Hervé Nko’o que l’on soupçonne d’avoir fourni le faux document visant à noircir Laurent Esso - depuis son exil, aurait exigé beaucoup de millions au Dg du Port autonome de Douala (Pad), pour le dédouaner de toute accusation.
Hervé Nko’o, ancien correspondant de l’hebdomadaire Bebela, n’a vraisemblablement pas abandonné ses prétentions mercantilistes autour de l’affaire de faux document, dite «affaire Bibi Ngota». Il aurait, tel un mercenaire, exigé 30 millions Fcfa à Emmanuel Etoundi Oyono qui l’aurait sollicité dans le procès qui l’oppose au ministère public, rapporte une source à la fois proche de ce journaliste – devenu introuvable – et du Dg du Port Autonome de Douala (Pad). L’ex directeur de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains et ruraux (Maetur) est poursuivi pour «complicité d’usage de faux» et doit présenter au tribunal les éléments de son innocence. C’est donc dans ce but qu’il aurait repris contact avec Hervé Nko’o.
Seule personne susceptible de le décharger des chefs d’accusation formulés à son encontre, en ce moment où tout porterait à croire qu’Etoundi Oyono et le journaliste en cavale auraient agi en synergie, question de ternir l’image de Laurent Esso par tous les moyens. En effet, Hervé Nko’o a été aperçu par plusieurs témoins en possession d’une correspondance prétendument signée de Laurent Esso (à l’époque ministre d’Etat secrétaire générale de la présidence de la République et Pca de la Société nationale des hydrocarbures, Snh) et intimant au Dg de la Snh (laquelle entreprise publique venait de faire l’acquisition d’un hôtel bateau, dénommé le Rio del Rey) de payer 1,342 milliards Fcfa de frais de commission à Antoine Bikoro, Dga du Chantier naval et à Dayas Mounoume, alors Dg du Pad. La justice, y compris les Camerounais avertis ayant pris connaissance du document, a reconnu cette correspondance comme fausse et en recherche le complice, après en avoir condamné les auteurs intellectuels, selon elle, que sont Serges Sabouang (directeur de publication de La Nation) et Harrys Myntia (directeur de publication de Le devoir).
A noter qu’à bien y observer, Serges Sabouang qui en réalité n’a rien à voir avec cette affaire, avait simplement reçu du journaliste Nko’o, une insertion publicitaire de la Maetur, laquelle n’avait d’ailleurs jamais été publiée dans les colonnes de La Nation. Le péché d’Etoundi Oyono (voulant régler à tout prix des comptes à Laurent Esso pour l’avoir débarqué du Pad en 2008), est, selon diverses personnes, d’avoir également partie liée avec Hervé Nko’o en lui remettant de l’argent et un bon de commande publicitaire afin de faciliter la parution dudit document, dans le dessein de remettre en cause l’intégrité de l’ancien Sg/pr.
Seulement, ni Bebela (la publication qui employait Hervé Nko’o), ni Le devoir et La Nation (associés dans le deal par le journaliste en fuite) n’ont jamais publié cette correspondance. Bien plus, la même publicité commandée à Bebela, à La Nation, à Le Devoir est parue dans des journaux de la place, sans que pour autant leurs propriétaires n’aient à souscrire à la publication de la correspondance querellée.
Seulement, l’exploitation de ce scenario pourra buter sur la barrière financière exigée «contre toute attente» par Hervé Nko’o. Contre toute attente ? Parce que dans l’entourage d’Etoundi Oyono, on croyait naïvement que Nko’o allait, sans contrepartie et en reconnaissance des menus et grands services reçus hier de son mentor, prendre fait et cause pour celui-ci. Las ! Le journaliste (qui n’a pour l’heure pas réagi aux mails de La Météo) aurait exigé 50 millions, puis 45 et aux dernières nouvelles 30 millions, pour intervenir en faveur du Dg du Pad.
Certains proches d’Etoundi Oyono (nous n’avons malheureusement pas pu l’avoir directement) ont révélé hier dimanche à votre bi-hebdo que le sieur Nko’o aurait même menacé «d’enfoncer » son mentor d’hier si celui-ci s’entête dans sa volonté de ne rien lui «verser». Info ou intox ?