Affaire des crimes rituels à Mimboman: Info ou intox?
Yaoundé, 21 Janvier 2013
© Félicité BAHANE N. | Cameroon Tribune
© Félicité BAHANE N. | Cameroon Tribune
Aucune source officielle ne confirme la dizaine de meurtres au cœur de tous les débats.
Mgr Roger Pirenne, archevêque émérite
de Bertoua, était en visite pastorale hier à la paroisse St Antoine
Marie-Claret de Nkol-Emombo, près de Mimboman. Dans son homélie, le
prélat a affirmé qu'aujourd'hui, «le comportement des chrétiens n'est
pas meilleur que celui des païens. La preuve en est que récemment, le
quartier vient de vivre un évènement affreux et tragique, avec
l'assassinat d'innocentes jeunes filles». L'homme d'église soutient que
ces filles ont été assassinées, puis violées, et leurs organes mutilés.
Et de conclure que «aucun trafic d'organes ne peut garantir à l'homme un
avenir meilleur, moins encore lui procurer une force d'accéder aux
postes de responsabilité.»
A l'instar de cette messe, l'affaire des «crimes rituels à Mimboman» est au cœur de tous les débats et fait les choux-gras de la presse camerounaise. Ici, on parle de 11 corps déjà retrouvés. Là, 14, ailleurs, 16. De manière générale, l'expression «crime rituel» est acquise et l'on parle notamment de psychose qui aurait gagné les populations de ce quartier poussiéreux de l’arrondissement de Yaoundé IV. Et pourtant! Hier matin, Mimboman semblait paisible. Et à propos des crimes rituels, sept habitants sur 10 affirmaient, «ce sont les journalistes qui en parlent». Seuls des conducteurs de motos-taxis osaient confirmer la «rumeur». «Il y a même plus de 12 corps. Les grands ne veulent pas en parler parce que se sont eux qui font ça», lance l'un des jeunes conducteurs de mototaxi, sur l'approbation de ses pairs. Mais où et quand ces corps ont-ils été découverts?
La date de jeudi 10 janvier fait l'unanimité, même auprès des sources officielles, dont les sapeurs-pompiers. En ce jour, deux corps de jeunes filles ont été retrouvés à moins d'un kilomètre de distance. La première, à l'arrière du domicile du chef de quartier et la seconde victime, près de l'école publique maternelle du Plateau. A la chefferie, l'on affirme qu'aucune des victimes n'est du quartier. «Mais c'est quand même inquiétant. Parce que nos filles pourraient être les prochaines», regrette une vieille dame assise dans la cour de la chefferie. Chez les sapeurs pompiers, dont la base opérationnelle est en plein cœur de Mimboman, un responsable affirme que seuls trois corps de jeunes filles ont été découverts en ce début d'année. Et seulement la dépouille de la première victime retrouvée présentait des mutilations. A la compagnie de gendarmerie d'Emombo, où une enquête est ouverte à propos. Aucune information n'a filtré, sauf que «le dossier est sur la table de la hiérarchie».
A l'instar de cette messe, l'affaire des «crimes rituels à Mimboman» est au cœur de tous les débats et fait les choux-gras de la presse camerounaise. Ici, on parle de 11 corps déjà retrouvés. Là, 14, ailleurs, 16. De manière générale, l'expression «crime rituel» est acquise et l'on parle notamment de psychose qui aurait gagné les populations de ce quartier poussiéreux de l’arrondissement de Yaoundé IV. Et pourtant! Hier matin, Mimboman semblait paisible. Et à propos des crimes rituels, sept habitants sur 10 affirmaient, «ce sont les journalistes qui en parlent». Seuls des conducteurs de motos-taxis osaient confirmer la «rumeur». «Il y a même plus de 12 corps. Les grands ne veulent pas en parler parce que se sont eux qui font ça», lance l'un des jeunes conducteurs de mototaxi, sur l'approbation de ses pairs. Mais où et quand ces corps ont-ils été découverts?
La date de jeudi 10 janvier fait l'unanimité, même auprès des sources officielles, dont les sapeurs-pompiers. En ce jour, deux corps de jeunes filles ont été retrouvés à moins d'un kilomètre de distance. La première, à l'arrière du domicile du chef de quartier et la seconde victime, près de l'école publique maternelle du Plateau. A la chefferie, l'on affirme qu'aucune des victimes n'est du quartier. «Mais c'est quand même inquiétant. Parce que nos filles pourraient être les prochaines», regrette une vieille dame assise dans la cour de la chefferie. Chez les sapeurs pompiers, dont la base opérationnelle est en plein cœur de Mimboman, un responsable affirme que seuls trois corps de jeunes filles ont été découverts en ce début d'année. Et seulement la dépouille de la première victime retrouvée présentait des mutilations. A la compagnie de gendarmerie d'Emombo, où une enquête est ouverte à propos. Aucune information n'a filtré, sauf que «le dossier est sur la table de la hiérarchie».