Affaire "Albatros": Le juge refuse l'audition de Yves Michel Fotso
YAOUNDE - 05 SEPT. 2011
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Vendredi dernier, le président du Tgi du Mfoundi a estimé que le témoignage de l'ex Adg de la Camair n'est pas utile.
C’était pourtant l'une des demandes fortes formulées la veille par Jean-Marie Atangana Mebara. Mercredi 31 août, l'ancien secrétaire général de la présidence République (Sg/pr) avait soutenu que Yves Michel Fotso "est un témoin clé" dans la manifestation de la vérité. Pour l’ex Sg/pr, l'ancien Administrateur directeur général de la Cameroon Airlines (Camair) était fortement impliqué dans l’opération d'acquisition de l'avion présidentiel dénommé "Albatros". Ceci dans la mesure où pour contourner la rigueur des partenaires financiers du pays, notamment le Fonds monétaire internationale (FMI), le gouvernement camerounais s'est appuyé sur la compagnie aérienne nationale. Question de faire croire au Fmi que c'est la Camair qui veut se doter d'un nouvel aéronef. Le témoignage de celui qui dirigeait la compagnie aérienne nationale en ce moment était donc très attendu par la défense. Or vendredi, dès l'ouverture de l'audience, Gilbert Sclick, le président du collège des juges qui suit l'affaire Albatros a déclaré: "Hier (jeudi 1er septembre NdIr) vous avez posé une question. Les membres du collège se sont réunis et ont estimé à l'unanimité que l'audition d'un témoin supplémentaire n'est pas utile". Pour motiver sa décision, Gilbert Sclick ajoute: "le collège est suffisamment armé" pour fournir les informations nécessaires pour l'avancement de la procédure. Sur ces mots, Jean-Marie Atangana Mebara est resté sans voix. L'un de ses avocats a invité le juge à consigner ce refus d'auditionner l'ancien patron de la Camair dans le plumitif.
Dans ce volet de la procédure, Il est reproché à Jean Marie Atangana Mebara et compagnie d'avoir géré les fonds publics au mépris des règles de l'art. En effet, après une mission d'audit effectuée par Jérôme Mendouga alors ambassadeur du Cameroun auprès des Etats unis d'Amérique (USA), il s'est avéré que la société Gia avait perçu une somme de 31 millions de dollars aux autorités camerounaises. Une somme qui devrait être remise à Boeing, constructeur de l'avion présidentiel, l'Albatros. Seulement selon le rapport de l'ambassadeur, Boeing n'avait reçu que deux des 31 millions de dollars débloqués par la Société nationale des hydrocarbures (Snh), deux ans après. Ordre est donc donné à Kevin Walls, directeur général de Aircraft Portfolio Managent (Apn) de recouvrer les fonds de l'Etat camerounais indûment détenus par Gia. "Yves Michel Fotso a découragé la présidence de la république, estimant que cette procédure nous fera perdre une grande partie de cet argent sinon la totalité", explique Atangana Mebara au tribunal. Parallèlement, lors de l'audience de jeudi dernier, l'ex proche collaborateur du chef de l'Etat s'est demandé comment l'ancien Administrateur directeur général de la Camair a fait pour se procurer copie d'une lettre qu'il avait écrite en tant que secrétaire général de la présidence de la République à l'intention du Dg de Apm. La réponse à cette question ne sera pas connue, du moins pas de sitôt. Car le tribunal a décidé de ne pas auditionner Yves Michel Fotso
© Olivier A. Ndenkop | L'Actu
Vendredi dernier, le président du Tgi du Mfoundi a estimé que le témoignage de l'ex Adg de la Camair n'est pas utile.
C’était pourtant l'une des demandes fortes formulées la veille par Jean-Marie Atangana Mebara. Mercredi 31 août, l'ancien secrétaire général de la présidence République (Sg/pr) avait soutenu que Yves Michel Fotso "est un témoin clé" dans la manifestation de la vérité. Pour l’ex Sg/pr, l'ancien Administrateur directeur général de la Cameroon Airlines (Camair) était fortement impliqué dans l’opération d'acquisition de l'avion présidentiel dénommé "Albatros". Ceci dans la mesure où pour contourner la rigueur des partenaires financiers du pays, notamment le Fonds monétaire internationale (FMI), le gouvernement camerounais s'est appuyé sur la compagnie aérienne nationale. Question de faire croire au Fmi que c'est la Camair qui veut se doter d'un nouvel aéronef. Le témoignage de celui qui dirigeait la compagnie aérienne nationale en ce moment était donc très attendu par la défense. Or vendredi, dès l'ouverture de l'audience, Gilbert Sclick, le président du collège des juges qui suit l'affaire Albatros a déclaré: "Hier (jeudi 1er septembre NdIr) vous avez posé une question. Les membres du collège se sont réunis et ont estimé à l'unanimité que l'audition d'un témoin supplémentaire n'est pas utile". Pour motiver sa décision, Gilbert Sclick ajoute: "le collège est suffisamment armé" pour fournir les informations nécessaires pour l'avancement de la procédure. Sur ces mots, Jean-Marie Atangana Mebara est resté sans voix. L'un de ses avocats a invité le juge à consigner ce refus d'auditionner l'ancien patron de la Camair dans le plumitif.
Dans ce volet de la procédure, Il est reproché à Jean Marie Atangana Mebara et compagnie d'avoir géré les fonds publics au mépris des règles de l'art. En effet, après une mission d'audit effectuée par Jérôme Mendouga alors ambassadeur du Cameroun auprès des Etats unis d'Amérique (USA), il s'est avéré que la société Gia avait perçu une somme de 31 millions de dollars aux autorités camerounaises. Une somme qui devrait être remise à Boeing, constructeur de l'avion présidentiel, l'Albatros. Seulement selon le rapport de l'ambassadeur, Boeing n'avait reçu que deux des 31 millions de dollars débloqués par la Société nationale des hydrocarbures (Snh), deux ans après. Ordre est donc donné à Kevin Walls, directeur général de Aircraft Portfolio Managent (Apn) de recouvrer les fonds de l'Etat camerounais indûment détenus par Gia. "Yves Michel Fotso a découragé la présidence de la république, estimant que cette procédure nous fera perdre une grande partie de cet argent sinon la totalité", explique Atangana Mebara au tribunal. Parallèlement, lors de l'audience de jeudi dernier, l'ex proche collaborateur du chef de l'Etat s'est demandé comment l'ancien Administrateur directeur général de la Camair a fait pour se procurer copie d'une lettre qu'il avait écrite en tant que secrétaire général de la présidence de la République à l'intention du Dg de Apm. La réponse à cette question ne sera pas connue, du moins pas de sitôt. Car le tribunal a décidé de ne pas auditionner Yves Michel Fotso