Un point de presse pour justifier les arrestations de ces deux hauts commis de l’Etat.
Le ministre de la Communication était une fois de plus face à la presse le 23 avril 2012 à Yaoundé. Pour vanter, comme il sait bien le faire, le nouveau code électoral adopté par les députés du Rdpc et promulgué par le président de la République. Un code décrié par les acteurs de la scène politique nationale et la société civile à cause de son caractère antidémocratique ; mais qualifié de texte libéral qui représente pour Issa Tchiroma «une mutation de fond connu par le processus électoral et qui permettra une prise en main de notre destin démocratique afin d’assurer le bien-être des populations. »
Pour le ministre de la Communication qui, il faut le préciser, est chef d’un parti politique, le code électoral que le chef de l’Etat vient de promulguer est l’essence même d’une République exemplaire, de liberté, de tolérance et de civisme. Des propos qui ne devraient en aucun moment surprendre ceux qui suivent au quotidien les sorties médiatiques du ministre de la Communication, fidèle à sa logique de défenseur acharné des idéaux du Rdpc et de son président.
Preuves suffisantes
Les journalistes ont saisi cette occasion pour aborder avec le
porte-parole du gouvernement d’autres questions liées à l’actualité
comme le lancement de la semaine de la presse dont le point d’orgue sera
le 03 mai 2012, date de la célébration de la Journée mondiale de la
liberté de la presse ; la biométrie qui va garantir selon ses dires la
fiabilité du fichier électoral dans un pays où le déficit en fourniture
énergétique est criard ; la question de la modification de la
Constitution avant l’adoption du code électoral ; des tracts qui
circulent dans la ville de Garoua après l’arrestation de l’ex ministre
d’Etat Marafa Hamidou Yaya.
Sur les dernières arrestations de Marafa et Inoni, il a déclaré que la justice avait eu suffisamment de preuves pour prendre cette décision même si les mis en cause continuent de bénéficier de la présomption d’innocence. Et le Mincom de préciser que certains prévenus de l’affaire Albatros ont accusé Marafa et Inoni d’avoir une responsabilité dans ce scandale financier.
Pour ceux qui pensent que Paul Biya utilise
l’opération épervier pour neutraliser ses éventuels successeurs, Issa
Tchiroma quant à lui croit que l’opération épervier est l’affaire de la
justice et le gouvernement n’est ni de près, ni de loin concerné par
cette affaire. affaires a été programmée pour des dates comprises entre
le 20 avril et le 27 juin 2012. Les travaux du Conseil se tenant à hui
clos, c’est le communique final qui en sortira, qui nous édifiera sur le
sort réservé à Jean Jacques Ndoundoumou et au professeur Jean Tabi
Manga. sAloMon foé Et de conclure : «Paul Biya ne règle de compte à
personne.»