Affaire Bibi Ngota : Etoundi Oyono accuse Laurent Esso :: CAMEROON

Cameroun - Affaire Bibi Ngota : Etoundi Oyono accuse Laurent EssoLa défense du directeur général du Port autonome de Douala soutient que c’est le ministre de la Justice qui a déclenché la procédure judiciaire contre leur client.

Hier, pour la première fois, Laurent Esso, ministre de la Justice a été cité comme celui qui en veut à Emmanuel Etoundi Oyono. Me Claude Assira Engoute, tout nouvellement constitué pour le compte du directeur général du Port autonome de Douala, s’est exprimé sans détour. « Il faut que le politique se déconnecte de la chose judiciaire. Quand on est un ministre de la Justice, on est le garde des sceaux. Et depuis, on évite de prononcer son nom. On parle de lui comme secrétaire général de la présidence de la République, le poste qu’il occupait pourtant au moment des faits. Il s’agit de l’actuel ministre de la Justice, Laurent Esso. C’est lui qui est derrière cette histoire.

Quand on est ministre de la Justice, on n’est pas au dessus de la mêlée. Et dans cette affaire, il y a risque de porter atteinte au bon fonctionnement de la justice. Il peut arriver que dans le cadre de l’exercice de sa fonction, qu’un membre du gouvernement soit chahuté. Le Garde des sceaux aurait rendu service à la justice en faisant comme tout le monde. D’autant plus que personne ne s’est jamais prononcé sur l’authenticité du document qui lui est attribué », dénonce Me Assira.

Pour étayer ses propos, Me Assira dessine le schéma de l’acharnement judiciaire « orchestré » contre son client. Il déclare que le 6 mai 2013, l’information judiciaire est ouverte, Etoundi Oyono est convoqué chez le juge d’instruction sans pouvoir jouir de l’assistance de son conseil, en violation des droits de la défense. Le 2 juillet, après un mois et 20 jours seulement, le magistrat instructeur rend une ordonnance de renvoi. Etoundi Oyono est inculpé de « complicité d’usage de faux ».

Le 12 juillet, il est convoqué chez le président du Tgi pour le dernier interrogatoire avant l’ouverture du procès. En campagne politique pour le Rdpc, il est absent. Cette formalité est renvoyée au 22 juillet. Ce jourlà, Etoundi Oyono est informé de ce qu’il doit comparaitre dès le 26 juillet. En violation de l’article 414 du Code de procédure pénale. Celui-ci dispose que le ministère public communique sa liste des témoins cinq jours avant l’ouverture des débats. Ce qui n’a pas été le cas. Me Assira parle d’une « célérité qui se comprend mal ». Il y voit à nouveau la main de Laurent Esso.

Me Assira demande un complément d’enquête et sollicite l’irrecevabilité et la nullité de cette procédure. Dans le même ordre d’idées les by Savings Wave">avocats d’Etoundi Oyono invoquent l’autorité de la chose jugée. Car, après une audition et une confrontation d’Etoundi Oyono, le juge d’instruction qui a inculpé Serges Sabouang, Harrys Mintya et Hervé Nko’o avait blanchi l’ex-directeur général de la Maétur.

© Le Jour : Eitel Elessa Mbassi


10/08/2013
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