Affaire Brasseries du Cameroun et Douane camerounaise: Qui veut la tête de André Siaka :: CAMEROON


Andre Siaka:Camer.beL’idée d’un remaniement ministériel fait jaser tous les opportunistes. Du coup il faut écarter les adversaires les plus sérieux et ce, par tous les moyens. André Siaka, l’ancien directeur général de la Sabc est ainsi victime de son propre succès. Des apprentis sorciers et des tueurs à gage ont décidé d’avoir sa peau par presse interposée. Il est accusé de tous les noms d’oiseaux et présenté comme un candidat sérieux du Tribunal criminel spécial (Tcs) alors qu’il n’en est rien. Décryptage !!

Reconnus pour sa rigueur, sa rectitude morale et son intégrité, André Siaka est l’homme qui a le plus marqué les Brasseries du Cameroun. Ingénieur polytechnicien sorti de l’une de la plus prestigieuses écoles de France, il entre aux Brasseries du Cameroun en 1977 pour en repartir en 2013 après 36 ans de bons et loyaux services. Il aura gravi tous les échelons : de directeur d’agence à Yaoundé, à directeur général non sans occuper des fonctions de responsable commercial qui lui ont permis d’avoir une vue générale sur l’entreprise.

Des 66 expatriés qui occupaient des postes de responsabilités à la Sabc, André Siaka à son départ n’en a laissé qu’une petite dizaine après avoir réussi l’exploit de camerouniser tous les hauts postes aux Brasseries du Cameroun.Et, cerise sur le gâteau, toutes les usines à travers le territoire sont dirigées par des nationaux.

Nationaliste hors paires

Les Brasseries du Cameroun, désormais fleuron de l’économie nationale c’est la première entreprise brassicole du pays. Elle contrôle 90% des bières et sucreries, emploie 3.000 personnes en emploie direct sans comptes les emplois indirects ; Sabc paie environ 200 milliards d’impôts par an à l’Etat dont les frais de douanes. Ce qui la place au peloton de tête de tête des meilleurs contribuables plusieurs fois reconnue par la direction générale des douanes lors de la soirée dite des partenaires.
Sur le plan du développement du Cameroun, André Siaka qui a longtemps été le président du Gicam a imprimé sa marque dans la conduite des affaires de l’Etat. On citerait le déplacement de 1997 à Washington où, en compagnie du ministre des finances d’alors, ils ont initié des rencontres qui aboutiront sur l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte ; la mise sur pied du Guichet unique et du comité Fal ; l’institutionnalisation du dialogue secteur privé – secteur public qui fait du privé un partenaire privilégié de l’Etat.

Futur membre du gouvernement ?

Ce qui fait que beaucoup le voient comme membre du futur gouvernement surtout qu’il n’est plus aux Brasseries du Cameroun. Interrogé sur cette importante question l’homme répond : « On ne sert pas seulement son pays en entrant au gouvernement. Des artistes comme Manu Dibango, des sportifs comme Milla et Eto’o font énormément pour la promotion du Cameroun. Il ne faut pas la limiter à l’entrée au gouvernement. A titre personnel, je ne crois pas à la compétence universelle. Ce qu’il nous faut c’est que chacun dans son domaine de responsabilité fasse ce qu’il a à faire et vous verrez le changement s’opérer. Je suis un mathématicien et un ingénieur de formation. La logique politique et celle de mathématique ne font pas toujours bon ménage. La seconde s’applique beaucoup plus à ce qui a trait à la gestion du secteur privé. L’histoire montre que de brillants capitaines d’industries ont été de piètes membres du gouvernement ». Dixit A.S.

André Siaka a-t-il fermé le coquet à ceux qui le voient comme futur membre du gouvernement au point d’initier des détournements de deniers publics fictifs que l’on met à son actif sous le couvert de la Douane ?

Détournements  fictifs

L’inspecteur des Douanes à la retraite Eugène Prosper Diyoukey qui a pondu de longues correspondance pour des pseudos contrôles des exercices 1997/1998, 1998/1999 et 1999/2000 veut tout simplement porter le chapeau d’un héros qu’il n’a jamais été, et recevoir une prime conséquente pour mieux préparer une retraite qu’il aurait dû préparer depuis fort longtemps. Nous n’entrerons pas dans les multiples contradictions des courriers car ne voulons être l’avocat du diable.

De là à présenter un digne Camerounais, un exemple d’intégrité morale comme la cible du Tribunal criminel spécial (Tcs) il y a un pas qu’il ne fallait jamais franchir, André Siaka n’est peut-être pas un saint. Mais diriger une entreprise française, filiale du groupe Castel pendant aussi longtemps est une preuve que l’on a du savoir-faire. Pierre Castel n’a pas laissé Monsieur Siaka à ce haut poste simplement pour ses beaux yeux, mais parce qu’il savait faire.

Savoir-faire

Et maintenant il est déjà sous d’autres cieux avec Ecobank où il trône désormais à la présidence. Il n’oublie pas le développement du pays qui est son cheval de bataille. Aussi a-t-il, créé Routes d’Afrique en abrégé Routd’Af, qui est une association de construction d’infrastructures routières avec ce que cela entraîne comme ouvrage d’Art, terrassements, ponts, etc… il Et Monsieur Siaka de définir la raison de sa vie : « Dans la vie on évolue par la passion et la raison. La passion tient au fait qu’après l’école polytechnique, j’aurai pu faire une école d’application, l’école des ponts et chaussées. C’était mon deuxième choix. Donc j’ai une attirance naturelle pour ce secteur. Côté raison, mon obsession durant ma présidence du Gicam était les infrastructures qui sont à la base de tout développement. Si nous n’avons pas un véritable réseau d’infrastructures l’émergence n’arrivera pas».

Ne perdons pas de vu que Siaka est un visionnaire qui projette toujours ce qui pourra arriver dans les ancrées à venir. Si les lions indomptables ont pu hisser le Cameroun au sommet de la gloire, c’est en partie grâce à l’école de football des Brasseries du Cameroun qu’il avait créée en 1989.

C’est cette école qui a formé les Njitap, Song Bahanag, Eto’o et autres qui ont fait et continue de faire les beaux jours du Cameroun. Si André Siaka avait fait des malversations comme une certaine presse lui prête, les Brasseries du Cameroun ne seraient pas ce qu’elles sont aujourd’hui.

De grâce leçon A.S.  là où il est continuer à initier pour les beaux jours du Cameroun qui, s’il doit être émergent à l’horizon 2035, devra d’abord compter sur les compétences humaines et sur les têtes bien faites comme André Siaka.

© Le jeune enquêteur : D. Mica


24/02/2014
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