Affaire Atangana Mebara : Deuxième renvoi consécutif sans débats
A l’origine de cet autre report, l’absence d’un membre de la collégialité en voyage à l’étranger.
Pour
la deuxième fois consécutive, le Tgi du Mfoundi siégeant en matières
criminelles dans l’affaire ministère public et Etat du Cameroun contre
Atangana Mebara et autres, n’a pas ouvert les débats. L’absence au
tribunal du juge Aoudou, l’un des membres de la collégialité, est la
raison invoquée par le président Schlick pour justifier ce deuxième
report consécutif, après celui du 29 juillet 2011. On se rappelle que ce
jour là, l’ex-Sgpr avait exprimé ses vives protestations au tribunal au
sujet d’une mesure d’interdiction de visites dont il venait d’être
l’objet pendant trois semaines.
En conséquence de quoi Atangana
Mebara avait estimé qu’il n’était pas psychologiquement apte à répondre
aux questions du représentant du ministère public qui devait
l’interroger dans le cadre de la cross-examination de l’accusé. Raison
pour laquelle, prenant acte des réserves émises par l’accusé, le Tgi
choisira de se donner deux semaines avant de renouer avec ses auditions.
Les dates du 16, 17 et 18 août 2011 avaient été retenues pour ce faire.
Mais,
contre toute attente ce mardi 16 août, seuls deux juges sur les trois
prévus pour présider cette audience se sont présentés. Conformément au
chronogramme des trois audiences arrêté d’un commun accord, les
auditions devraient reprendre ce matin, même si une incertitude demeure
quant à la présence du troisième juge, le président Aoudou, en voyage à
l’étranger. Dans tous les cas, les parties devraient convenir d’un
nouveau chronogramme d’audiences, en attendant le retour du troisième
membre de la collégialité. A moins que le tribunal décide de suppléer
cette absence par la désignation d’un autre juge. Jean Marie Atangana
Mebara a été interpellé le 1er août 2008 dans le cadre de l’opération
épervier.
Il est poursuivi depuis trois ans dans ce premier volet en
examen devant le Tgi du Mfoundi pour des faits de tentative de
détournement de la somme de 31 millions de dollars destinés à
l’acquisition d’un aéronef neuf présidentiel de marque BBJ-2. Ses trois
autres coaccusés sont : Otele Essomba, Dg de Apm Cameroun, Jérôme
Mendouga, ex-ambassadeur du Cameroun aux Etats-Unis et Kevin Walls, Dg
de Apm Londres, absent des débats et sous le coup d’un mandat d’arrêt
international.
Evariste Menounga