Affaire des biens mal acquis: Ça recommence
YAOUNDE - 26 NOV. 2010
© ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune
La vacuité de la plainte du « Conseil des Camerounais de la diaspora » en février dernier au parquet de Paris contre le président Paul Biya n’a pas découragé d’autres initiateurs du genre.
Selon l’Agence France-Presse reprise par le monde.fr, une association dénommée « Union pour une diaspora active », jusque-là inconnue, aurait déposé une plainte le 2 novembre dernier contre Paul Biya, président de la République du Cameroun, alléguant qu’il se serait constitué un patrimoine immobilier de plusieurs centaines de millions d’euros en France. A la suite de quoi, le parquet de Paris aurait décidé la semaine dernière d’ouvrir une enquête préliminaire pour « recel de détournements de fonds publics ». Selon les mêmes sources, cette enquête aurait été confiée aux policiers de la brigade de l’office central de la répression de la grande délinquance financière (Ocrgdf). On se souvient qu’en février dernier, une association appelée « Conseil des Camerounais de la diaspora » avait déposé une plainte similaire. Le parquet de Paris avait classé l’affaire sans suite, les chefs d’Etat jouissant de l’immunité par leur fonction. L’ouverture d’une enquête préliminaire la semaine dernière semble indiquer que le parquet de Paris veut comprendre de quoi il s’agit.
La plainte de février initiée par le « Conseil des Camerounais de la diaspora », ainsi que le rapport de l’ONG dénommé « Comité catholique contre la faim et pour le développement (Ccfd-terre solidaire) ayant accusé le président Paul Biya d’avoir accumulé frauduleusement un volumineux patrimoine, ont suscité une vague d’indignation au Cameroun. L’on se rappelle qu’au cours d’une conférence de presse tenue à Yaoundé et diffusée par plusieurs chaînes de télévision nationales le vendredi 17 juillet 2010, le ministre de la communication avait estimé que cette ONG « s’est investie dans une mission extrêmement délicate à être directeur de conscience, donneur de leçon, justicier et protecteur de l’opprimé » sauf, ajoute-t-il, qu’à son insu… elle est « tombée dans un guet-apens », elle est manipulée par « des forces occultes dont l’objectif est de détruire » le Cameroun. Et de conclure sur ce point : « nous ne nous laisserons pas détruire par ce qui n’est pas essentiel. »
De nombreux Camerounais qui se sont exprimés sur cette question de « biens mal acquis » ont estimé qu’il s’agit à la fois de manœuvres orchestrées par leurs auteurs « avoués ou non », par d’éventuels « commanditaires », pour « ternir » l’image du président de la République, Paul Biya, pour salir l’image du Cameroun et tenter de le déstabiliser. Ou bien pour créer des situations de diversion tendant à détourner les Camerounais de leurs vrais problèmes ainsi que de l’œuvre d’édification de la nation et de développement du pays.
Le volume 3 de « Paul Biya, L’appel du peuple », est à cet égard éclairant. Dans la section IV intitulée « Fruitless campaign » ou « campagne infructueuse », les auteurs des motions de soutien au président Paul Biya affirment que les « détracteurs et les ennemis du développement du Cameroun » cherchent à détourner l’attention des Camerounais en concoctant des scandales artificiels sur le patrimoine du président de la République, sur sa santé… La réalité, disent-ils, est que le Cameroun, pays riche de ses ressources de toutes natures, s’emploie et se déploie à avancer sur le plan économique notamment pour devenir un pays émergent. L’autre argument fréquemment développé par les auteurs des motions de soutien est relatif au contexte politique national. Dans un an environ, en principe, les Camerounais iront aux urnes pour voter à l’occasion de l’élection présidentielle. Ceux qui, disent-ils, veulent semer le trouble, la confusion et la diversion ont donc recours à toutes sortes de manœuvres malveillantes. Voilà pourquoi les auteurs des motions de soutien rejettent ces manœuvres et apportent leur appui à l’action du président Paul Biya.
On le constate au fur et à mesure qu’approche l’échéance de la présidentielle 2011, de nouvelles manœuvres de diversion et pourquoi pas, de nouvelles associations voient le jour. Leur but étant connu, les Camerounais doivent demeurer vigilants.
© ESSAMA ESSOMBA | Cameroon Tribune
La vacuité de la plainte du « Conseil des Camerounais de la diaspora » en février dernier au parquet de Paris contre le président Paul Biya n’a pas découragé d’autres initiateurs du genre.
Selon l’Agence France-Presse reprise par le monde.fr, une association dénommée « Union pour une diaspora active », jusque-là inconnue, aurait déposé une plainte le 2 novembre dernier contre Paul Biya, président de la République du Cameroun, alléguant qu’il se serait constitué un patrimoine immobilier de plusieurs centaines de millions d’euros en France. A la suite de quoi, le parquet de Paris aurait décidé la semaine dernière d’ouvrir une enquête préliminaire pour « recel de détournements de fonds publics ». Selon les mêmes sources, cette enquête aurait été confiée aux policiers de la brigade de l’office central de la répression de la grande délinquance financière (Ocrgdf). On se souvient qu’en février dernier, une association appelée « Conseil des Camerounais de la diaspora » avait déposé une plainte similaire. Le parquet de Paris avait classé l’affaire sans suite, les chefs d’Etat jouissant de l’immunité par leur fonction. L’ouverture d’une enquête préliminaire la semaine dernière semble indiquer que le parquet de Paris veut comprendre de quoi il s’agit.
La plainte de février initiée par le « Conseil des Camerounais de la diaspora », ainsi que le rapport de l’ONG dénommé « Comité catholique contre la faim et pour le développement (Ccfd-terre solidaire) ayant accusé le président Paul Biya d’avoir accumulé frauduleusement un volumineux patrimoine, ont suscité une vague d’indignation au Cameroun. L’on se rappelle qu’au cours d’une conférence de presse tenue à Yaoundé et diffusée par plusieurs chaînes de télévision nationales le vendredi 17 juillet 2010, le ministre de la communication avait estimé que cette ONG « s’est investie dans une mission extrêmement délicate à être directeur de conscience, donneur de leçon, justicier et protecteur de l’opprimé » sauf, ajoute-t-il, qu’à son insu… elle est « tombée dans un guet-apens », elle est manipulée par « des forces occultes dont l’objectif est de détruire » le Cameroun. Et de conclure sur ce point : « nous ne nous laisserons pas détruire par ce qui n’est pas essentiel. »
De nombreux Camerounais qui se sont exprimés sur cette question de « biens mal acquis » ont estimé qu’il s’agit à la fois de manœuvres orchestrées par leurs auteurs « avoués ou non », par d’éventuels « commanditaires », pour « ternir » l’image du président de la République, Paul Biya, pour salir l’image du Cameroun et tenter de le déstabiliser. Ou bien pour créer des situations de diversion tendant à détourner les Camerounais de leurs vrais problèmes ainsi que de l’œuvre d’édification de la nation et de développement du pays.
Le volume 3 de « Paul Biya, L’appel du peuple », est à cet égard éclairant. Dans la section IV intitulée « Fruitless campaign » ou « campagne infructueuse », les auteurs des motions de soutien au président Paul Biya affirment que les « détracteurs et les ennemis du développement du Cameroun » cherchent à détourner l’attention des Camerounais en concoctant des scandales artificiels sur le patrimoine du président de la République, sur sa santé… La réalité, disent-ils, est que le Cameroun, pays riche de ses ressources de toutes natures, s’emploie et se déploie à avancer sur le plan économique notamment pour devenir un pays émergent. L’autre argument fréquemment développé par les auteurs des motions de soutien est relatif au contexte politique national. Dans un an environ, en principe, les Camerounais iront aux urnes pour voter à l’occasion de l’élection présidentielle. Ceux qui, disent-ils, veulent semer le trouble, la confusion et la diversion ont donc recours à toutes sortes de manœuvres malveillantes. Voilà pourquoi les auteurs des motions de soutien rejettent ces manœuvres et apportent leur appui à l’action du président Paul Biya.
On le constate au fur et à mesure qu’approche l’échéance de la présidentielle 2011, de nouvelles manœuvres de diversion et pourquoi pas, de nouvelles associations voient le jour. Leur but étant connu, les Camerounais doivent demeurer vigilants.