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L'Albatros: Interieur de l'avion
Photo: © AIRLINERS.Net

Les 16 et 17 mars prochains, Jean-Marie Atangana Mebara va, à nouveau, se présenter devant les juges du Tibunal de grande instance (TGI) du Mfoundi où il a comparu hier. Dans ce feuilleton judiciaire, l'ancien secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr) fait le déplacement du TGI depuis quelques années déjà, en compagnie de Gérôme Mendouga et Hubert-Otélé Essomba. Le nom de Kevin Walls est rappelé à chaque audience par Gilbert Schlick, le président de la collégialité. Mais personne ne répond. Le concerné, ci-devant directeur général du cabinet anglais Aircraft portfolio management ne comparait pas.

Il n'est pas seul. Car dans leurs dépositions, les trois premiers cités (Mebara, Otélé et Mendouga) ont avancé plusieurs noms de personnes qui devraient être entendues. Il s'agit d'Yves Michel Fotso, Marafa Hamidou Yaya, Edgar Alain Mebe Ngo'o, Thomas Ephraïm Inoni, pour les plus connu. Car respectivement: ancien Administrateur directeur général de la Cameroon Airlines, ex-Sg/Pr, ex-directeur du cabinet civil et ancien secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Mais, la liste des personnes impliquées dans le détournement de 24 milliards débloqués par la Société nationale des hydrocarbures (SNH) pour le l'achat d'un avion, le Boeing business jet deux (BBJ2) pour les déplacements du chef de l'Etat est plus longue. On y retrouve: Fernando Gomez Mazéra, Russel L. Meek, dame Gisèle Sadjong, Mamadou, André Ying, Ndonmo, Raymond Youmi, Hugues Tchana, Ngoumba, Mandeng... Pour procéder à la disjonction de la procédure, le juge d'instruction Pascal Magnaguémabé avait fait valoir en 2010 que la liste des personnes impliquées dans la transaction qui devrait aboutir à l'acquisition du BBJ2 était longue et que toutes les personnes citées n'avaient pas encore été inculpées. Mais, deux ans après, la suite est toujours attendue. Seuls trois personnes comparaissent. Et l'insistance de Mebara et Otélé Essomba de voir comparaître Yves Michel Fotso qu'ils présentent comme le cerveau de l'affaire n'y a rien changé.

Concrètement, « le projet d'acquisition de l'avion présidentiel, le BBJ2 a été initié en août 2002, sous l'autorité de Marafa », a expliqué Atangana Mebara au Tgi vendredi dernier. Il a précisé que la SNH avait procédé au virement de 24 milliards au bénéfice de l'avionneur américain Boeing. Seulement, en avril 2003, une mission de l'ambassadeur Gérôme Mendouga permet de constater que l'intermédiaire GIA international avait retenu indûment 20 milliards FCFA.

Il est à noter avec Hubert Otélé Essomba que « GIA international était une société écran créée par Yves Michel Fotso et compagnie », a-t-i expliqué à la collégialité du juge Schlick, lors de sa déposition du 31 janvier dernier. Bon à savoir : Otélé Essomba est responsable d'APM Afrique au moment où la présidence de la République s'engage à se doter d'un avion. Bien plus, la société anglaise qui l'emploie (APM) est commise par le gouvernement camerounais pour renégocier les contrats de location des avions de la Camair. Ce travail aura permis à l'expert financier de constater que « neufs sociétés écrans ont été impliquées » dans l'achat d'un avion présidentiel qui n'a jamais assuré le moindre déplacement du chef de l'Etat. Malgré les 25 milliards débourser pour la cause.