si on a été condamné, soit classer le dossier si on a été acquitté». Le désagrément s'impose aussi à ses clients. «Ces enfants» dénonce l'avocat, «n'arrivent pas à passer à autre chose. N'oubliez pas qu'ils ont déjà pour certains raté deux jours d'examen».
En rappel, les quatre étudiants qui comparaissent libres ont été interpellés le 29 juin 2012. Denis Atangana, président du collectif «sauvons notre université» entendait conduire une manifestation pour réclamer la démission de Jean Tabi Manga, l'ex-recteur de l'Université de Yaoundé II, condamné pour des fautes de gestion budgétaire par le Contrôle supérieur de l'Etat. Nzouabet Hervé, Tchaleu Ndemanga Barthélemy, Njouonkou Soulemanou, tous des responsables de l'Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec), ont été pris alors qu'ils venaient s'enquérir du sort de leur camarade porté disparu. Le ministère public a exigé la condamnation des prévenus. Et selon la réglementation en vigueur, ils s'exposent a une peine allant de 15 jours à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 5000 à 100 000Fcfa.